Extrait audio
Koroll e Porspoder — Dominique MARTIN (Enez Glaz-Saison 2)
Une imaginaire fenêtre ouverte sur une nappe d’océan en robe de soirée pailletée, trois vaisseaux rocheux qui, en quinconce et contre-jour, s’avancent jusqu’au voile plus lointain des embruns ; posé sur l’un de ces navires granitiques, la silhouette d’un fier cormoran qui s’érige comme un attentif sémaphoriste.
Une imaginaire fenêtre ouverte sur une nappe d’océan en robe de soirée pailletée, trois vaisseaux rocheux qui, en quinconce et contre-jour, s’avancent jusqu’au voile plus lointain des embruns ; posé sur l’un de ces navires granitiques, la silhouette d’un fier cormoran qui s’érige comme un attentif sémaphoriste. Accentuant, aux premiers plans, par un léger flou de la profondeur de champ dû à une mise au point maitrisée de l’objectif, l’éclat des reflets d’argent qui perlent la mer, voici l’œuvre photographique que Nathalie CHANTEAU (Voir site) a picturalement cadrée pour parer la superbe jaquette de ce nouvel album.
Discrètement, subtilement, pour préserver l’esthétique incontestable de ce féérique panorama maritime d’Iroise, tout en haut et à gauche du « carré de mer scintillant », un titre… « Enez Glaz », flanqué à sa droite, comme le serait un exposant mathématique, de la mention « Saison 2 ». Sous cette double notation, encore plus humblement disposés, un prénom et un nom que nous somme très heureux de porter, une fois nouvelle, à la UNE de votre e-MAGazine, s’agissant de ceux de la délicate et expressive pianiste finistérienne et porspodérienne, Dominique MARTIN !
En mai 2022, nous vous avions, en effet, présenté, « Enez Glaz » création de cette artiste bretonne (Voir chronique), un troisième opus, mais, au-delà des précédents consacrés à des chansons françaises, son premier conçu pour piano solo réunissant 9 ballades avec des arrangements de thèmes bretons, irlandais et de l’Ile de Man.
Une première expérience discographique dédiée exclusivement à ce majestueux instrument, réalisée sous l’égide et le label de MONSIEUR Didier SQUIBAN, avec, principalement, des traditionnels arrangés par la compositrice-pianiste, escortés par une composition d’Alan STIVELL et, en bonus, un cantique, arrangé par… Didier SQUIBAN !
Présentement, avec « Saison 2 », il s’agit quasiment d’un deuxième chapitre d’« Enez Glaz » que Dominique MARTIN nous offre à l’écoute.
Enregistré, mixé, masterisé par Ludovic MESNIL à l'« Hôtel De La Grève », studio et label H.D.L.G., à Plougastel-Daoulas, ainsi qu’au studio « Streat Ar Skol », à Saint Cadiou, produit par PIANIROISE, ce nouvel opus propose 11 arrangements pour piano de thèmes traditionnels de Bretagne, d’Irlande et d’Ecosse, mais aussi 4 compositions dont 3 co-écrites avec Didier SQUIBAN.
En arrangeant deux de ses compositions, la pianiste a, également, souhaité rendre hommage à Herri LEON (1933-1962), instituteur et sonneur de biniou bras, fondateur du Scolaich Beg an Treisn, première école de cornemuse écossaise en la commune de Porspoder.
Membre de la Kevrenn « BREST AR FLAMM », puis de la Kevrenn « BREST SAINT MATK », ce « biniaouer » a marqué durablement l'enseignement de son instrument en privilégiant un style proche de celui de la musique écossaise.
Les SONERIEN AN TEVENN (Sonneurs de la dune) de Porspoder portent, aujourd’hui, fièrement l'héritage de celui qui avait découvert l’altier instrument à poche, outre-manche et, consécutivement, créé une méthode pour son apprentissage.
A Porspoder, près du port de Melon, une salle de spectacle porte le nom du sonneur et formateur.
