Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes est abandonné
Alors que le candidat Macron avait promis lors de sa campagne électorale qu'il ferait l'aéroport, l'État, sans en être mandaté, s'est substitué aux élus locaux pour couler ce projet.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 17/01/18 14:23
Comme nous l'avions annoncé dès le 23 décembre ( voir notre article ) le Premier ministre a confirmé aujourd'hui l'abandon du projet de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique.
Alors qu'une majorité d'élus à la fois dans les Pays-de-Loire et en région Bretagne soutenaient ce projet, alors qu'une consultation locale avait dit oui à 55%, alors que les cours administratives avaient rejeté tous les recours, alors que l'ensemble des entreprises et des grands patrons bretons soutenaient ce projet, alors que des milliers de parents rêvaient de ne plus devoir aller à CDG pour aller voir leur fils ou leur fille expatriés sur un autre continent, alors que l'agriculture intensive bretonne s'effondre et que la Bretagne se reconvertit vers la qualité, bien plus exportable par avion que les productions massives, alors que la Bretagne devient une destination touristique internationale, alors que le candidat Macron avait promis lors de sa campagne électorale qu'il ferait l'aéroport, l'État, sans en être mandaté, s'est substitué aux élus locaux pour couler un projet qui remettait en cause, juste légèrement, l'hégémonie d'une ville sur un pays de 67 millions de personnes.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Bravo, c'est bien dit et courageux. Je viens d'apprendre (je ne lis pas les journaux "FakeNews" et ne sais pas ce qu'ils ont ressassé à loisir) que sur les TROIS "médiateurs", DEUX étaient "anti" NDdL.Peut-être une info CONFIDENTIELLE même si elle est tardive ? Enveloppé, c'est pesé. Paul Chérel
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Reun Allain Le Mercredi 17 janvier 2018 18:59
" Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre." Cette citation célèbre de W. Churchill va désormais pouvoir s'appliquer à Macron. Les mesures impopulaires qu'il prenait était compensées par une apparente autorité laissant penser qu'il sait où il va mais là il vient de démontrer qu'il n'a que la peur de perdre son emblématique ministre Hulot. (ça ne vole pas haut) Pour nous Bretons j'aimerais savoir ce que cet abandon va nous rapporter dans l'ouest breton et pour les environnementalistes ça n’empêchera pas les avions de voler toujours autour de la planète. Les Bretons iront en train à Roissy (à combien d'heures de Brest ou Quimper en TGV ?)
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spered dieub Le Mercredi 17 janvier 2018 19:26
Imaginez que le gouvernement eu pris la décision de le réaliser ,il prenait le risque d'affrontements violents ,voir un carnage dans la ZAD .Donc en principe les esprits vont s'apaiser et cette évacuation va être moins difficile ,ensuite on peut supposer que la pression des pro aéroport va continuer à se renforcer ,tandis que celle des anti va s'atténuer .Compte tenu de cette hypothèse on peut imaginer que ce projet puisse revenir sur le tapis rapidement et que ce aéroport qui va dans une logique infra structurelle Grand Ouest va peut être finalement voir le jour avec un tout petit peu de retard.... .En ce qui me concerne je suis pour un aéroport international qui soit un bon compromis géographique dans le cadre de la Bretagne à cinq départements et non Grand ouest .
