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- Communiqué de presse -
La mairie de Plouvien proteste contre la fermeture de la filière bilingue de l\'école Saint Jaoua
La commune de Plouvien est située au cœur de la région bretonnante et c'est tout à fait logiquement que l'école Saint Jaoua a ouvert des classes bilingues en 1996. Parallèlement, la commune s'est engagée à donner toute sa place à la langue bretonne dans la vie communale
Par Yannig Baron pour Dihun Breizh le 19/05/09 6:57

Voeu adopté par la commune de Plouvien :

La commune de Plouvien est située au cœur de la région bretonnante et c'est tout à fait logiquement que l'école Saint Jaoua a ouvert des classes bilingues en 1996. Parallèlement, la commune s'est engagée à donner toute sa place à la langue bretonne dans la vie communale (bulletin d'informations, Échos de Plouvien), aide aux associations de promotion du breton, mise en place de panneaux bilingues dans les commerces, signature de la charte « Ya d'ar brezhoneg ».

Nous constatons aujourd'hui que la Direction de l'Enseignement Catholique et l'Inspection Académique ont pris la décision de fermer les 2 classes bilingues à compter de la rentrée 2009. Nous le regrettons vivement et demandons aux responsables départementaux et diocésains de nous fournir les éléments qui les ont conduits à prendre cette décision.

Nous demandons également que les élèves ayant commencé leur cursus bilingue en classe primaire puissent le terminer à l'école Saint Jaoua. S'il est vrai que l'attrait des classes bilingues connait une baisse de fréquentation - sans doute passagère - il nous parait prématuré de fermer ces deux classes. Cet état de fait imposera aux enfants des transports coûteux en temps et en fatigue et portera un coup d'arrêt brutal à toutes les initiatives dans le domaine de la langue bretonne.

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1598 lectures.
Dihun Breizh est une association de parents d'élèves pour l'enseignement bilingue breton/français dans l'enseignement catholique.
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Vos 22 commentaires
iffig cochevelou Le Mardi 31 août 2010 23:27
j'espère que les parents d'élèves de cette école de Plouvien seront plus réactifs que ceux de l'école Saint Christophe de Lorient, qui ont laissé fermer leurs classes bilingues sans broncher , pauvre Bretagne !
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Baron Jean Le Mardi 31 août 2010 23:27
Il faut dire que ce n'est pas simple pour les parents de protester. A Lorient comme à Plouvien, quand les parents les plus motivés commencent à sentir le vent de la fermeture programmée ils vont s'inscrire ailleurs. Ainsi petit à petit la situation se dégrade et bientôt il n'y a plus personne pour protester.
A Plouvien, les effectifs sont passés de plus de 70 à 37 élèves à la rentrée 2008. A ce stade il y avait encore deux classes. On informe les parents au début de l'année 09 qu'on va fermer une classe sous prétexte qu'il y aurait 8 élèves en CM2 qui passent au collège... On fait comme si aucun recrutement n'était possible 6 mois avant la rentrée 09. Devant cette situation, 28 élèves dans une seule classe de PS à CM2, d'autres parents comprennent qu'il n'y a plus d'avenir pour leurs enfants et quittent aussi le navire en perdition... Il reste alors à annoncer, 2 mois plus tard, la fermeture de la seconde classe et le tour est joué... C Q F D... et d'expliquer que c'est la faute des parents dans ce cas ou d'un enseignant dans l'autre, celui de Lorient. C'est une honte pour l'Enseignement Catholique dans les deux cas...
Au même moment on aura enterré à Plouvien la Soeur Arzur qui avait milité pour l'ouverture des filières bilingues du 29 et la langue bretonne dans cette commune.