C’est, précisément, en l'espace Herri LEON, à l’invitation de l’association CAP à l’Ouest que, le 26 octobre dernier, la pianiste porspodérienne a dévoilé, fruit de son travail avec Didier SQUIBAN, les pièces de son nouveau disque « Enez Glaz-Saison 2 ».
Au-delà de la musique classique et bretonne, dans le prolongement du pluri et iconique itinéraire de son Directeur artistique qui s’est, aussi, illustré comme directeur d’orchestre de jazz avec son Big band « Sirius » et, compte-tenu du cursus musical personnel de Dominique MARTIN que nous vous relations sommairement dans notre précédente chronique, vous ne serez pas étonnés de découvrir un programme concocté à partir d’un heureux alliage entre des musiques traditionnelles bretonnes, irlandaises écossaises et des compositions jazz ou imbibées de romantisme classique.
Au cours d’une même pièce, les différents styles s’agrègent, fusionnent ou s’opposent parfois, nourrissant, de facto, une fort riche musique en pleins et déliés qui aussi, de temps à autre, s’égrène ou se suspend.
Comme s’il s’agissait d’illustrer, au plus près, notre propos, le disque « Enez Glaz-Saison 2 » s’ouvre sur une co-composition SQUIBAN / MARTIN.
« Elégie » est un magnifique hommage aux sonorités des regrettés William John EVANS, dit Bill EVENS (1929-1980) et Thelonious MONK (1917-1982), ainsi qu’à celles de Richie BEIRACH qui, en avril 2023, au cours d’un concert en piano solo, 45 ans après son premier enregistrement en soliste, revisitait les standards de jazz, au milieu des chais du Château Fleur Cardinale, à Saint-Etienne-de-Liesse, dans la région de Saint-Emilion, près de Bordeaux.
Le CD « Leaving - Live at the Chateau Fleur Cardinale », paru chez JazzLine, immortalise cet exceptionnel événement (Voir, par exemple)
Avec « Elégie », Dominique MARTIN nous emmène d’entrée dans un lyrisme mélancolique, presque sombre, mais qui, au fil de son interprétation semble s’éclaircir, aller vers la lumière éternelle et musicale que nous laissent d’iconiques âmes disparues, toutefois perpétuée par d’actuels et non moins légendaires sculpteurs de notes, d’improvisations et de polyrythmie.
Après, dédié à sa petite fille, « Nina », également co-composée par les deux pianistes, titre que nous avions découvert, en novembre 2024, lors de la parution de l’album éponyme de Didier (Voir chronique), suit, en piste 3, le traditionnel arrangé par Dominique, « Koroll e Porspoder », Danse de Porspoder. Quelques cristallines gouttelettes pianistiques, suivies d’un court
« prélude d’invitation »… nous voici emportés dans un tourbillon léger de variations autour d’une danse locale bretonne, jouée toute en aérienne finesse.
Traversons l’Iroise…
Nous l’avions dans l’oreille interprété par les Dubliners, gravé en 4ème plage de leur disque vinyle 33 tours, titré « Plain and Simple » et paru en 1973, par ailleurs, dernier enregistrement studio réalisé avec les cinq membres originaux du groupe.
Dominique MARTIN nous présente, ici, dans un autre tempo et avec de personnelles variations, « Skibberren ».
Comme le précise le commentaire notifié sur le pan interne central de la jaquette présentée en triptyque, il s’agit d’une
« chanson traditionnelle qui porte le nom de cette petite ville du Comté de Cork, devenue l’un des symboles de la grande famine en Irlande ».
Le jeu de la pianiste semble amplifier la dramaturgie liée à cette catastrophe économico-politico alimentaire survenue en Irlande entre 1845 et 1852, et même si, au dernier tiers de l’exécution instrumentale, ses variations « jazzy » tentent de nous en extraire quelque peu, celles-ci ne parviennent pas à enrayer la récurrente tristesse du thème qui revient en conclusion de la pièce.