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Yann D Le Mercredi 17 janvier 2018 20:39
Quelques remarques : D'abord des aménagements sont prévus. Par ailleurs un référendum n'a de valeur que si les citoyens sont très bien informés : ils ne l'étaient pas. Ensuite On peut admettre qu'une certaine catégorie de personnes avaient besoin de l'aéroport de NDDL. : élus, grands patrons, magistrats, parents allant sur d'autres continents. L'élite existe. Installée en général dans des quartiers tranquilles. On fait avec. Admettons alors le droit de certains de défendre des zones humides dont on connaît l'importance par le fait que plus de 50% sont déjà détruites. Donnons le droit de certains de vivre tranquilles, éloignés du consumérisme, sur des zones humides qu'ils défendent. Il faut de tout dans un monde et parfois on a besoin d'un plus petit que soit. Pendant la' dernière guerre, les citadins peu nombreux à l'époque, allaient se ravitailler en campagne. L'aérodrome de Bouguenais en 44 avait été détruit par les Anglais. Et bien bravo si des jeunes s'installent définitivement en agriculture. . Les élus veulent attirer toujours plus : citoyens, entreprises. On construit. Plus de recettes, . Dans quelles conditions ? Tant pis si on garde les enfants au 5ème devant la télé – une catastrophe-car difficile de les surveiller de là-haut. Tant pis si l'air est pollué par des bouchons dans des rues pas faites pour la circulation. Tant pis si les citoyens passent deux heures par jour dans les transports. Eux résident dans des lieux tranquilles et ont leurs places de parking réservées partout... JM Ayrault en son temps à Nantes : des bouchons ? Mais c'est à cela qu'on reconnaît une grande ville.
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Yann kergoat Le Mercredi 17 janvier 2018 23:53
Bretagne réunifiée..et un aéroport fret-passagers au centre de notre pays vers loudéac-pontivy..avec voies express (existante déjà ) à 1h00 de Nantes-Rennes-Brest..comme le suggérait le créateur de la brittany-ferry Alexis Gouvennec il y a qq années ! ..
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Naonedad Le Jeudi 18 janvier 2018 00:12
Décision courageuse, sage et intelligente que les gouvernants précédents n'ont jamais eu le courage de prendre. Retailleau et Ayrault peuvent jouer maintenant les pleureuses. Lorsqu'ils étaient au pouvoir, directement pour Ayrault, par son parti pour l'autre, ils n'ont eu aucun courage politique. Ils se refilaient la patate chaude à chaque élection. Il était temps de fermer une fois pour toute ce dossier trop clivant. Le projet, datant d’une époque révolue, était devenu archaïque, obsolète, inadapté aux enjeux actuels. Il représentait un énorme gâchis économique, agricole, écologique. Défendu par des baronnets locaux au mode de pensée complètement "has been" et resté scotché sur une vision du monde datant du siècle passé, promu par des petits seigneurs en collusion totale avec les représentants d'intérêts privés et des vautours de tous poils, il fallait bien que l’État tranche. Ce qui était, d'ailleurs, de son domaine de compétence. Voici une bonne chose de faite. Déjà, et c'est important, les terres garderont leur vocation agricole. Mais ce n'est pas fini. Maintenant, l'autre décision à prendre, c'est celle de la protection de ce bocage préservé, contre les appétits des rapaces près à bondir, tels les tenants de l’agriculture industrielle et concentrationnaire et la FNSEA qui les soutien. Les productivistes sont prêts à araser les haies et talus pour implanter du maïs traité aux néonicotinoïdes. Il faut faire de ce bocage préservé un modèle d’agriculture durable et respectueuse de la biodiversité. Un laboratoire d' expérimentations d'éco-agriculture (ou d'agro-écologie- choisissez le terme qui vous convient ou vous disconvient le moins) qui servira de modèle alternatif à l'actuel modèle mortifère duquel les Bretons sont prisonniers.
