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- Communiqué de presse -
La théorie de l’effondrement portée par les collapsologues
La théorie de l’effondrement est portée par les « collapsologues » qui prédisent que sous la pression conjuguée du réchauffement climatique, de la croissance démographique, de la spéculation financière, qui détruit l’économie réelle, de l’épuisement des ressources, de la perte de biodiversité, le monde va finir par s’écrouler sur lui-même.
Par Le blog de François Alfonsi le 10/04/20 7:40
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effondrement

La théorie de l’effondrement est portée par les « collapsologues » qui prédisent que sous la pression conjuguée du réchauffement climatique, de la croissance démographique, de la spéculation financière, qui détruit l’économie réelle, de l’épuisement des ressources, de la perte de biodiversité, le monde va finir par s’écrouler sur lui-même. Cette science-fiction peut-elle devenir réalité à la suite de la crise mondiale générée par le coronavirus ? Il est de toute façon une certitude, sans sombrer dans des délires inutilement anxiogènes : l’Humanité est arrivée à un tournant avec cette crise sanitaire et le monde d’après devra être en rupture nette avec le monde d’avant.

L’épidémie de coronavirus qui s’est répandue en trois mois sur toute la planète est en train de laisser le monde dans un état de sidération inimaginable. Champs Elysées à Paris, Time Square à New York, devant le Kremlin à Moscou, Place Saint Pierre à Rome, etc, etc… : les images de ces hauts lieux désertés de toute fréquentation humaine alors qu’ils grouillent traditionnellement de foules innombrables sont les images les plus parlantes de l’ampleur de la crise qui frappe le monde.

Le monde s’est soudainement mis à l’arrêt, et les inquiétudes sur la capacité de l’économie mondiale à se redresser après un tel choc sont nombreuses et fondées.

On imagine mal que l’arrêt brutal des économies du monde entier n’entraîne pas une nouvelle crise financière encore plus grave que celle de 2008. Car le système financier, avec ses banques d’affaires toujours aussi surendettées dix ans après, présente un risque majeur pour l’économie mondiale, notamment en Europe.

Le confinement, qui est la seule réponse raisonnable pour éviter un désastre sanitaire, suppose qu’il puisse être levé avant qu’il ne devienne intolérable pour les sociétés. Car les entreprises privées de toute activité ne peuvent que faire faillite une fois leurs réserves de trésorerie épuisées, plus ou moins vite selon leur type d’activité. Les activités de transport, ou liées aux transports comme le tourisme, sont les premières impactées. Mais toute la chaîne économique sera à son tour impactée, les chantiers navals n’auront plus de commandes des croisiéristes, les compagnies aériennes stopperont leurs commandes à l’industrie aéronautique, etc, etc… Tout cela laissera sur le carreau des cohortes de salariés qui auront vite épuisé leur capacité d’épargne, surtout les plus modestes. Socialement la situation deviendra intenable et la fin du confinement sera obligatoire tant les gens auront besoin de pouvoir à nouveau aller travailler.

Le « déconfinement » devra donc intervenir dans un délai raisonnable. Pour autant il faudra éviter à tout prix de relancer la propagation du virus que le confinement a réussi à bloquer dans son expansion, mais qui ne le fait pas disparaître comme le ferait un remède ou un vaccin. Un jour, remèdes et vaccins seront fabriqués. Mais dans combien de temps ? Et la crise économique, elle, n’attendra pas.

D’où la tension sur les masques qui pourraient permettre de limiter les risques d’une relance de l’épidémie s’ils sont portés avec rigueur par ceux qui reprendront une « vie normale ». Le spectacle de l’imprévoyance des pouvoirs publics allant « chiper » les masques des autres sur les tarmacs des aéroports en Chine et d’ailleurs ne manque pas d’inquiéter. Les autorités ne pourront prendre la décision du déconfinement qu’une fois les stocks de masques et de tests de dépistage reconstitués. C’est un préalable. Et manifestement il n’est pas rempli à ce jour.

Nous sommes au cœur d’une crise qui est lourde de menaces pour l’avenir. La Corse, de par sa démographie et de par la structure de son économie, est parmi les territoires les plus fragilisés. Même si le déconfinement est décidé, il s’accompagnera de mesures de précaution imposées à ceux qui se déplaceront, comme porter des masques et se dépister à intervalles réguliers. Aussi on imagine facilement que les déplacements liés au tourisme ne seront pas prioritaires, et que fréquenter les restaurants avec un masque que l’on devra garder de façon obligatoire ne sera guère enthousiasmant.

La Corse est menacée d’une récession sans précédent. L’espoir de sauver les meubles avec une saison qui aurait quand même lieu a minima est de plus en plus hypothétique.