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Stéphane Simon Le Mardi 31 août 2010 23:27
Même si je vais désormais à Antibes, je suis un "pur" plouviennois, et la majorité de ma famille y vit toujours. J'ai été moi-même scolarisé à l'école Saint Jaoua jusqu'en 1990. Je m'associe aux commentaires de Yannig Baron et de Dihun. Je connais bien le maire et certains membres du conseil municipal, et je pense qu'ils vont faire tout leur possible pour sauver les classes bilingues. Plouvien est aussi la commune de "Skolig al Louarn" et de Soeur Anna Vari Arzur, qui vient de décéder récemment. Il y a donc énormément d'éléments qui plaident en faveur du maintien et de l'extension de classes bilingues dans la commune. Je ne connais pas les responsables des parents d'élèves de cet établissement, mais je vais me renseigner pour savoir de qui il s'agit. Les gens de Plouvien ont la réputation d'être des durs à cuire, et je pense qu'ils seront donc capables se mobiliser fortement.
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Frederig ar Bouder Le Mardi 31 août 2010 23:27
Ce genre de nouvelle revient régulierement. Notons que le nombres d'enfants scolarisés en breton patine. l'hostilité envers notre langue si elle s'affiche moins ouvertement n'en reste pas moins réelle. S'en remettre au militantisme des mairies voire des parents est un aveu d'impuissance qui souligne l'ampleur de l'injustice commise envers le peuple breton. Plus que jamais et dans tous les domaines, la France en sortir c'est s'en sortir.
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anna Lemaire Le Mardi 31 août 2010 23:27
En mémoire de la petite soeur qui vient de nous quitter et qui avait consacré sa vie à la défense de notre langue, il faut aider les bretons de Plouyen à conserver leur filière bilingue! C'est impossible, ne laissons pas fermer ces classes! anna
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CARRETA Antoine Le Mardi 31 août 2010 23:27
C'est une très bonne chose que ces filières bilingues ferment. En effet, quel est donc l'intérêt pour ces enfants d'apprendre un patois artificiel mort qui ne leur servira jamais à rien ? Je dis oui au bilinguisme mais avec des langues qui ouvrent sur le monde et qui seront vraiment utiles. L'Éducation nationale en a manifestement assez de gaspiller de l'argent à enseigner un patois mort que les enfants oublieront vite et qui ne sert à rien.
Bien à vous
Antoine CARRETA Courriel : antoine.carreta[@]voila.fr
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Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Le fait que A.Carreta soit très réservé sur l'"intérèt" à promouvoir les classes bilingues, en l'occurence Français/Breton, ne l'autorise pas à utiliser une phraséologie non seulement méprisante, mais de surcroit totalement fausse comme "un patois artificiel mort" qui décrédibilise totalement la portée de son argumentation.
On peut faire parti des "quelestl'intérèt...istes" ou plus simplement des "utilitaristes" sans pour autant laisser transparaître une discrimination proche du racisme dans ses propos...Ce n'est plus crédible, c'est de l'idéologie.
Quant au fond du problème, l'"intérèt" de telle ou telle activité humaine au sens "utilitariste", "rentable" tel que le désigne Mr A Caretta, je pourrais aussi, pour avoir exercé dans les techniques et sciences "dures" du BTP dire que la moitié des professions sont "sans intérèt" voire "inutiles": sciences humaines et sociales, littérature, histoire, les arts, la politique et peut-être même les langues le jour où l'humanité sera "simplifiée" suivant le schéma totalitaire: un seul pays, un seul peuple, un seul chef.
Question à Mr A Cattela: Quel est l'"intérèt" de la biodiversité dès lors que la survie de quelques espèces animales et végétales "rentables" devrait suffire à nourir la planête ?
Quant à l'Education Nationale, cette machine à "uniformiser cerveaux et cultures", qu'elle laisse le bilinguisme sous la responsabilité des régions comme celà se pratique dans les pays voisins.
