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- Communiqué de presse -
exposition photographique
LIGNE DE VIE… comme un fil qui s’étire et relie… le fil du temps qui trace des cercles dans l’eau, le fil de pêche qui collecte des gestes arrêtés, des images à la fois précises et floues… Et puis les tableaux, des assemblages, que le fil intime de mon esprit
Par Véronqiue Notimart pour Notimart Photographe indépendante le 13/03/06 18:15

LIGNE DE VIE… comme un fil qui s’étire et relie… le fil du temps qui trace des cercles dans l’eau, le fil de pêche qui collecte des gestes arrêtés, des images à la fois précises et floues… Et puis les tableaux, des assemblages, que le fil intime de mon esprit a voulu reliés. Au point de départ, il y avait l’envie et le plaisir de regarder autour de moi, entre les lignes infimes de mon univers. Une main, la main d’un enfant, dont la fibre encore fine comme translucide, demandait qu’on l’effleure, qu’on la touche, qu’on la prenne. Et puis, les chemins à la lumière du temps qui passe et qui se plient au creux de l’ombre. L’enfance tumultueuse et la vieillesse qui frôle les pierres. Les âges qui se croisent comme des passants. J’ai traversé des places vides, abandonnées, qu’un être errant habitait sans vie dans son espoir… Une voiture passe à toute allure et rompt le fil de la lenteur, le fil de l’innocence… Quand un trait de lumière déchire un coin assombri par l’oubli, je ne peux m’empêcher de le lier à l’instant de grâce qui tout à coup embrase notre esprit trop souvent éprouvé… Des enfants courent, des enfants jouent. J’y vois la force, la curiosité, l’envie d’aller toujours plus loin… Un coin tranquille, un coin pour s’étendre, un instant fugace où le songe semble ralentir le mouvement des vies qui passent… Un enfant découvre la réalité, il s’enfuie… Un homme a déposé son passé dans une malle et longe l’horizon…/… J’ai voulu faire parler les images. Les unes à côté des autres, elles sont comme des phrases. Un sujet, une action, un lieu et un fil imaginaire, qui relie et donne un sens à l’idée. On se raconte des histoires. Une atmosphère. Avant tout, je voulais créer une ambiance, particulière, personnelle. Soulever le couvercle de fonte qui accable la réalité et laisser glisser dans la couleur, les petites choses que le temps pressé nous dérobe. Dans les reflets, dans le mouvement, dans les détails presque invisibles, dans les courbes de la femme et de la mère, sans le noeud de notre morale qui en déjoue la grâce… l’imaginaire se déploie. D’innombrables visages, d’innombrables chemins qui se séparent, d’innombrables corps qui s’offrent à la lumière ou se défilent dans l’ombre. J’ai voulu tisser un paysage intérieur avec tous ces fils qui partaient dans tous les sens et m’échappaient. Le paysage est maintenant là, qui attend qu’on le scrute, qu’on le découvre…