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 18 janvier 2018 11:43
NDDL, montre combien ceux qui dans différents domaines nous offrent des articles et des commentaires d’apparence impartiaux, pleins d’objectivité sur les avantages et désavantages économiques et politiques, de distanciation et de sérénité sur les modes et méthodes pour parvenir « à atteindre » des projets de mise en chantier comme NDDL. Qui reculent tout le temps comme l’horizon, mais restent indéfiniment à venir…Mais quand ces projets sont toujours pleins d’espoir pour ces décideurs très indécis et successeurs, d’avoir un aboutissement décidé par d'autres qu'eux, mais qui reste conforme à leurs propres désirs, opinions, engagements et pour la conservation…des intérêts, bien compris. Sur NDDL, je n’ai personnellement jamais émis un avis, une opinion ni aucune certitude économique considérant ce projet depuis que j’en entends « parler », c’est-à-dire, quelques décennies, comme trop sérieux pour n’avoir que des opinions, et ne que se fier à des calculs spéculatifs incertains! Qu'ils soient économiques et de développement, car n’offrant aucune garantie pour « TOUTE » la Bretagne… Comme d'hab!... ENFIN ! Enfin une décision définitive est tombée du sommet de l’Olympe tricolore ! Non NDDL ne se fera pas (Qui sait ?)... ET ? Et alors j’entends tous les « surdémocrates » s’agenouiller, la tête couverte de cendres, aux pieds de la déesse Démocratie qu’ils violaient tous les jours et plusieurs fois par jour. J’entends les « bâtisseurs et entrepreneurs du vide ou/et de l’inutile », les rapaces privés de leur proie, des commentateurs en chasse d’audience, mentir, agonir, commuer une consultation croupion en « RÉFÉNDUM » national, presque universel, et dispenser des discours où les propos haineux ont bien du mal parfois à ne pas le paraître ! Des frustrations d’enfants trépignant d’une colère plus ou moins contenue ! Á qui l’on détruit le cadeau, les rêves égoïstes qui n’ont que des promesses pour gages d’avenir…pour les autres. Mais, ils ne peuvent plus cacher dans le discours qu’ils ne contrôlent parfois plus ou mal, qu’ils œuvraient à « une région de 9 millions d’habitants », ou pour les PDLL. Puis que c’était seulement pour la Loire Atlantique, et en même temps pour la Vendée, puis encore pour le Grantouest, puis surtout pour Nantes. Un « vomitorium » à ciel ouvert dans lequel les jets montrent la réalité des menus qui éclaboussent! Et pour le moins laisse à l’observateur à distance du cloaque, une vraie sensation plus que nauséeuse. La Bretagne quasiment jamais citée, en dehors de Rennes à l’occasion, et de Nantes encore et encore. Un Brest dans la bouche du premier ministre. En Bretagne quoi de neuf ? La Brittany Ferry où le Prince de Bretagne aidé des actionnaires-paysans bretons basculent dans le renouvellement, le changement d’équipage! Exit pour les marins bretons de la Brittany ? Paysans, Bretons du Léon et d'ailleurs réveillez-vous! Merci Europe, pour tous ces petits moments !... Gourvennec? Personnellement j’éviterais de faire parler les morts… Les actes des vivants le font si bien!
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Brocélbreizh Le Jeudi 18 janvier 2018 11:58
Décision de bon sens. C'est un ravissement de constater cette belle complicité entre Mr Ayrault et Retailleau après toutes ces années de postures épiques et chevaleresques. "Un déni de Démocratie" disent-ils à l'unisson... Bien qu'imparfaite,la Démocratie s'est exprimée en Mai 2017 dans l’hexagone et leurs mentors respectifs étaient absents.
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Guivarch Sébastien Le Jeudi 18 janvier 2018 16:30
Je vais faire cours : Pour moi notre Bretagne n'avait pas besoin de ce nouvel aéroport , mais plutot de gerer différemment nos aéroports actuel ;) ç'est ma vision ..............;)
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jo charruau Le Jeudi 18 janvier 2018 17:21
j'habite le pays nantais et les problèmes environnementaux sont nettement plus importants à résoudre à Nantes Atlantique Bouguenais qu'à Nddl. Il faut comprendre celà en premier. Les habitants de la zad sont incapables de se gérer. On en reparlera. " déni de démocratie" disent-ils... Paris a voulu consulter le 44. plus de 500 000 nantais se sont déplacés , résultat 55 % de oui pour 51 % de votants. pour comparaison, en mai 2017, les députés ont élus avec 43 % de participation dans le 44. Ils ont été bien élus quand même...qui conteste ? Celà pose cependant la question du référendum pour la réunification de la Bretagne. 100 000 signatures doivent être récoltées en Loire-Atlantique , soit 10 % des électeurs 44, pour que ces "messieurs de Paris" puissent ouvrir les prérogatives afin de donner l'autorisation de pouvoir organiser un référendum pour ou contre la réunification de la Bretagne. Nous avons dépassé les 50 000 actuellement. Quand je vois tous ces obstacles à franchir, depuis mon hameau du pays nantais, je pense que que celà va être vraiment difficile d'autant qu'"ils" ne respectent pas le résultat d'une consultation populaire en haut lieu...qu'en pensez-vous ? les anciens. Soyons positifs, prenons modèle sur les fondateurs du Celib. Vous pouvez compter sur les nantais et cessons de bougonner.