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Stéphane Simon Le Mardi 31 août 2010 23:27
En tant que Breton et en tant que Plouviennois, je suis absolument épouvanté de voir le commentaires de ce monsieur, dont je ne citerai pas le nom. En cherchant son nom et son adresse email sur google,je me suis aperçu que ce personnage passait son temps à intervenir sur des sites divers et variés pour dénigrer les personnes qui utilisent des anglicismes. Il s'agit d'un "souverainiste convaincu" (source : un article de nouvelobs) qui croit encore que l'idéologie des "Lumières" doit régner sur le monde pour que triomphe la raison et la culture "française", ou devrais-je plutôt dire parisienne. N'en déplaise à ce personnage, les cultures "régionales" sont en pleine expansion et cela n'est pas prêt de s'arrêter, Dieu merci. Et ce ne sont pas les imbéciles de la bureaucratie française qui empêcheront la culture bretonne de reprendre, jour après jour, un peu plus de vigueur. Ayant peur que mon article soit rejeté, je n'ai pas mis les liens de ces interventions sur le web, mais j'invite ceux qui le souhaitent à le rechercher. Cela vous aidera à cerner la personnalité de ce funeste individu. Breizh da viken !
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Yvon Le Ny Le Mardi 31 août 2010 23:27
La fermeture des filières à Plouvien est une triste nouvelle, qui, comme toutes les attaques contre la langue, entrainera de saines réactions de résistances. réactions contraires au discours du sieur Carreta. Certes, nous Bretons le voyons bien, la situation est difficile. De plus en plus, le nombre de locuteurs se réduit. Il se réduit surtout par la disparition des anciens, souvent architectes de cette disparition suite à la dévalorisation intentionnelle par les nationalistes franchouillards et la normalisation par les écoles. L'inventaire est fait, le dynamisme est là, toutes les bases sont présentes pour affronter l'avenir. Le combat est dur, certes, mais il a un gros avantage : il est juste. Nul ne peut prédire l'avenir. Qui sait si le français n'est pas déjà le futur patois artificiel en voie de disparition ? Ayant perdu le combat du rayonnement international face à l'anglais, il ne perdure qu'en écrasant les langues et patois historiques de France. C'est pourtant bel et bien une construction artificielle parisianiste imposée par la force, militaire ou administrative à des régions qui toutes avaient leurs spécificités naturelles. En tout cas, fidèle à la tradition de prétention parisienne qui consiste à se croire autorisé à penser à la place des autres, ce sinistre individu vient nous dire "arrêtez de vous battre, puique vous êtes morts.." La preuve que non.
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CARRETA Antoine Le Mardi 31 août 2010 23:27
>N'en déplaise à ce personnage, les cultures « régionales » sont en pleine expansion et cela n'est pas prêt de s'arrêter, Dieu merci.
Totalement faux. Les patois en France sont tous éteints ou en voie d'extinction. Même en Alsace, qui est censée avoir la « langue régionale » la plus parlée en France, les divers parlers alsaciens disparaissent complètement du paysage et ne sont plus parlés que par quelques personnes âgées. Je suis allé une fois en Alsace et ai été très étonné de voir que dans toutes les villes alsaciennes, c'est le français qui est parlé partout. Dans les commerces, dans la rue, tout est en français. À moins d'aller dans les villages perdus d'Alsace et de s'adresser à des personnes très âgées, plus personne ne communique via un parler alsacien. Même chose en Corse et bien sûr en Bretagne. Dans toutes les villes du Finistère, même les plus petites, c'est le français que l'on entend partout.
>Et ce ne sont pas les imbéciles de la bureaucratie française qui empêcheront la culture bretonne de reprendre, jour après jour, un peu plus de vigueur.
Ah, les insultes. Elles font partie du discours régionaliste. Je ne suis pas étonné par le procédé.
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CARRETA Antoine Le Mardi 31 août 2010 23:27
>Ayant perdu le combat du rayonnement international face à l'anglais, (...).
