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- Communiqué de presse -
François Bayrou signera-t-il le Pacte des Langues ?
Huit jours exactement avant le vote pour le premier tour des Présidentielles, M. François Bayrou sera, demain dimanche, en visite au pays de Vannes. Celui-ci en profitera-t-il pour réaffirmer ses engagements en faveur des langues régionales ? Le Morbihan est en effet un département propice à un tel engagement.
pour Oui au breton le 14/04/07 18:39

Huit jours exactement avant le vote pour le premier tour des Présidentielles, M. François Bayrou sera, demain dimanche, en visite au pays de Vannes. Celui-ci en profitera-t-il pour réaffirmer ses propos en faveur des langues régionales ? Le Morbihan est en effet un département propice à un tel engagement.

Tous les observateurs sensibles aux langues régionales s’accordent à considérer que Mme Dominique Voynet* et M. François Bayrou sont les candidats qui ont pris les engagements les plus favorables aux langues régionales.

M. Bayrou a affirmé la nécessité de défendre la diversité culturelle de notre pays et de définir une véritable politique linguistique pour les langues et cultures de France. Fidèle à sa proposition d’amendement faite à l’assemnlée nationale le 26 janvier 2005, il s’est engagé à modifier l’article 2 de la Constitution en écrivant "Le français est la langue de la République, dans le respect des langues régionales". Il s’est engagé à faire ratifier la Charte européenne des Langues régionales et minoritaires, à développer la place des langues régionales dans les medias, et à ce que les langues régionales soient prises en compte à tous les niveaux d’enseignement.

Sur ce dernier ppoint, il s’engage à améliorer l’information des familles, le recrutement des enseignants, et à répondre aux besoins exprimés en matière d’enseignement bilingue.

Pour ce faire, l’action gouvernementale devra demain être très offensive en faveur des langues régionales si l’on veut les voir réellement prises en compte au quotidien.

A ce titre, le département du Morbihan est un exemple significatif.

Pour la première fois depuis plus de dix ans, aucun nouveau site bilingue public n’ouvrira à la prochaine rentrée ! Un choix de l’Inspection Académique du Morbihan alors que les demandes parentales existent à Ploeren, Camors, Grand Champ, Plescop, Pluméliau, Cléguérec... sans oublier Lorient-Merville (38 élèves) où l’Inspecteur d’Académie refuse l’ouverture d’un CP, condamnant les enfants de la filière bilingue à abandoner le breton ! M. Bayrou avait d’ailleurs adressé un message de soutien aux parents lors de l’ouverture en octobre 2005.

Avec 547 élèves inscrits en classes bilingues, Vannes est la ville de Bretagne qui a le plus d’élèves à bénéficier d’un enseignement en français et breton. Mais l’arbre cache la forêt car, ramené à la population de moins de 20 ans, le taux de scolarisation n’est que de 4,61%, ramenant Vannes à la 70e place sur les 114 villes bretonnes (sur les 1440 communes des cinq départements bretons) où un enseignement bilingue existe.

Alors que les linguistes s’accordent à considérer qu’il faudrait un taux de 25% des enfants scolarisés en classe bilingue pour sauver la langue, il n’y a pas une commune dans le Morbihan à atteindre ce taux, les seules à dépasser 15% étant Sainte-Anne-d’Auray, Josselin, Theix et Moréac. (Tous les chiffres sont sur ouiaubreton (voir le site)

Mais il n’y a pas que l’administration de l’éducation nationale a freiner des quatre fers. L’association Babigoù Breizh, de Vannes, vient de se voir refuser une aide à l’investissement par la CAF (Caisse d’allocation Familiale) au motif qu’on y parlerait breton et que cela serait discriminant ! (Le dossier complet et une pétition en ligne sur ouiaubreton) (voir le site)

On pourrait bien sûr développer des exemples similiaires sur les autres départements bretons, et en France, sur toutes les régions où le français, (devrions-nous dire le francilien ?) n’est pas la seule langue parlée.

Ces exemples démontrent que c'est bien la politique des services de l'Etat qui sont un frein à l'existence même des langues régionales. Seule une volonté politique forte pourra changer la donne !

Oui a une reconnaissance officielle des langues de France à tous les niveaux de la vie politique française

Du 10 au 20 mars dernier, se tenait la 12e Semaine de la Langue française, organisée par le le service des affaires francophones du Ministère des affaires Etrangères. L"occasion pour la France de rappeler au monde l’attachement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à la promotion de la diversité culturelle. Et si la France reconnaissait aussi la diversité culturelle à l’intérieur de ses propres frontières ? Et si le gouvernement de la France plaçait l'action en faveur des langues régionales au même niveau que son action en faveur du français ?

Les langues régionales de France sont aujourd’hui menacées de disparition. Pour la seule langue bretonne, le nombre de locuteurs, supérieur à 800 000 dans les années cinquante, était tombé à 270 000 lors du recensement de la population en 1999. A l’heure où est écrit cette lettre, ils sont moins de 215 000. Un locuteur breton disparait toutes les heures.

Ce que nous demandons

Modifier la Constitution française pour donner, aux côtés du français, un statut officiel aux langues régionales de France et ratifier la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires font partie des engagements de M. Bayrou.

Nous en prenons acte, mais nous pensons qu’il faut aller plus loin. Le temps est venu de permettre aux français de (re)connaître la multiplicité des langues parlées en France. D’autant que, parmi celles-ci, le français, qui demeure notre langue commune, a tout à y gagner.

C’est pourquoi nous demandons à M. Bayrou de signer le Pacte des Langues, et d'ainsi consolider son soutien aux langues régionales en s’engageant à créer un Ministère des Langues de France dès après les élections présidentielles dans le futur gouvernement de la France.

- Le Pacte des Langues : ce que nous demandons (voir le site)

- Signer le Pacte des Langues-> (voir le site)

* Mme Voynet sera à Rennes mardi soir. Nous en reparlerons.

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