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Fañch Le Jeudi 18 janvier 2018 18:08
GrantOuest, GrantOuest, Grantouest.... Qui nous tient, trois fois dans le discours ! la région Bretagne cité 1fois (à déjà versé 8 millions d'Euros) va bénéficier de l'agrandissement de Brest (1 million de passagers) et Rennes (675.000 ) dont Vinci est concessionnaire, La Consultation (voir bulletins de vote) n'est pas un référendum, elle n'a servi qu'à consulter le peu de nantais qui se sont déplacés avec un résultat mi figue-mi raisin. Le Concorde ne viendra pas à NDDL pour traverser plus vite l'Atlantique et l'Airbus A380 non plus vu qu'ils vont sûrement arrêter les frais personne n'en veut, les compagnies préfèrent des avions plus petits. La mafia PS " qui n'est plus un parti mais une petite mafia politique avec ses parrains, ses lieutenants, ses exécutants." (le Parisien dixit Delphine Batho, candidate) de Loire atlantique, Ayrault/Johanna Rolland ne pourra pas se gaver des terrains Nantais pour spéculation foncière, pour la maire c'est "un mauvais coup porté au GrantOuest. L'ancienne politique des Le Fur, Le Drian, J. Rolland, N. Appéré et autre GrantOuestitis sont affligés d'une grande perte pour leur GranTOuest. Grand Ouest ...étiquettes, innovation, carte, transport, détection, Grand Ouest Américain ... (dans Google) ou néologisme ... moitié ouest de la France métropolitaine, relevant de l'Arc atlantique. Cet ensemble territorial de plusieurs régions n'est pas figé et ses multiples définitions sont dues notamment au fait qu'il n'a jamais eu de structure (selon Wikipédia) de Caen à Bordeaux en passant par le centre de l'Hexagone. il doit sûrement être le futur compagnon du Grand-Est. et de ses habitants les Grand-est ce toi ? 2éme bataille remportée en Bretagne, de Nantes à Brest, par le Peuple en résistance contre les élites et leurs grands projets pharaoniques inutiles comme l'Écotaxe. Des Fleurs pour nos abeilles et la paysannerie sans pesticides plutôt que que du Béton !
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Reun Allain Le Jeudi 18 janvier 2018 22:33
@ Brocélbreizh, Je vous cite: "Bien qu'imparfaite,la Démocratie s'est exprimée en Mai 2017". J'éviterais pour ma part de convoquer la "Démocratie" pour légitimer la décision prise. C'est même tout le splendide contraire de la Démocratie qui s'est manifesté. Macron avait promis pendant sa campagne électorale qu'il respecterait le choix effectué par les populations consultées dans le 44. Le mot "Démocratie" est largement galvaudé. La rotation de la girouette peut s'expliquer par le changement de direction du vent mais gardons nous d'insulter la Démocratie en cette occasion. Cette décision aura une portée bien delà de NDDL à commencer par le sujet de la réunification. Qui vraiment est assez naïf pour croire encore que le résultat d'une pétition ou d'un référendum qui serait favorable à la réunification y changerait quelque chose lorsqu'on assiste à la brillante démonstration qui vient de nous être infligée (une fois de plus). Je me demande si la mouvance politique bretonne dans sa majorité est bien dotée d'un minimum de rationalité.