Un instant profond et poignant, durant lequel vous entendrez, peut-être quelques paroles de cette chanson…
« Oh father dear, and I often hear you speak of Erin's isle
Her lofty scenes, her valleys green, her mountains rude and wild
They say it is a lovely land wherein a prince might dwell
Then, why did you abandon it ?
Oh, the reason to me, tell.
My son, I loved my native land with energy and pride
'Til a blight came over all my crops and my sheep and
cattle died
The rents and taxes were to pay, and I could not them redeem
And that's the cruel reason I left old Skibbereen ». ».
[…/…]
« Ô cher père, je t'entends souvent parler de l'île d'Erin.
Ses paysages majestueux, ses vallées verdoyantes, ses montagnes rudes et sauvages.
On dit que c'est une terre charmante où un prince pourrait habiter.
Alors, pourquoi l'as-tu abandonnée ?
Oh, dis-moi pourquoi.
Mon fils, j'aimais ma terre natale avec énergie et fierté.
Jusqu'à ce qu'un fléau s'abatte sur toutes mes récoltes et
que mes moutons et mon bétail meurent.
Les loyers et les impôts étaient à payer, et je ne pouvais pas les rembourser.
Et c'est la cruelle raison pour laquelle j'ai quitté le vieux Skibbereen. ».
[…/…]
Revenons à Porspoder, plus précisément sur son avant-scène maritime de la Presqu’ile Saint Laurent, avec pour praticable d’accès, un mince isthme qui la relie à cette commune située sur la côte ouest du Pays de Léon.
Après quelques pas précautionneux, respectueux, c’est un fort gracieux survol panoramique et pianistique de cette « terre en mer aux quatre menhirs » que nous offre Dominique MARTIN, avec son arrangement sur une mélodie composée par l’enfant du pays, Henri LEON, dit Ar Big (la pie).
En son instant plus « jazzy », nous sommes convaincus que vous admirerez, plus au loin, le phare du Four, visible de la pointe de cette proue terrestre.
Ecoutez avec attention cette littérale B.O. de film, qu’est « Enez Sant Lorans ».
Puis Dominique semble célébrer sa, déjà, pérenne collaboration avec Didier en reprenant leur première co-composition, écrite en 2021. « The Twin Towers » - Les sœurs jumelles, sonne comme une belle ballade jazz avec ses étirements ou syncopes mélodiques qui paysagent, aussi, cette fois, en un seul coup d’L, la … baLade !
En piste 7, dédié à ses parents, « Evit beva gant levenez », Vivre avec le bonheur, traduit une vision interceltique, puisque cet air traditionnel a transité d’une chanson d’amour écosaise… en cantique breton. Au cours de ses vairaitions, Dominique parvient à, respectueusement, « faire swinguer » la mélodie sacrée.
Apparaissant, au sein du programme, comme une courte ponctuation, une brève escale, (1minute 47), « Enez Iog Bihan » est le second hommage rendu à Henri LEON qui avait composé ce thème pour évoquer l'île d'Yoc'h (ou île d'Iock), terre déserte émergée située à quelques centaines de mètres du port d'Argenton et du phare du Four, par ailleurs, accessible à pied, lors des grandes marées basses et que l’on peut voir depuis la presqu'île Saint-Laurent.
Comme le précise le commentaire notifié sur la jaquette ce thème a été « repris, notamment, par Alan STIVELL ».
Effectivement, vous retrouvrerez cette mélodie composée par Henri LEON, au cœur d’une reprise multi-instumentale insérée, par deux fois, entre les couplets d’« Arvor –You », chanson enregistrée en 4ème piste de son CD « Back to Breizh », paru en 2000, chez Dreyfus.
« War-raok bagadoù Breizh
C'hwezhit kreñv ha sonit reizh
War-raok bagadoù hanternoz
'Ba 'r muzik 'mañ ur baradoz »
[…/…]
[…/…]
« En avant, bagads de Bretagne
Soufflez fort, jouez juste
En avant, bagads du Nord
Dans la musique il y a un paradis. »
[…/…]
Voici, ci-dessus, quelques paroles de ce morceau, envoyées par le celtic-harper hero. Un bel et sous-jacent hommage au sonneur porspodérien !
