Je souhaitais juste faire une remarque concernant la présence du barbarisme « élu.e.s »(sic) dans la dernière phrase. En effet, cette graphie est à proscrire car elle incorrecte, en plus d'être imprononçable, et doit donc être évitée en toute circonstance. L'Académie française (y compris les femmes) et le gouvernement ont condamné sans réserve cette forme d'écriture. Cette dernière ne sera donc jamais enseignée dans les écoles, et doit être bannie de toute communication émanant d'un service public. De même, une circulaire a été émise le 5 mai 2021 pour interdire ce type d'écriture à l'Éducation nationale, et une autre émise le 21 novembre 2017 pour condamner l'emploi de cette écriture dans les documents administratifs. La phrase en question doit donc être modifiée comme suit :
« (...) et demandera notamment aux élus d’inscrire ce chantier dans leurs priorités. »
Je signale également que le terme « élus » est au genre non marqué en français, et inclut donc les femmes. De même, un mannequin, un professeur ou un ingénieur peuvent également parfaitement être des femmes, tout comme une recrue, une vedette ou une personne peuvent parfaitement être des hommes. Parler de « masculin » et de « féminin » est d'ailleurs grammaticalement discutable, comme le montre l'argumentaire suivant de l'Académie française :
« Il convient de rappeler qu'en français, comme dans les autres langues indo-européennes, aucun rapport d'équivalence n'existe entre le genre grammatical et le genre naturel.
Le français connaît deux genres, traditionnellement dénommés « masculin » et « féminin ». Ces vocables hérités de l'ancienne grammaire sont impropres. Le seul moyen satisfaisant de définir les genres du français, eu égard à leur fonctionnement réel, consiste à les distinguer en genres respectivement marqué et non marqué.
Le genre dit couramment « masculin » est le genre non marqué, qu'on peut appeler aussi extensif en ce sens qu'il a capacité à représenter à lui seul les éléments relevant de l'un et l'autre genre. Quand on dit « cette ville compte 20 000 habitants » ou « tous les candidats ont été reçus à l'examen », etc., le genre non marqué désigne indifféremment des hommes ou des femmes. Son emploi signifie que, dans le cas considéré, l'opposition des sexes n'est pas pertinente et qu'on peut donc les confondre. »
Je vous invite également à lire l'entretien suivant de l'académicienne Dominique Bona, qui pourfend sans appel l'écriture faussement
appelée inclusive : çaise-l-ecriture-inclusive-porte-atteinte-a-la-langue-elle-meme
Je cite :
« Nous sommes quatre académiciennes, et toutes les quatre, nous pensons que la liberté et l'égalité des femmes ne passent pas par le massacre de la langue française. Ce n'est pas en la compliquant, en la rendant pour le moins illisible, qu'on obtiendra un progrès de la condition féminine. La condition féminine n'a rien à voir avec tout ça, et je crois que c'est une mauvaise idée. »
Je signale enfin que l'Université Grenoble-Alpes a été condamnée en justice en mai dernier pour emploi de cette écriture
barbare imprononçable :