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Didier Lebars Le Vendredi 19 janvier 2018 00:46
Jamais lu une étude de marché convaincante sur NDDL. L'idée d'un aéroport international pour mégapole type Heathrow, Roissy à Nantes ? Alors que l'on utilise de plus en plus les correspondances pour les avions. Rappelons une liste de projets industriels planifiés (planification étatique) par Paris qui finissent au mieux à la poubelle et au pire en désastre financier. - Paquebot France - Concorde ( période NDDL ) - voiture à 160 km/h type SM sur autoroutes qui partent de Paris. - ISDN/Minitel. - Superphenix jusqu'à la réussite Areva. - TGV (à comparer avec les bus 5 fois moins chers) Avec 57% de prélèvements (et 1% décentralisé en Bretagne) il faut bien que ça passe quelque part. On trouvera toujours une équipe d'élus/entreprises pour expliquer que c'est prometteur. Les pays autonomes n'ont jamais de grosse infrastructure. La grosse infrastructure est intégrationniste. Les étatiques, socialistes, républicains, jacobins ... vous expliqueront ensuite que vous ne pouvez pas vous en sortir seul.
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krisbraz Le Vendredi 19 janvier 2018 08:09
Question : qu'a fait le syndicat agricole majoritaire, qui fustige la déprise agricole, pour défendre les 1650 ha de NDDL ?
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Jacques Le Vendredi 19 janvier 2018 10:50
@ Philippe Argouarc'h, Je suis déçu par cet article. Le principal problème de NDDL, c'est que ce projet comme sa décision finale, a été fait SANS les Bretons et SANS la Bretagne (dexit le 1er Ministre français qui parle de Rennes et Nantes comme les 2 villes du Grand Ouest... en effet, il faut retirer bretonnité...) Vous évoquez les élus bretons, lesquels? Ceux qui doivent leur carrière à leur parti politique jacobin? Êtes-vous sûr que le projet NDDL aurait été ressorti des cartons si la Bretagne avait le statut de l’Écosse ou de la Catalogne actuelle ??? (c'est à dire, disposant d'un vrai gouvernement régional, avec un vrai budget et avec des personnes élues sur des programmes de développement bretons et non sur une étiquette politique parisienne...) En effet (avis personnel), j'imagine sans grande difficulté que les élus bretons auraient privilégiés l'aménagement des voies expresses nord-sud, la modernisation des aéroports existant (voir l'évolution civile de Lann-Bihoue) et la renaissance de nos ports de commerce. (Idem pour la ligne LGV qui a épuisé le faible budget régional et dont se passent bien Irlandais et Danois...) "NDDL c'est avant tout un projet où les Bretons sont ABSENTS du processus décisionnel, comme le démontre parfaitement la décision finale..." (et ce n'est pas notre verbiage breton qui change ce fait). On plus entendu José Bové que les Bretons, et je n'ai jamais entendu ce Monsieur dire '' ...je soutiens les Bretons (les opposants) mais je n'ai PAS à m'exprimer à leur place...!'' au contraire, il s'exprime à notre place et cela ne le dérange pas beaucoup... Il fait comme la République, il considère que les Bretons n'ont pas leur mot sur ce dossier...! Il est temps que les Bretons (au delà de notre droit au dialogue citoyen et donc aux avis divergents) défendent enfin leur droit à la démocratie pour que les décisions politiques et économiques concernant la Bretagne soient prises EN Bretagne...! Or pour l'instant, à part se chamailler, les Bretons sont au niveau zéro que cette prise de conscience... Un cas unique en Europe qui saute aux yeux dès partout ailleurs et en particuliers vers la Corse, la Catalogne et l’Écosse...
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Peri loussouarn Le Vendredi 19 janvier 2018 10:50
Moins de deux jours après l'abandon du projet NDDL, article très intéressant à lire : Tout est dans le titre : - NDDL : Brest prépare son envol - Il n'y avait que les élus du Finistère - à commencer par le maire de Brest - pour ne pas avoir voulu voir ou comprendre l'équation qui était en jeu.
