Dominique Strauss-Kahn était ce dimanche l’invité d’honneur de la fête de la rose à Rennes. Devant un parterre de militants, le candidat à la candidature PS s’est d’abord exprimé sur la Bretagne. Après un vibrant hommage rendu à Edmond Hervé, maire de Rennes, pour qui il dit avoir beaucoup « d’admiration » , DSK a salué les élus bretons. Il a précisé que, pour lui, la Bretagne est d‘abord « une terre, et l’une des plus belles du pays, porteuse de traditions. »
Sarkozy en ligne de mire
Ce sera d’ailleurs la seule phrase de DSK à l’égard de la Bretagne. La suite de son intervention a d’abord été dirigée contre Nicolas Sarkozy. Une attaque continue sur le double rôle tenu par le ministère de l’intérieur, futur candidat de plus en plus probable.
Dans une tirade sur l’importance de la prochaine élection présidentielle, « la plus importante depuis 1981 » , DSK a mis à mal la politique actuelle du ministre de l’intérieur. Notamment sur les dossiers des enfants d’immigrés scolarisés, et sur la politique de lutte contre les insécurités, DSK a voulu montrer les échecs subits par le futur candidat UMP.
Ces attaques ont permis à DSK de mettre en avant le futur rôle de la gauche dans cette élection. Une gauche que DSK veut voir « unis » , fustigeant à l’occasion les guerres de personnes à l’intérieur du PS.
La refonte des institutions, un mal nécessaire
Outre la guerre contre Nicolas Sarkozy, DSK en est persuadé, l’élection présidentielle devra donner lieu à une modification des institutions. Pour DSK, le futur président devra avoir un rôle plus fort de chef d’équipe qui agit. Contrepoids nécessaire à ce nouveau pouvoir du chef de l’état, DSK opte pour un renforcement du contrôle du parlement sur la politique du gouvernement, et une augmentation de l’autonomie des collectivités territoriales.
DSK a d’ailleurs parlé du besoin pour la France de devenir « une république territoriale » ou les collectivités locales sont fortes et agissent au plus proche du citoyen : il faut donner « un plus grand pouvoir en matière d’action et d’impôts aux régions et aux départements » . Le PS devra selon DSK faire passer une nouvelle étape forte à la décentralisation.
Une séance de questions a succédé au discours, pendant laquelle les militants sont intervenus sur les nombreux sujets qui touchent actuellement les français. Il a été notamment question de l’avenir de l’Europe, et des querelles internes au PS. Un exercice ou DSK a excellé.
JPT / SJ /ABP