Il y a trois ans, Coop Breizh publiait un ouvrage collectif intitulé "Trémargat, en vies". 6 auteurs de spécialités différentes apportaient chacun un éclairage différent sur le pourquoi et le comment d'une dynamique de groupe, politique, associative, sociétale, qui a permis a une petite commune déshéritée du Kreis Breizh non seulement de sortir de l'anonymat, mais d'améliorer sensiblement sa situation démographique et économique. Evidemment, l'échelle d'une commune de 200 habitants permet une participation plus complexe à mettre en oeuvre dans une commune de 20 000 habitants. Mais n'y a-t-il pas des leçons à tirer pour que les élus ne soient pas de plus en plus coupés d'une population qui leur semble indifférente ou autocentrée? N'y a-t-il pas une nouvelle pratique politique à mettre en œuvre où la base joue un rôle réel et où les initiatives ne soient pas réservées aux élus? Denis Ruellan, sociologue, coordinateur du projet, Yvon Rochard, journaliste et enseignant en journalisme et le signataire de cette chronique présenteront, à partir d'un petit film, l'originalité du projet. La parole sera ensuite laissée à la salle, avec les trois réalités qui se sont imposées à Trémargat sans que chacun en ait sans doute une claire conscience au préalable : la démocratie participative, cela fonctionne. L'autonomie, cela fonctionne aussi puisque les projets de Trémargat ont été décidés à Trémargat. L'écologie peut aussi donner de très bons résultats puisque une agriculture alternative a pu inciter des jeunes à s'installer, à reprendre les exploitations de leurs parents. Ce qui peut être fait à petite échelle ne peut il aussi être réinventé à une échelle plus vaste?