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P. Argouarch Le Vendredi 19 janvier 2018 14:05
@Jacques : Tout ce que vous dites est vrai mais n'a aucune importance si on regarde le problème du coté politique et donc stratégique. Je suis pour tout ce qui diminue l'hégémonie (le centralisme) de Paris dans tous les domaines. Pour la décentralisation (voir l'article du Figaro d'hier). Si le projet d'un nouvel aéroport avait été localisé à Angers ou au Mans je l'aurais soutenu. De plus avec trois enfants aux Etats-unis, j'ai mes raisons personnelles,comme 300 000 autres Bretons expatriés de vouloir pouvoir prendre l'avion sans avoir à ajouter 50 % en plus du prix de l'avion en TGV, vol regional, ou meme 10 heures de Ouibus -- sans parler de l'hotel à Roissy si on veut arriver la veille car les vols vers l'Amérique partent toujours le matin de CDG.
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spered dieub Le Vendredi 19 janvier 2018 15:13
Au delà de cette affaire ce qui m'inquiète le plus en ce moment c'est un mouvement d'opinion insidieux en faveur du grand ouest ,même de la part des élus opposés à nddl comme j'ai pu le lire sur l'article du télégramme proposé par Peri .Pour Philippe vous auriez été encore davantage à proximité d' un aéroport international à Lann Bihoué ou dans la région de Loudéac .Notre dame des Landes vocation grand ouest, pire désengorger les aéroports parisiens ,on est pas obligé de suivre aveuglément les positions des succursales bretonnes du MEDEF ,même si parfois elles tentent de se justifier par rapport à la défense des intérêts bretons
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P. Argouarch Le Vendredi 19 janvier 2018 18:46
@spered dieub : ce qui prouve que le problème de la popularisation du concept de Grand Ouest n'a rien avoir avec le décision du gouvernement. Dans les deux cas le concept de grand-ouest était dans les lorgnettes et venait dans les débats et le discours des elus. La plupart des Bretons qui étaient contre NDDL ne prenaient jamais l'avion sauf pour de petites vacances au chaud autour de la Méditérrannée au départ de Nantes, Rennes ou même Brest. Très peu prenaient des long courriers et ceux que je connais étaient tous favorables à NNDL car ca touchait leur portefeuille directement meme si l'intercontinentalité de NDDL n'était pas assurée. A moins que WOW AIR ouvre une ligne BREST-Reyjavick, qui est depuis deux ans un hub vers l'Amerique du nord (et le gouvernement fera tout pour l'en empêcher ) , je pense de plus en plus repartir aux Etats-Unis où j'ai mes enfants et un petit fils. Sans aéroport intercontinental , pour moi, la Bretagne est juste un ploukistan condamné à devenir un immense parc naturel pour les touristes venant du coeur industriel de l'Europe y compris la région parisienne. D'autre part, je n'ai pas les moyens de payer, ni l'énergie, pour des voyages de 24 heures deux fois plus cher et deux fois plus long que pour un Irlandais. je ne suis plus si jeune que ca. Mon dernier voyage en novembre dernier a été presque un fiasco avec l'arrêt du RER vers CDG pour problèmes techniques sur la ligne, donc taxi à 50 euros, (des fois c'est des grèves et byebye your flight), en plus du retard d'une heure de Ouibus. Durée du voyage Quimper-Baltimore (côte Est, je precise) : exactement 24 heures dont 10 heures de OUIbus. En train ? pas directe du tout et comptez 200 euros aller-retour, départ la veille de Quimper, sans compter l'hotel à Roissy, soit plus de 50% en plus du prix minimum du vol. Merci les anti-NDNL.
