Samedi 28 juin, le Conseil régional des Jeunes des Pays de la Loire a voté à 7 voix pour, 6 abstentions, et 21 voix contre l'organisation d'un débat public sur la Réunification de la Bretagne. Le CRJ répond cependant à 44=Breizh qu'au cas où nous organisions un débat sur le sujet, ils voudront bien se faire inviter.
Depuis le 4 avril, date de la première séance du CRJ renouvelé, notre collectif de jeunes était régulièrement venus manifester auprès des jeunes conseillers son envie que l'institution prennent en compte la question de la Réunification de la Bretagne. En effet depuis la création du Conseil Régional des Pays de la Loire la population bretonne en général et les habitants du pays nantais en particulier, manifestent clairement leur volonté de voir leur pays réunifié dans une même entité administrative.
Le CRJ sensé représenter les jeunes de la région et se présentant comme une instance « autonome, démocratique, ouverte et participative », nous pensions, dans un esprit serein de dialogue et de démocratie, pouvoir débattre au sein de cette institution de la récurrente question du redécoupage des limites régionales. Notre objectif était qu'enfin, par le biais du CRJ, l'institution PdL ne ferme plus les yeux et prennent en compte le problème démocratique poser par la partition de la Bretagne, qui agite notre département depuis trop longtemps.
Nous considérons qu'ils ont bénéficié de tout le temps possible pour prendre en compte la question, puisque nous sommes venus dès la première séance du CRJ leur faire part de notre demande. Nous leur avons remis plusieurs documents traitant du droit international, des lois françaises, de la démocratie locale, de l'aménagement, de l'économie et se rapportant au problème de la partition de la Bretagne. Nous sommes resté à leur disposition pour toutes leurs questions, et avons toujours tentés de mener des discussion constructives. Bien que la question de la Réunification soit centrale nous avons bien insisté pour inscrire ce débat sur les atouts et perspectives du changement des limites régionales de l'ensemble de la région pays de la Loire (réunification de la Bretagne, réunification du Poitou, et création de la région Val de Loire). Ils ont disposé du même temps pour discuter de l'organisation d'un débat public sur le redécoupage régional, que le temps qu'ils ont eu pour l'organisation des autres débats publics qu'ils ont décidés samedi dernier.
Les observateurs du collectif 44=Breizh présents lors de cette séance qui s'est tenue dans le Château de la Turmelière à Liré en Maine-et-Loire, reconnaissent que plusieurs jeunes conseillers ont montré un véritable intérêt pour la question. Nous regrettons cependant de ne pas avoir eu le droit d'intervenir et de préciser certains éléments. Nous nous posons de sérieuses questions sur l'autonomie supposée du CRJ. En effet cette séance du CRJ était présidée par une élue, Chloé Le Bail, et non par un ou une jeune conseiller-e. Les interventions et les votes ont été présidé par elle, elle n'a pas souhaité soumettre au vote la proposition intermédiaire de plusieurs jeunes conseillers portant sur l'organisation d'un débat interne sur la question, et la réponse du CRJ qui a été faite à 44=Breizh a été proposé et soumis au vote par cette élue.
Nous ne pouvons considérer la réponse du CRJ autrement que comme insuffisante. Nous avons montré notre bonne volonté, nous avons porté le débat, mis en avant le problème démocratique que posait la partition et les avantages d'un redécoupage des régions de l'ouest de l'Etat français. Mais tout comme le Conseil Régional PdL, le CRJ ne souhaite pas prendre en compte ce débat démocratique, ils nous ferment la porte. Malgré tout cela nous leur répondons qu'ils ont toutes les clefs du sujet à portée de main et que nous restons toujours à leur disposition pour répondre aux questions institutionnelles que posent le débat sur la Réunification de la Bretagne. Mais dans l'état actuel des choses nous ne pouvons que condamner le réflexe antidémocratique du CRJ et appeler à plus de résistance face à la partition de la Bretagne et aux PdL qui continuent de nier la l'expression réunificatrice des habitants du pays nantais.