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Christian Troadec
Christian Troadec
- Interview -
Christian Troadec : J'étais un élément turbulent car je demandais un vrai plan de sauvegarde de la langue bretonne
Suite à son accident de la route, le maire de Carhaix avait perdu ses indemnités de vice-président du Conseil régional et le 20 septembre 2024 il redevenait simple conseiller régional.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 12/11/24 8:20
J'avais encore énormément à faire pour la langue bretonne : On sait aussi que en réalité il y a une vraie décision politique derrière tout ça. La question politique c'était de pouvoir ouvrir la porte aux macronistes et on l'a bien vu à la dernière session Des vice-président qui seront aussi accordés à ces mêmes macronistes qui ont rejoint après leur défaite désormais la nouvelle majorité et puis je crois aussi tout simplement peut-être que j'étais un peu un élément turbulent de cette majorité régionale qui demandait vraiment un vrai plan de réappropriation pour la langue bretonne, qui a été voté à l'unanimité mais qui en lui-même n'est pas suffisant. Il faut aller beaucoup plus loin. Il faut un groupement d'intérêt public pour Diwan. Il faut une revendication plus forte au niveau de l'état pour créer un vrai rapport de force pour que la langue bretonne soit définitivement reconnue. Il y avait énormément à faire .
Réalisation : ABP (1156 vues)
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Christian Troadec dénonce une "manœuvre politique" après sa destitution comme vice-président en charge des langues de Bretagne

Le maire de Carhaix, Christian Troadec, s’est exprimé ce samedi dans une interview, revenant sur sa destitution, le 20 septembre dernier, de son poste de vice-président en charge des langues de Bretagne et des Bretons du monde au Conseil régional de Bretagne. Cette décision, prise par le président de la région, Loïg Chesnais-Girard, fait suite à une infraction au code de la route reprochée à M. Troadec, mais celui-ci y voit une double manœuvre politique.

Troadec explique que cette éviction intervient dans un contexte de remaniement politique au sein de la majorité régionale. Selon lui, Loïg Chesnais-Girard aurait voulu élargir sa majorité (il était minoritaire en fait) en intégrant des élus macronistes après leur défaite électorale. "Il y avait une décision politique derrière tout ça," affirme Troadec. Il rappelle qu’on lui avait déjà retiré ses indemnités lors de la session de février, et que cette éviction était le point final d’un processus d’isolement au sein de la majorité.

Un "élément turbulent" pour la sauvegarde de la langue bretonne

Christian Troadec estime que son engagement pour un véritable plan de sauvegarde de la langue bretonne a pesé dans cette décision. "Je demandais un vrai plan de réappropriation pour la langue bretonne, avec des mesures fortes et un groupement d'intérêt public pour Diwan," a-t-il déclaré, dénonçant le manque de volonté d'action pour la préservation de la culture et de l’identité bretonnes. Malgré un vote unanime pour des mesures en faveur de la langue bretonne, Troadec juge que les actions entreprises sont insuffisantes.

Pour lui, cette éviction est une sanction politique visant un élu qui défend l’identité bretonne et veut instaurer un rapport de force avec l’État pour faire reconnaître la langue bretonne. "Il faut un vrai engagement au niveau de l’État pour que la langue bretonne soit définitivement reconnue," a-t-il ajouté, soulignant l’importance de revendiquer ce droit culturel et identitaire pour les générations futures.

Un conflit d’ordre moral et politique

Si Troadec reconnaît l’infraction au code de la route qui lui est reprochée, il trouve la sanction disproportionnée et affirme que "l’aspect politique l’emporte largement sur l’aspect moral" dans cette affaire. Il se dit loyal aux engagements pris au début du mandat, bien qu’il considère que la démarche de Chesnais-Girard avait pour but d’écarter un membre gênant de la majorité.

"J’ai toujours bien fait mon travail et je voulais continuer à le faire," conclut-il, regrettant une décision qu’il qualifie de punitive pour un élu ayant la volonté de défendre l’identité et les droits culturels bretons.

Avec cette interview, Christian Troadec renforce son message de défense de la culture bretonne, et dénonce une marginalisation des voix militantes en faveur de la langue et de l’autonomie culturelle de la Bretagne au sein du Conseil régional.