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Léon-Paul Creton Le Samedi 20 janvier 2018 10:46
Philippe chaque individu a certainement des raisons toutes personnelles d’avoir voulu _ou non_ cet aéroport. Mais ta réponse à spered dieub me sidère…. Mais pour ces/des raisons aux intérêts différents unissant bon nombre de personnes dans un même désir et combat, la seule vision de « l’utilité publique » d’un tel projet, c’est qu’il soit situé de façon satisfaisante pour leur confort personnel. Sans parler et compter des sous projets, politiques, immobiliers… Ce/un projet qui ne serait que retenu qu’en « raison » de choix de vie et conséquences induites, positives pour les uns et négatives pour les autres, présents ou passés et par des dépendances, affectives, culturelles et politiques (migrations pour diverses raisons, bi-nationalités, mariage mixtes etc…), ne pourrait être retenu ! Pour d’autres au contraire, en raison des nuisances éventuelles se battent pour ce même projet, mais qu’il pour se fasse ailleurs dans le jardin du voisin, ailleurs !…Que et seulement des choix personnels, qu’il est de bon ton de napper d’utilité publique, de développements économiques, incertains, imprécis et aléatoires ! Dont les résultats bénéfiques ne sont jamais acquis. Á dire vrai, bien au delà des promesses qui ne valent rien, ce qu’en ont dit les uns et les autres ne m’a pas permis, là où ce projet devait se faire, qu’il pouvait avoir une utilité publique pour la Bretagne et les Bretons. Je regardais un spectacle de loin qui ne semblait jamais devoir concerner vraiment, du moins positivement, une majorité de Bretons. Cette fameuse « utilité publique », n’a pas la même utilité partout…Ni pour les plus "intéressés", pour ou contre. Alors, ces modes de raisonnement aux intérêts autocentrés et masqués souvent, ouvrent, pour ceux qui ne l'auraient pas déjà entamé, de profondes réflexions sur le poids que font peser les éléments de cosmopolitisme humain et la « démondialisation », la désorganisation des sociétés humaines, les racines abandonnées ou rejetées. Considérations limitées à leur seules vies, à celles de quelques uns, qui pour moi, à elles seules (les considérations) justifient que cet aéroport ne se fasse pas, sans plus de certitudes sur son bien fondé supposé…blablabla ! Un aéroport en Bretagne ? Je propose qu’on le fasse à l’Île Longue. Mais je ne suis pas sûr que certains Brestois, mobilisés par le son lointain du trafic aérien couvert par le ronron des automobiles, ne préfèrent plutôt le dangereux silence nucléaire ! … ou militer pour un aéroport à Brest qui leur permette de partir et maugréer contre ceux qui seraient contre, de fuir d’un seul jet, et « djet », vivre auprès de leurs enfants ou petits enfants en Afrique, à la Réunion, aux Marquises à Los Angelès, à Manhattan, à Manille, à Hong Kong, à Santa Barbara, Saint Barth, etc… Aaaaahh ! Partir quand je veux, partir au soleil…et laisser mes poubelles sur le trottoir ! Oublier mes vieux, mon passé. Le pied ! Puis revenir dans un vase, demander que mes cendres soient dispersées en Mer d’Iroise…un jour ? Non ?
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Brocélbreizh Le Dimanche 21 janvier 2018 03:19
@ Reun Allain Cette décision s'inscrit dans la verticalité de la monarchie républicaine. "Déni de Démocratie,Peuple, Référendum" sont des abus de langage qui entrainent la confusion et alimentent le mécontentement à des fins inutiles. La phrase que vous citez est relative au vote des citoyens qui ont disqualifié leurs mentors en Mai 2017,pas à cette décision.
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Rafig Le Dimanche 21 janvier 2018 16:02
Grace au courage politique et au réalisme vis-à-vis des problèmes environnementaux, ce "projet" est définitivement abandonné. Arrêtons de perdre du temps et de l'énergie. Il s'agit maintenant de tourner la page et que nous bretons se réunissent pour affronter les défis et les attaques contre la Bretagne. - Danger d'un "Grand-Ouest" qui est toujours, celui là, dans les cartons de nos "chers" élus locaux. (les mêmes qui étaient pour NDDL) - Danger sur l'unité judiciaire des 5 départements Bretons. - demande de reconnaissance de notre langue . Les Corses ont sus d'une manière démocratique par les obstination et leur union obtenir le pouvoir chez eux, les bretons seraient-ils plus bêtes pour ne pas y arriver aussi ?
