Christophe Auray, vétérinaire en Bretagne, a mené une enquête en pays gallo et pays bretonnant auprès des anciens agriculteurs pour connaître les remèdes médicinaux et magiques utilisés autrefois dans les soins des hommes et des animaux de la ferme. La place des plantes, cultivées ou sauvages, est capitale dans la médecine populaire. Elles sont présentes bien souvent dans un espace proche de la maison d’habitation. Elles sont même parfois cultivées et importées d’autres régions. Leur reconnaissance fait référence à des critères empiriques et elles doivent parfois être récoltées à un moment précis se référant au calendrier religieux. La conservation des plantes médicinales est également primordiale pour pouvoir les utiliser au moment où la maladie s’exprime. Différentes préparations peuvent alors être fabriquées pour répondre au mieux aux besoins du malade. Des plantes sont également employées dans des pratiques plus magiques et répondent alors à des notions spécifiques. La maladie doit alors être chassée du corps par différents modes de transfert magique. Il est également important d’intégrer dans cette thérapeutique le contexte spécifique de la sorcellerie. Différentes plantes sont utiles pour se protéger du malheur et d’autres peuvent servir à provoquer des évènements.