C'est sûr qu'avec des Français qui défendent des patois locaux au lieu de leur langue nationale, on ne risque pas de rayonner à l'international. Le combat pour les parlers minoritaires fait clairement le jeu de l'anglais selon le linguiste Claude Hagège :
« La promotion des langues minoritaires, en tant qu'acte politique dirigé contre la langue dominante, peut toujours être utilisé comme une arme par les promoteurs de la suprématie de l'anglais. Car cette promotion présente deux avantages : d'une part l'anglais n'a rien à craindre de langues locales, qui ne risquent pas de rivaliser sérieusement avec lui, d'autre part l'anglais a tout à gagner dans les courants d'idées où l'on accuse d'être des « instruments d'oppression » les langues qui, comme le français, lui tiennent tête et ont une vocation internationale. »
Ceci dit, le français n'a rien perdu car il reste de loin la seconde langue enseignée dans le monde et ne cesse de progesser. L'O.N.U. prévoit 500 millions de francophones réels dans le monde en 2050, du fait de la scolarisation et de la francisation de l'Afrique, ce qui fera grimper le français du 9ème au 5ème rang mondial en termes de locuteurs. De plus, l'anglais a été sérieusement étriqué en France même : la société américaine GEMS a été condamnée à 570.000 euros d'amende pour avoir refusé de traduire des documents en anglais à ses salariés français. De même pour la société Nextiraone, condamnée il y a deux mois car elle voulait imposer à ses salariés un logiciel en anglais sans traduction. Taper « GEMS Nextiraone » pour s'en convaincre.
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Yvon le Ny Le Mardi 31 août 2010 23:27
Complètement imbu de ses certitudes personnelles, le souverainiste plus qu'assumé, vient ici ressasser son credo, maniant la victimisation (les soi disants insultes) et l'affichage de la Force de la langue française. Il y a pourtant bien des imbéciles dans la bureaucratie française, comme il y en a partout, y compris surement dans les défenseurs des langues minoritaires. Il y a quand même une belle hypocrisie de votre part à vous déclarer insulté alors que vous insultez en permanence la langue bretonne en la réduisant à patois régional. Il y a de la suffisance à venir nous dire quels français nous devons être, surtout oublieux de leurs racines antérieures à l'existence même de la construction française, alors que la France actuelle nous y avons largement contribué par le prix du sang. Nous pouvons très bien être des français qui parlent breton. A l'époque où tout se sait et se dit grace aux moyens de communication modernes, la cohésion est à présent plus affaire de projet que de normalisation culturelle anachronique et autoritariste. Il y a du paradoxe à venir nous reprocher de faire le jeu du soi disant ennemi qu'est la langue anglaise tout en affichant avec morgue la belle santé de la langue française. Plutôt qu'une paranoia entretenue, fort opportune pour un discours nationaliste hélas habituel, puisque tout va bien et que le français n'est visiblement pas menacé, dans quel but venez vous nous dire d'abandonner le breton ? Ce n'est, à l'évidence, pas à cause des langues régionales de France que le français a perdu, de façon évidente, face à l'anglais. Mais c'est bien l'échec historique français face à l'efficacité et au pragmatisme brittanique. C'est l'échec des donneurs de leçons face aux gens d'action. Déjà, à Crécy et Azincourt, une soi disant élite courrait à la défaite, en piétinant les arbalétriers au nom du principe de chevalerie. En 14-18, rien n'avait changé et l'on envoyait des centaines de milliers de bretons au massacre, au nom de principes issus du mythe Napoléonien, pourtant vaincu par la puissance de feu de Wellington. A force de croire tout savoir, apprenez vous parfois ? Au fond, vous devriez nous être reconnaissant d'offrir un exutoire à vos points de vue réducteurs sur les langues régionales et à votre nationalisme exacerbé. Au vu de ce qui traine sur le net, c'est votre façon d'exister. Et bien, c'est votre liberté et c'est notre choix d'endurer cela; Comme c'est notre choix de livrer un combat pour notre langue, malgré le bilan difficile et l'effort que cela représente. Cela ne s'explique pas car cela vient du coeur. Il est préférable d'être breton, au moins de coeur, pour le comprendre. Mais ce n'est pas nécessaire, beaucoup de gens en france y arrivent. Et c'est notre liberté de vouloir être des bretons français plutôt que de simples français. Et, au vu des organisations fédéralistes de plusieurs autres pays européens, aussi cohérents, voire plus, que la france, on n'a pas forcément tort. Enfin, plutôt que de continuer ici cette discussion, je vous invite plutôt à venir sur un forum, comme "bretagne-passion", ce sera plus adapté. N'étant pas affilié à un parti, vous y trouverez à la fois les défenseurs de la langue bretonne comme ceux, peu nombreux, qui se résignent à sa disparition et ceux, encore moins nombreux, qui la souhaitent.
