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Motocultor 2018 à Saint-Nolff, l’année de la consécration
Dans 15 jours à Saint-Nolff, démarre la nouvelle édition du Motocultor Festival, une année qui pourrait bien consacrer enfin tous les efforts de l’équipe morbihannaise fondatrice d’une aventure qui a connu bien des soucis, des déboires, des galères, la routine quoi. L’ABP analyse les faits qui vont enfin payer. La Bretagne s’en sort grandie une fois de plus au niveau de l’événementiel festif (et très spécialisé pour le cas), car le Festival Motocultor, contrairement à des géants de l’énergie, est une association indépendante, eh ouais…
Par Eric Léost pour ABP le 2/08/18 10:16

Dans 15 jours à Saint-Nolff, démarre la nouvelle édition du Motocultor Festival, une année qui pourrait bien consacrer enfin tous les efforts de l’équipe morbihannaise fondatrice d’une aventure qui a connu bien des soucis, des déboires, des galères, la routine quoi. L’ABP analyse les faits qui vont enfin payer. La Bretagne s’en sort grandie une fois de plus au niveau de l’événementiel festif (et très spécialisé pour le cas), car le Festival Motocultor, contrairement à des géants de l’énergie, est une association indépendante, eh ouais…

Et celui que l’on nomme le petit frère du Hellfest pourrait bien le devenir officiellement cette année, expliquons-nous. Non pas juridiquement, non, mais il va, c’est certain, bénéficier d’un apport de public breton exponentiel. Tout comme le… Hellfest. Il suffit d’interroger bon nombre de commerçants, bénévoles etc à Clisson pour se rendre compte qu’un nombre croissant de Bretons achètent leur pass pour Clisson, depuis 2 ans nous dirons. Le Hellfest au départ n’a pas été médiatisé par Ouest-France ni le Télégramme, Clisson n’étant pas intégré à la Bretagne administrative. C’est lentement par les media français et internationaux que les Bretons s’en sont intéressés de plus près. S’agissant de musiques extrêmes et très spécialisées, la majorité d’un public averti au rock certes, et surtout à la fiesta, ici, est en train de se convertir, petit à petit, aux ondes métalliques et concepts des genres et sous-genres du metal. Le réservoir est immense, surtout ici. Les festivals généralistes et rock type « Vieilles Charrues » et « Fête du bruit » ont également, merci à eux, depuis quelques années programmé Gojira, Rammstein, Baroness, Airbourne, Marylin Manson, Green Day, la TV et internet a fait le reste, le public suit et veut découvrir. Et le spectre est très très large, la médiatisation des reportages n’a fait qu’entrouvrir très faiblement le côté musical et technique des genres.

Un autre fait non négligeable est qu’une « petite » partie du premier public du Hellfest se détourne un peu de celui-ci pour se retrouver dans des festivals, je n’aime pas cette expression, mais dits « à taille humaine », nouvel apport. La sortie de crise des attentats joue aussi, c’est indéniable. Les promoteurs ont énormément souffert en billetterie de l’insidieuse propagande de terreur menée contre les salles de concert, lieux de liberté et d’un culte (d’incultes pour eux) fédérateur, au niveau international, depuis 50 ans maintenant, la scène live. Alors le Metal devient-il un genre comme les autres ? Non. Si un public nouveau et curieux vient se greffer sur ces événements, le temps fera le reste, les convertis resteront, les autres…

La stabilisation du site depuis l’année dernière, la stabilisation des campings, des équipes bénévoles, l’apport qualitatif en moyens techniques et l’ouverture d’esprit de la mairie par Nicole Le Goff-Carnec, la patience des créanciers dont la dette pour certains est échelonnée depuis de nombreuses années, incluant des tourneurs, l’aide des pouvoirs publics au niveau local, départemental et régional depuis deux ans, va cette année positionner le Motocultor dans les traces du Resurrection Fest de Viveiro, en Galice, et c’est parfait, et mérité. Une reconnaissance européenne se profile donc. Reste encore et toujours les investisseurs locaux, les fameux partenaires privés, le club des supporters, à convaincre, cela suivra. Ainsi que les plus gros partenaires, les marques, les Monster, Red Bull et compagnie, par l’odeur alléchée.

En dernier lieu et le plus important, l’affiche est bonne, excellente. La programmation est reconnue par le public. C’est son fondateur Yann le Baraillec, qui s’en occupe principalement, depuis le début. Et sans ça, on peut prendre le truc par tous les côtés, mais sans ça, tout cet article n’aurait jamais pu être écrit. Et puisque l’on en est à parler des journalistes, il faut aussi mentionner que ce festival est suivi, patiemment, depuis le début par la presse spécialisée metal tous azimuts, web, radio, zines (il en reste), youtubeurs, et que ces gens passionnés soutiennent le Motocultor, car ils y vont en tant que fans de metal avant tout. La photo de cet article en témoigne, nous leur avions tous proposé l’année dernière en 2017, après la traditionnelle conférence de presse du dimanche de Yann le Baraillec, de le rejoindre pour une photo de famille. Ah oui, la grande famille du metal, je sais…, prochain sujet de philo pour le Bac 2019 ? On en reparlera, peut-être, enfin bon, pas sûr... Laissons le sujet à des extrémistes metal en quête d’identité.

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