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Jacques Le Dimanche 21 janvier 2018 17:59
@ Philippe Argouac'h, Je trouve votre réponse un peu trop centré sur votre besoin personnel d'autant que NDDL n'est probablement pas la meilleure réponse à ce besoin... J'ai aussi apprécié de vivre dans une mégapole européenne (Paris) ou avec un simple ticket de métro je pouvais me rendre à l'aéroport pour me rendre de l'autre coté de la planète... Mais bien que je vivais dans cette mégapole, il m'arrivait souvent que pour ces destinations (de l'autre coté de la planète) que je ne prenne qu'un avion régional dans ce fameux aéroport international parisien pour me rendre dans un autre aéroport international situé dans un autre pays (Heathrow/London) pour y prendre l'avion qui me conduirait de l'autre coté de la planète... c'était d'ailleurs assez fréquent! Or dans votre cas, prendre un avion à Brest (qui va se développer) pour aller à Heathrow (plus proche de Brest que Paris) me semble relativement raisonnable... Je doute que les Danois peuvent prendre l'avion à Copenhague pour toutes les villes des USA en vol direct... Ils passent eux aussi par Heathrow ou Frankurt et ne disent pas que le Danemark est un ''Ploucquistan"... Par contre, au Danemark le réseau routier et maritime est sans comparaison bien plus moderne qu'en Bretagne, tout comme leur économie... Mais comme déjà dit, le sujet n'est pas là... mais bien dans le fait que les Bretons et la Bretagne ont été sciemment écartés du débat et de la décision... Et si nous sommes ploucs de quelque chose, c'est moins en raison de cet aéroport mais par le fait qu'on laisse d'autres décider pour nous de l'utilisation de notre pays et de notre argent...
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spered dieub Le Dimanche 21 janvier 2018 23:06
J'ai justement voulu attirer l'attention de Marc Le Fur à ce sujet voir mes commentaires suite à son communiqué spered dieub Dimanche 7 janvier 2018 TY JEAN a raison quand il parle du temps de trajet des villes de l'ouest Breton à NDDL .En fait le projet de NDDL peut ,peut être tenir la route ou la piste ! dans un concept de rapprochement de Paris à l'est Breton et est un des facteurs qui va favoriser l'émergence de la région grand ouest ,et donc éliminer toute référence à la moindre existence d'une Bretagne politique 'grand rêve des Ayrault et compagnie .Ce projet va à contre sens d'une organisation des infrastructures dans l'organisation de la Bretagne et de son équilibre territorial ,dans ce sens je suis un peu jacobin Breton !!! ,car il va évidemment confirmer définitivement la fracture territoriale avec un est breton qui se tournera prioritairement vers le Maine l'Anjou ,le Poitou,la Normandie et se rapprochera du futur grand Paris .Ensuite comment voyez vous l'avenir de l'ouest Breton ? paradoxalement ce cas de figure pourrait provoquer un mécontentement de la population, favorisant cette fois naturellement la montée d'un sentiment indépendantiste dans le territoire concerné .La solution la plus cohérente serait le développement de l'aéroport de Lann Bihoué assez bien centré dans la perspective d'une Bretagne à cinq départements .(Je parle volontairement d'est et d'ouest de la Bretagne ,car ses limites ne se superposent pas sur celles de la haute et de la basse Bretagne ) Mon analyse se situe également en dehors des éventuels problèmes environnementaux vu que l'on ne ferait que les reporter plus ou moins sur un autre site . spered dieub Vendredi 12 janvier 2018 Quoique que l'on pense ,il va falloir se rendre à l'évidence qu'il y a une forte probabilité que le projet de Notre Dame des landes va être abandonné .C'est justement l'occasion opportune pour les politiques et acteurs économiques Bretons de demander de faire étudier en urgence la faisabilité d'un aéroport international à Lann Bihoué ,et si ce n'est pas possible dans un autre endroit, qui serait un bon compromis dans le cadre de la Bretagne à cinq départements
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P. Argouarch Le Dimanche 21 janvier 2018 23:47
C'est pourtant paru en juin dernier ceci est la véritable raison de l'abandon de NDDL. Rien a voir avec l'environnement ou la ZAD (la ZAD fut très utile à ce sujet). Aéroports de Paris veut faire de CDG le premier aéroport d'Europe car pour le moment il est en deuxième position derrière Heathrow.