ken ar c'hentañ.
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Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Vive Antoine CARRETA, le Paul Déroulède de la Francophonie !!!
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FLEURENT Jacques Le Mardi 31 août 2010 23:27
Avec Monsieur Carreta, les libertés culturelles vont connaître un nouvel essor.
Non content des efforts considérables réalisés par les Bretons pour apprendre et parler LA LANGUE COMMUNE de France ( non pas - ou trop peu - en parallèle avec leur langue originelle mais au détriment de celle-ci) insatiable, il en veut encore plus.
Au nom paraît-il des "Lumières" - le recours aux "Valeurs Universelles" ne saurait tarder- il propose une avancée supplémentaire sur la voie de la démocratie linguistique : LA LANGUE UNIQUE !
On ne saurait trop s'imprégner de sa démarche éradicatrice pour nous confirmer le bien-fondé de la nôtre, exactement inverse...
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CARRETA Antoine Le Mardi 31 août 2010 23:27
>Il y a quand même une belle hypocrisie de votre part à vous déclarer insulté alors que vous insultez en permanence la langue bretonne en la réduisant à patois régional.
Mais c'est un patois régional ! Patois oui car parler propre à une région rurale (définition du dictionnaire) et régional, très certainement, car l'aire d'extension ne dépasse pas trois départements. De plus, ce que certains appellent pompeusement « la langue bretonne » n'est qu'une langue artificielle, comme l'a bien dit Françoise Morvan, passée par les écoles Diwan, et qui en est revenue :
« Françoise Morvan témoigne de son engagement, puis de son éloignement progressif de la cause régionaliste bretonne. Elle choisit le parti d'en rire et cela se comprend, tant le comportement des autonomistes est inquiétant et dangereux. S'appuyant sur des connaissances linguistiques, en ethnographe et histoire régionale, l'auteur, à travers des moments bien précis et vécus, déconstruit le discours des autonomistes bretons et en montre les enjeux et les choix idéologiques. La question de la langue et de son enseignement est primordiale. Le cas des écoles Diwan est consternant. Celles-ci enseignent une langue qui n'existe plus et n'a jamais été parlée par personne. C'est une construction artificielle de linguistes fumeux qui mettent en place une sorte de « novlangue » que les enfants apprennent et qu'ils doivent apprendre à leur parents. Cette langue ne correspond que rarement aux dialectes que parlaient leurs grands-parents, tant la diversité linguistique de la Bretagne était grande et instable. Le désir de reconquête des autonomistes passe par la langue. Il faut former de jeunes bretons en immersion linguistique totale qui vivent alors une situation schizophrénique entre le breton, la langue française, et les dialectes que quelques rares locuteurs parlent encore, mais qui ne correspondent en rien à la langue qu'ils apprennent à l'école. La haine de la langue française, qui n'est qu'une haine de la République, alors qu'elle fut un vecteur d'émancipation pour bon nombre de Bretons au début du XXe siècle, motive en partie les autonomistes qui cherchent à imposer le breton. La fille de l'auteur tranchera rapidement, à sa manière, en disant : « je ne veux plus aller à l'école ». »
>À l'époque où tout se sait et se dit grâce aux moyens de communication modernes, la cohésion est à présent plus affaire de projet que de normalisation culturelle anachronique et autoritariste.