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
[ Voir tous les articles de de Philippe Argouarch]
Vos 12 commentaires
Rafig Naoned Le Mardi 12 novembre 2024 13:05
Encore une preuve que la Région bretagne n'est pas la Bretagne et donc à ce titre elle ne défende en rien nos droits et libertés et notre langue.
Pour "l'affaire Troadec", je ne connais pas le type d'infraction au code de la route qu'il lui est reproché ? Pour ceux qui la connaisse, est-ce vraiment incompatibles avec ses fonction au CR B4 ?
(1) 
Anne Merrien Le Mercredi 13 novembre 2024 12:24
Pourquoi le Conseil régional B4 émet-il des vœux en faveur de la Réunification ?
Pour ne pas faire de demande officielle, pourtant prévue par la loi.
Ainsi, on est certain que l'Etat ne répondra pas.
(2) 
De Alan É. VALLÉE à Anne MerrienLe Jeudi 14 novembre 2024 11:10
Dans le jargon politico-administratif en vigueur, "Bretagne" dans "Région Bretagne" n'est pas un nom et encore moins un sujet mais un adjectif indiquant que Bretagne est une qualité de région. De tant de mépris ne peut rien résulter de convenable. Alors la région administrative dans le rôle jacobin qui lui est échu, fait des voeux. AV
(0)
De Anne Merrien à Anne MerrienLe Jeudi 14 novembre 2024 17:34
Emettre des vœux, c'est laisser entendre qu'on subit la situation, qu'on ne peut rien faire, que l'Etat est sourd. C'est très confortable : c'est pas nous si rien ne bouge. Emettre des vœux permet aussi de faire preuve de démagogie, comme l'idée d'un référendum décisionnaire en Loire-Atlantique organisable par l'Etat. Irréaliste parce qu'un référendum national est indivisible. Même l'idée d'un vote seulement consultatif organisable par l'Etat irait à l'encontre des lois de décentralisation.
(0)
De Anne Merrien à Anne MerrienLe Vendredi 15 novembre 2024 09:29
On peut même penser que certains conseillers qui votent un vœu sans conséquence ne voteraient pas une demande explicite.
(0)
Yann Menez Are Le Mercredi 13 novembre 2024 22:35
Allez Kristian, le combat continue!
(0) 
Fañch Le Jeudi 14 novembre 2024 08:50
La rapidité avec laquelle Christian Troadec a été évincé est évidemment suspecte quand on voit le nombre de députés ou ministres responsables de délits mais toujours en place.
(1) 
De Rafig Naoned à FañchLe Jeudi 14 novembre 2024 13:12
Est-ce possible de connaître le type d'infraction au code de la route ? (Si non confidentiel) Pour voir si les suites sont proportionnelles à la "gravité" des faits ou si cela est en rapport avec ses anciennes fonctions ? Merci (je ne l'ai pas lu sauf erreur de ma part)
(0)
De Rafig Naoned à FañchLe Vendredi 15 novembre 2024 12:47
Que devient ce parlementaire nantais qui a acheter de la drogue à Paris ? Est-il toujours en poste avec ses indemnités ?
(0)
Léon-Paul Creton Le Vendredi 15 novembre 2024 07:03
Je trouve que sur ABP, il manque beaucoup d’intérêt pour tous les évènements politiques, économiques de la vie de tous les jours ! De ces organisations sociales, sociétales structurelles, économiques et culturelles, civilisationnelles, de celles qui impactent les fondamentaux essentiels, nécessaires et vitaux du tous les jours. Ce qui qui semble banal et sans beaucoup d’intérêt des informateurs et influenceurs bretons. Mais existent-ils ? Suffisamment entendables, captables, et diffusés dans tous les milieux bretons qui en feraient…des INFORMÉS sur ce qui les projette, et les font/feraient aller là où ils ne voudraient pas aller en ayant tous les éléments des problèmes que l’on leurs impose. Généralement malgré eux maintenus ignorants de tout ou presque !!! Ce qui les soumet aux décisions, conditions matérielles et nutritives imposée non seulement de Paris, mais aussi et surtout de Bruxelles et Strasbourg, et des Amériques…
MERCOSUR- Le13/Novembre/2024/ 6 heures 40 : Pascal PERRI (LCI) défendait fermement l’élevage et la consommation de la viande européenne, française (donc bretonne), de qualité ! Qualité qui serait mise à mal dans les importations Mercosur.
Mais bien des secteurs économiques, en Union Européenne, autres que la pêche, servent au fil du temps de variables d’ajustement, ici ou là.