En miroir aux préoccupations sociétales de notre époque, Dominique MARTIN nous propose, ensuite, d’écouter l’arrangement qu’elle a élaboré à partir de la mélodie d’une chanson traditionnelle et qu’elle a titré « Dija ».
Je cite la présentation qui en est faite à l’intérieur de la jaquette :
« Déjà mal mariée, chanson populaire bretonne du 14ème siècle sur la difficile condition des femmes et toujours d’actualité. ».
Certes, ici, jouée dans un autre tempo, vous reconnaitrez la chanson que TRI YANN, en inédit effréné, avait interprétée sur scène, une version numérisée en 2ème piste de leur CD live, « Anniverscène ».
Souvenez-vous :
« Mon père m'a mariée à un tailleur de pierre
Mon père m'a mariée à un tailleur de pierre
Le lendemain de mes noces, m'envoie à la carrière, là !
(Refrain)
Déjà mal mariée, déjà
Déjà mal mariée, déjà
Déjà mal mariée, déjà
Le lendemain de mes noces, m'envoie à la carrière
Le lendemain de mes noces, m'envoie à la carrière
Et j'ai trempé mon pain dans le jus de la pierre, là ! ».
[…/…]
Dominique nous en livre, ici, une version, tour à tour, plus interpellante, plus grave, plus concernée et même lorsque l’expression instrumentale prend des connotations « jazzy », nous dirions, même, moins primesautière, moins dansante, presque moins festive, aspects que l’on peut percevoir, parfois, au travers des multiples versions que l’on peut entendre…
Si besoin était, les notes très profondes du piano Blüthner et la décélération rythmique finale nous rappelleraient à la raison.
Finalement, voici une interprétation de fond très féminine que nous cautionnons, pleinement.
« Patronez dous ar Folgoad,
Or Mamm hag on Itron
An dour en on daoulagad,
Ni ho ped a galon :
Harpit an Iliz Santel,
Avel diroll a ra…
Tenn hag hir eo ar brezel!
Ar peoc’h o Maria ! ».
[…/…]
« Douce Patronne du Folgoët,
Notre Mère et Notre Dame,
Les yeux en pleurs,
Nous vous prions de tout cœur :
Secourez la Sainte Eglise,
Il souffle un vent de tempête…
Dure et longue est la guerre!
La paix, ô Marie ! ».
[…/…]
Ce sont les premières paroles du cantique « Patronez ar dous Folgoat » - Douce patronne du Folgoët, dont Dominique MARTIN nous interprète, ici, arrangée par son ample inspiration, la mélodie.
Comme une signature griffant nombre d’introductions des morceaux proposés, Dominique égrène, plutôt dans l’aigu cristallin, en quasi prélude, quelques notes.
Puis issu de solennelles profondeurs cordées et frappées, son jeu nous fait pénétrer en ce chant sacré, comme si, après un arrêt admiratif sur le parvis, on entrait, à pas lents, dans le chœur d’un édifice consacré. Un superbe travelling musical !
Vous reconnaitrez, aisément, ce chant familier, notamment, pratiqué par nombre de chorales et entendrez, sûrement, au dernier tiers de la pièce, l’appel du clocher évoqué par la frappe de l’artiste.
A grands regrets, nous voici, déjà, rendus, au terme de cette très picturale ballade pour piano en Pays d'Iroise, patrimonial itinéraire décliné en 11 mouvements, parfois nous emmenant, plus largement, au cœur d’une autre Bretagne ou envisageant, même, quelques incursions interceltiques dans les pays frères.
Quoi de mieux de conclure cet opus, en poésie, avec celle qui en fut l’une des plumes majeures… Anjela DUVAL (1905-1981).
C’est inspirée par son poème « An Delien » - La feuille, écrit en automne 1963 et extrait du Recueil bilingue de poèmes « Quatre poires », traduits en français par Paol Keineg.
« Un delienn rous o tiskenn eus an ec’honder.