Totalement faux. L'unité de langue favorise largement l'unité politique. C'est pourquoi, bien que la quasi-totalité des pays du monde sont de fait plurilingues, la grande majorité n'a qu'une seule langue officielle. Quant à ceux qui ont plusieurs langues officielles territorialisées, la plupart sont en danger d'éclatement, comme l'Espagne ou la Belgique.
>Ce n'est, à l'évidence, pas à cause des langues régionales de France que le français a perdu, de façon évidente, face à l'anglais.
Le français n'a rien perdu. J'ai déjà expliqué qu'il va progresser fortement en nombre de locuteurs dans le monde mais, plus intéressant encore, l'éclatement programmé du Royaume-Uni du fait de l'indépendance probable de l'Écosse, va avoir clairement des conséquences négatives pour l'anglais dans les institutions européennes. Sans compter un probable éclatement de la Belgique et un rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France, ce qui augmentera le poids géopolitique - déjà fort - de la France en Europe. Enfin, selon une étude allemande pour le quotidien « Die Welt », l'Allemagne sera devancée par la France sur le plan économique et démographique, et cela avant 2035.
>Comme c'est notre choix de livrer un combat pour notre langue, malgré le bilan difficile et l'effort que cela représente.
C'est un choix mais je continue à prétendre que ce combat est largement perdu d'avance. Face au français omniprésent et omnipotent en Bretagne, le « breton » n'a aucune chance de survie. Non seulement il est artificiel mais tout l'est de la Bretagne n'a jamais parlé « breton ».
>Enfin, plutôt que de continuer ici cette discussion, je vous invite plutôt à venir sur un forum, comme « bretagne-passion », ce sera plus adapté.
Je n'ai pas trop le temps mais mon adresse de courriel est disponible pour continuer l'échange : antoine.carreta[@]voila.fr
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Stéphane Simon Le Mardi 31 août 2010 23:27
Si la devise du IIIe Reich avait été "ein Volk, eine Sprache, ein Führer" ("sprache" = langue), cela fait bien longtemps que les jacobins auraient été achevés. A ce que je sache, la langue française a connu de nombreuses mutations dans la temps, et il en a existé de multiples variantes locales. Le cas du breton est donc loin d'être isolé. Ce monsieur, que j'appelerai "exterminator" se réjouit visiblement de la disparition de nombreuses langues de monde, comme certains peuvent se réjouir de la diminution de la biodiversité sur la Terre ... Bravo à lui !! Il serait vraiment temps que certains arrêtent de se se croire en 1789. J'ajouterai que les plus beaux combats sont ceux qui sont donnés comme étant perdus d'avance. Mais comme le dit le dicton, la foi permet de soulever des montagnes. Tandis que la raison n'ouvre qu'un horizon très limité. En cela, l'émotion est supérieure à la raison si chère à ce parisio-parisien.
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Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Manifestement, Mr CARRETA en est encore à l'histoire de France du XIXè siècle, à l'époque où se constituait l'Europe des Nations gràce à ce concept au combien mortifère "inventé" par la France: "l'Etat Nation".
On ne dénoncera jamais assez les guerres "civiles européennes" engendrées par le Nationalisme: l'Unité italienne, Allemande...et son cortège de guerres, dont 2 mondiales sont la conséquence du nationalisme hégémonique (Impérialisme est le mot qui convient) qui sous couvert des "droits de l'Homme" prétendait asseoir sa domination sur l'Europe.