Aujourd’hui ce serait l’agriculture française, donc bretonne qui nous intéresse au premier chef. Ou le devrait absolument, collectivement ! Cela notamment concernant l’élevage pour la consommation de viande de qualité et saine, qui sera sûrement et gravement impactée par cet accord dit « Mercosur » ! Non,seulement hier et toujours la pêche en BRETAGNE depuis près de 60 ans, mais aussi notre agriculture ! Oui la nôtre !!!
Cette qualité sera en partie sacrifiée par une majorité relative de pays de cette U.E, qui « veulent » cet accord d’importation. Dont bien sûr l’Allemagne qui sacrifie tout, et tous, sans vergogne à son industrie des bagnoles !
Ce matin j’écoutais, sur LCI, l’économiste Pascal PERRI, avec qui je ne suis pas toujours d’accord, mais ce n’est pas le plus souvent ; et qui expliquait clairement ce qui se joue pour la viande en provenance d’Amérique du Sud (Brésil et Argentine principalement), si l’accord est emporté par ses promoteurs du puzzle européen ; et qui s’imposera à tous les autres !
Il faut, par exemple savoir, que « les parties avant » du bœuf sont exportées vers la Chine Qui prend très au sérieux la santé des ses « administrés » c’est bien connu, et « la partie arrière » côtes, entrecôte, filets, faux filets, rumsteaks, enfin les meilleurs morceaux pour ces gourmets d’européens !
Bien entendu, comme d’habitude, les normes imposées, chez nous en BRETAGNE.France, normes européennes sanitaires d’élevage, de soins, et les contrôles de l’usage des antibiotiques utilisés, ne sont pas respectées là-bas.
Nous sommes pourtant, en France, largement autosuffisants; et pourtant il est prévu d'importer en Europe 99000 tonnes de ces « arrières de bœuf » , qui bien entendu vont concurrencer outrageusement les élevages, et nettement en détruire. La colère des éleveurs et agriculteurs est grande, et chez beaucoup d’autres c’est l’abattement qui les accable !...
Supermarchés sans états d’âmes sur les valeurs qualitatives des viandes, ni sur la santé de consommateurs des super marchés alléchés non par cette viande mais par leurs bas coûts et états vendeurs, échangistes de tous produits n’ayant cure des préoccupations de beaucoup de consommateurs…( passe-moi tes produits alimentaires sans normes adéquates je te filerais, mes produits, chimiques, médicament et bagnoles, etc…)
Á côté de lui, Pascal Perri, qui exposait son point de vue, une journaliste qui n’est pas intervenue durant tout son exposé et qui pourtant si authentiquement bretonne(?) par son identité patronymique , « Soizic Quémener, éditorialiste politique LCI », je me suis dit : « Une, de plus, qui aurait pu prêter sa voix, avoir et exprimer des convictions bretonnes, de celles un peu utiles à la société bretonne », mais non, une de plus, en moins.
Depuis, et au fil, des décennies j’ai découvert beaucoup de ces Bretons jusqu’aux fonds de culotte, à la TV , pour un bouquin vendre au autres, truc et bidule, et qui « gravitent » dans les entreprises, et cercles divers (d’Hiver ?) parisiens : journalistes , écrivains, animateurs divers aussi, architectes, démographes, etc, etc, qui aiment sans doute énormément « leur » petite et belle BRETAGNE, lors de week-ends, vacances poses et burn-out, ses plages, ses chemins des douaniers, ses ajoncs, genêts, ses houx vert et bruyères en fleurs…Mais au-delà ?...
Alors tu penses Philippe, les tribulations d’un Troadec, je m’en tape…Tu ne peux pas savoir !!!
(0)  Envoyer un mail à Léon-Paul Creton
Alan E. VALLÉE Le Vendredi 15 novembre 2024 12:14
Si l'on revient au sujet à commenter, il faut dire :
Tout corps plongé en politique doit pour préserver sa famille, sa sécurité, son métier et sa santé, tout faire pour ne pas tomber dans l'hubris.
Ce risque est permanent et énorme. L'exercice est difficile car tout y pousse. En effet, dans le temps et l'espace, auto-limiter les mandats, fonctions et responsabilités est peu compatible avec la volonté d'honorer la dette de l'élu envers l'électeur.
AV
(0) 
Roazhon paotr Le Vendredi 15 novembre 2024 17:38
Construisez une liste avec Le PB au prochaine régionale avec en tête de liste Yvon ollivier.
(0) 
Commenter :
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