Quoiqu’il en soit, il faut se mettre en position de limiter la casse et faire pression pour que le risque économique que nous courons soit pris en compte suffisamment dans les mesures de sauvegarde qui seront prises par l’Etat. Ce communiqué est paru sur Le blog de François Alfonsi

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Vos 2 commentaires
Emilie Le Berre Le Vendredi 10 avril 2020 14:52
Ce que nous vivons depuis quelques semaines est fascinant. J'aurais tellement d'angle de vue que je vais me limiter à un seul par souci de clareté. Cela donnera l'occasion d'autres commentaires plus tard.
L'aspect santé, sanitaire.
Primo, historiquement, d'après certaines sources en 1957-58 la grippe asiatique aurait fait 100 000 morts dans l'hexagone (nombre en ce moment discuté).
Puis en 1968, 30 000 morts avec la grippe de Hong Kong.
Personnellement je n'ai jamais entendu parler de ces grippes dans ma famille et entourage. A la vue du nombre de victimes cela aurait du marquer les esprits.
Pourquoi cette mise en spectacle du covid-19 ? N'est-il pas le prétexte pour maintenir la population dans une sidération permanente masquant quelque chose de bien plus profond qu'il ne serait pas bon d'en prendre conscience ? Par exemple, cycle connu dans le système capitalisme de mise en "friche" ou de destruction d'argent acquise par une part trop importante de "travail mort". Je précise que l'anticapitalisme n'est pas mon cheval de bataille tout comme le capitalisme, les deux sont des impasses.
Secundo, On attendait un médicament ou un vaccin comme on attendrait le Messie. C'est un mendiant qui nous est apparu. La chloroquine semblerait ouvrir une porte de sortie aux malades. Mais voilà, la molécule ne coûte rien et est dans le domaine public. Pourquoi tant de reuz ? Si cette molécule fait le job, pas de gloire à trouver un remède et pas de business à faire avec un nouveau médicament onéreux ou un vaccin.
Tertio, peut être le plus important. Précédement on a vu que tout le monde se focalise sur la mise au point d'un remède ou d'un vaccin. Est-ce la clé du problème ? Je ne le pense pas. J'entends certains dire que si l'état ne s'occupe pas de notre santé nous devrions nous en occuper nous-mêmes. L'état n'a pas à s'en occuper, chacun d'entre nous est responsable de sa santé. Encore faut-il savoir ce qu'être en santé et comment y rester. Cela s'apprend, tout comme l'histoire de Bretagne n'est pas enseignée, la santé ne l'est pas plus. L'absence de savoir qui l'on est provoque du mal être et ne pas savoir écouter son corps et son esprit nous rend totalement dépendant d'un système que se présente comme le sauveur mais qui en réalité nous vide de notre énergie.
50% des hexagonaux prennent régulièrement des médicaments, la santé par l'état est comme l'agriculture : une gestion de pathologies. La santé est autre.
Et que dire des leurres technologiques de tracking que certains veulent mettre en place. Encore une fois pour notre bien, mais une fois le cliquet enclenché, serions-nous assez naïf pour croire qu'un retour en arrière serait possible ? Pensez-vous vraiment qu'un ministère de la santé va résister longtemps quand les services de renseignements cogneront à la porte pour avoir accès aux données ? Les compagnies d'assurances vont-elles rester de marbre devant un tel magot ?
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Burban xavier Le Vendredi 10 avril 2020 17:42
malheureusement les chantres de l'économie de marché , de l'ultra - libéralisme vont se trouver dans une parfaite contradiction , produire de l'hélicoptère monnaie pour mettre de l'huile dans les rouages de la vraie économie c'est à dire les entreprises , reste à savoir si cet argent fictif (de la dette augmentée + 12°/°) pour L'Etat français de sauver le tissus économique ? Il y aura des retours difficiles , augmentation des impots à venir , cohortes de sans emploi , fermetures d'entreprises . A qui profitera le crime ? Aux plus aisés qui ont des ressources malgré les pertes en général .... Par contre la précarité va aller croissante pour les salarié(e)s ,les artisans , les professions indépendantes , les agriculteurs , les commerçants et les personnes en difficultés financières ... Le ruissellement dont on a jamais vu les effets va se transformer en misères comme a chacune des crises financières . La Loi du marché : c'est la loi des plus forts qui imposent leurs vues , le reste étant des critères qui ne sont adaptés à géométrie variable en fonction des premiers hélas . Nous sommes loin du" Cahier des Jours Heureux du Conseil National de la Résistance"qui voulait une société plus juste mais pas égale c'est à dire "un système de protection sociale au sortir de la 2 ème guerre Mondiale . De Gaulle n'était pas un communiste et pourtant il voulut une société plus équilibrée , car le but était que chacun accède à un statut plus protecteur comme celui de la SNCF , de la Ratp , des enseignants .... bref des fonctionnaire et ce progressivement . Maintenant on sait ce qu'il est advenu avec les Réformes et celles à venir .Si nous regardons de l'autre coté de l'Atlantique les dégâts faits par la crise sanitaire et économique et sans doute financière : effondrement de l'immobilier ( les emprunteurs n'ont déjà plus de revenus ) 7 millions d'américains renvoyés sans mot dire . Comment peut-on encore croire aux mirages du Capitalisme débridé sans controle des Etats ? En sachant que chacun d'entre-eux se comportera de façon égoiste !
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