Un delienn rous o sevel eus an islonk.
Gant an hevelep tizh : gorrek hag a-skij
An hevelep ment o-div, an hevelep liv
A-skij unan goustad o tiskenn
A-skij unan goustad o sevel
War gorre lor an dour e pok an eil d’eben
N’eus mui ’met un delienn
A dalc’h da vont, plaen, da heul he flanedenn. »
[…/…]
« Une feuille rousse tombe de l’espace.
Une feuille rousse sort de l’abîme.
À la même vitesse : lentes, de biais
Toutes deux de même taille, même couleur
L’une descend doucement de biais
L’autre monte doucement de biais
À la surface tranquille de l’eau elles se baisent
Il ne reste plus qu’une feuille
Qui s’obstine, paisible, à s’en aller au fil de son destin. »
que Dominique MARTIN, cette fois, en intégrale composition et transcendant les mots de la célèbre agricultrice poétesse costarmoricaine de Vieux Marché, pareillement à l’envoi concluant un ouvrage poétique, distille ce très court et délicat couplet musical qui termine la ballade et… la balade.
Illustrant pleinement le sens racinaire de l’envoi, servant à adresser l’ouvrage à celui pour qui il a été élaboré, nous avons bien noté la dédicace relative à cette pièce et mentionnée dans le livret, « A Joël », un plus que très proche, déjà honoré par le morceau « One for Joël », enregistré en 6ème piste du Compact Disc « Enez Glaz »… (Saison 1).
Moment final superbement suspendu que, temporellement, nous aurions souhaité écouter et déguster pendant les 2 minutes 15, initialement mentionnées sur la jaquette, mais qui, de facto, ne nous consent qu’1 minute 45 d’ultime plaisir.
Comme vous avez dû le percevoir, nous avons beaucoup aimé ce disque que nous vous conseillons très vivement d’acquérir, en vous rendant, notamment, ICI, sur le site Internet officiel de l’artiste.
« Dans le sillage iodé de Didier SQUIBAN », par ailleurs, thème du concert que Dominique MARTIN a donné, cet été 2025, en l’église Saint-Pol Aurélien de Lampaul, dans le cadre du « Festival musiciennes à Ouessant », où, cette année, la talentueuse artiste était mise à l’honneur, la perméabilité, la finesse et l’élégance du jeu de la « pianiste et compositrice en Pays d'Iroise » nous a irrésistiblement emporté sur la côte comme en terres finistériennes de cette, décidemment, belle et enracinée péninsule d’où l’on regarde… la Celtie.
Aussi enjoués, authentiques et convaincus que soient nos mots, nous préférons laisser au Maitre référent qui assure pour ce projet, comme notifié avec amicale déférence et jeu de mots (Ah, l'humour de Didier !)… « la Direction assistée », la conclusion, ô combien éclairée, de notre chronique.
« … La délicatesse et la sincérité de Dominique, encore plus affirmées dans cette saison 2, iront droit au cœur de ses auditeurs... » - Didier SQUIBAN.
Que ce complice « duo passeur et créateur » perdure, toujours, pour notre plus grand plaisir.
Les titres du CD "Enez Glaz-Saison 2" de Dominique MARTIN :
01 - Élégie - 04:19.
02 - Nina - 02:53.
03 - Koroll e Porspoder - 04:13.
04 - Skibbereen - 04:12.
05 - Enez Sant Lorañs - 05:17.
06 - The Twin Sisters - 03:36.
07 - Evit beva gant levenez - 05:23.
08 - Enez Iog Bihan - 01:47.
09 - Dija - 03:38.
10 - Patronez dous ar Folgoat - 04:01.
11 - An Delienn - 02/15.
Durée totale : 41:45.
CD Dominique MARTIN - "Enez Glaz-Sason 2" :
Parution : octobre 2025.
Production :
Didier SQUIBAN - Hôtel De la Grève (HDLG).
et
PIANIROISE - Acheter l'album.
Réf : DM 2025..
© Culture et Celtie
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