Mr CARRETA, y croit encore ! Il se réjouit du démantèlement du Royaume Uni, de la Belgique, de l'affaiblissement de l'Allemagne...Il se prend pour Napoléon ! Il va nous faire une Europe Française et pourquoi pas jusqu'à l'Oural ! Attention à la Bérézina !
Mr CARRETA, retournez dans votre site "Communautarisme.com", retrouver F Morvan, Mme Le Pourhiet qui gravitent dans la mouvance des "nationau-troskystes", Libre Pensée, Réseau Voltaire et autres mouvances nationalistes révolutionnaire façon 1789 incarnées par Chevènement, Mélanchon...
Loin de toutes ces visées hégémoniques françaises, beaucoup de bretons (et de français) espèrent en une Europe fraternelle et démocratique, à structure fédérale de régions et de peuples.
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CARRETA Antoine Le Mardi 31 août 2010 23:27
>Ce monsieur, que j'appelerai « exterminator » se réjouit visiblement de la disparition de nombreuses langues de monde, comme certains peuvent se réjouir de la diminution de la biodiversité sur la Terre ... Bravo à lui !!
Je n'extermine rien du tout et ne me réjouis pas spécialement. Je donne juste un point de vue.
>À ce que je sache, la langue française a connu de nombreuses mutations dans la temps, et il en a existé de multiples variantes locales. Le cas du breton est donc loin d'être isolé.
Il y a une différence de taille : le français était effectivement une langue parlée dans la région de l'Île-de-France alors que le breton actuel n'est q'une synthèse artificielle de quatre parlers différents, et qui n'a donc jamais été parlé naturellement par personne.
>J'ajouterai que les plus beaux combats sont ceux qui sont donnés comme étant perdus d'avance.
C'est peut-être beau mais ça n'en reste pas moins perdu.
>En cela, l'émotion est supérieure à la raison si chère à ce parisio-parisien.
J'habite très loin de Paris, parle couramment quatre langues et mon fils est dans une école maternelle bilingue français-allemand.
>Il se réjouit du démantèlement du Royaume Uni, de la Belgique, de l'affaiblissement de l'Allemagne...Il va nous faire une Europe Française et pourquoi pas jusqu'à l'Oural ! Attention à la Bérézina !
Mais non. Quelle Bérézina ? Il faut arrêter le délire. Simplement, le choix du modèle régionaliste par le Royaume-Uni et la Belgique va certainement entraîner l'éclatement de ces deux pays, avec toute la perte de poids géopolitique que cela va engendrer. Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir mais cela sert objectivement les intérêts de la France. Et en Europe, ce sont les États qui décident, du moins seulement les plus peuplés depuis le vote à la majorité qualifiée. Comme le disait très justement Vaclav Klaus, le président tchèque, « un petit pays, en Europe, n'a d'influence sur rien mais lorsque la France dit « non » sur un sujet, la discussion s'arrête ». Il n'y a donc plus besoin d'envoyer des armées de grognards à l'extérieur pour dominer le continent européen. Il suffit d'attendre tranquillement l'éclatement de certains États et la dépression démographique d'autres.
>retournez dans votre site « Communautarisme.com », retrouver F Morvan
En tout cas, je constate que vous ne contredisez en rien les propos de Mme Morvan. C'est donc elle qui a raison.
>Loin de toutes ces visées hégémoniques françaises, beaucoup de bretons (et de français) espèrent en une Europe fraternelle et démocratique, à structure fédérale de régions et de peuples.
L'Europe n'est aucunement démocratique et une structure fédérale de régions et de peuples n'est qu'une chimère. Ce sont les États qui ont un rôle central dans les institutions européennes, via le Conseil des ministres.
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Stéphane Simon Le Mardi 31 août 2010 23:27
On ne changera pas M. Carreta, mais on nous changera pas non plus. L'important est que le rapport des forces évolue en notre faveur.
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CARRETA Antoine Le Mardi 31 août 2010 23:27
>On ne changera pas M. Carreta, (...)
Certainement pas vu que mes arguments ne sont nullement contredits.
>mais on nous changera pas non plus.
Continuez votre combat même s'il est perdu d'avance. Cela permet au moins de passer le temps.
>L'important est que le rapport des forces évolue en notre faveur.
Oh oui, avec un nombre de patoisants qui a presque atteint zéro, le rapport de forces évolue très clairement en votre faveur.
Allez, bonsoir.
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Alain QUERE Le Mardi 31 août 2010 23:27
A Mr Carreta,
De grâce Mr arrêtez de nous polluer avec votre venin jacobino-trotskyste. Vous croyez avoir raison, très bien. Vous nous changerez pas alors de grâce n'importez pas vos commentaires acides et à la limite du racisme (cf. le mot patois !) qui n'ont aucune plus value ici. and one advice (in the case you really want to pursue your lost fight), please try it in English, it would be funny to become at the place of the minority (in that case the french jacobinism in front of the European people speaking english all together except maybe some "exotic" people like Vaklas Klaus... By the wat why do you write bonsoir depsite the fact the hour I am answering you clearly indicates me it is the early of the afternoon. Are you so upset that you are making a confusion ?
See you never again
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JESTIN Jean-Louis Le Mardi 31 août 2010 23:27
Né à Plouvien, comme Stéphane, et résident à l'Ile de la Réunion dans l'Océan Indien, je ne peux que m'émouvoir de cette nouvelle. Survenant après la disparition de Soeur Anna Vari Arzur, l'évènement revêt des allures de mauvais présage et devrait interpeler chaque Plouviennois de souche ou d'adoption et plus particulièrement le maire, Christian et son conseil municipal pour engager une profonde réflexion sur le phénomène. Je voudrais profiter de cette occasion pour rendre hommage à Anna Vari, si décriée localement du fait de sa passion et de son intransigeance, mais admirable pour sa ferveur et ses convictions. J'avais plaisir à la rencontrer dans les rues de Plouvien hag ober eur frappat komzeal brezhonneg ganti... Kenavo Anna Vari, dha c'henta gwell...Kousk mad breman. Quant à Mr Carreta que je ne connais pas, je lui adresse mes profonds et sincères remerciements. Il est l'antigène virulent qui suscite la remise en cause des défenseurs de la cause bretonne (et elle est vaste au-delà de la langue)dont je suis. Il nous permet d'élaborer des anticorps et d'organiser notre défense. Mes déplacements dans le monde m'ont amené à être confronté à de nombreuses cultures en Côte d'Ivoire (60 ethnies), Madagascar, Chinoise, bigourdane, béarnaise, basque, créole... J'en ai retiré une grande fierté pour notre culture et beaucoup de recul vis à vis des positions radicales. La richesse naît de la diversité et du respect des opinions de chacun. Alors, Mr carreta, pourquoi ne pas tolérer qu'une partie des français puissent développer une culture différente de la vôtre? Pour transposer le phénomène au niveau sportif, à vous entendre, il ne faudrait qu'une Ligue 1 en Football et surtout pas de Coupe parce que, comble d'ironie, de nombreux clubs bretons se sont illustrés cette année en phase finale: Nantes en Gambardella, Rennes et Guingamp en finale de coupe de Bretagne au Stade de France avec une "Marseillaise" chantée comme jamais en ce lieu, mais aussi Notre "Bro gozh" par Alan Cochevelou qui a reussi une percée historique et paisible, et enfin le Club de Vannes avec son président Michel JESTIN, mon homonyme et ami. Heureusement, tous ces clubs sont alimentés par une quantité de petits clubs qui ne sont pas champions et de beaucoup d'étrangers. Alors, Mr Carreta, soyez sportif, acceptez la compétition et encore une fois, merci de nous servir de sparring partner et de punching-ball (Excusez les mots étrangers, mais c'est tellement mieux ainsi).
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