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- Lettre ouverte -
Établissement public foncier : appel du président Le Drian - soutien d'A. Monnier, CESR
Le président Le Drian s'est adressé au président Sarkozy, concernant le blocage par Paris du projet d'Établissement Public Foncier. Il a tenu à informer de sa démarche les membres du Conseil Économique et Social Régional. A. Monnier s'associe à cette démarche.
Alan Monnier Par SUAV-ICB le 29/02/08 11:48

Le 12 février, le président Le Drian s'est adressé au président Sarkozy, concernant le blocage par Paris du projet d'Établissement Public Foncier. Il a tenu à informer de sa démarche dès les jours suivants les membres du Conseil Économique et Social Régional. Le président du CESR, Alain Even, a communiqué les courriers à chacun/e des membres du CESR, rappelant le soutien réitéré de cette assemblée à un projet de ce type.

A. Monnier, représentant Skol-Uhel ar Vro/ICB et Kuzul Sevenadurel Breizh/CCB au CESR, a adressé vendredi 29 février une lettre de soutien à la démarche du Président Le Drian.

Monsieur le Président,

Vous avez bien voulu faire connaître aux membres du CESR votre démarche auprès du Président Sarkozy à propos des refus répétés par l'Etat de laisser la Région Bretagne disposer de l'Etablissement Public Foncier régional, qui figure dans les projets en faveur desquels les Bretonnes et les Bretons se sont prononcés il y a maintenant quatre ans.

Même à ma modeste place, je ne puis que m'associer sans aucune réserve à votre démarche, légitimement soutenue par le Président Even. Au reste, la question de la maitrise du foncier n'est pas qu'une question économique, c'est une question sociale d'importance : obligation pour les professionnels de la conchyliculture de résider loin de leur outil de travail ! obligation pour les jeunes iliens ou originaires des zones littorales de se défaire des biens familiaux et de s'expatrier… Si, comme vous le signalez, « la Bretagne [a] cessé d'être une terre d'émigration », c'est un territoire où risquent de s'inscrire de nouveaux clivages, de nouvelles disparités, inédites dans notre Région, surtout en zone littorale. C'est également un problème environnemental et culturel puisque la gestion des paysages est directement dépendante de cette maitrise reconnue ou non aux collectivités, avec la cohérence sur une grande échelle que la Région peut et doit y apporter. Ainsi, on nous confierait la gestion des bâtiments classés (Inventaire) et refuserait la gestion de notre espace quotidien, parfois de l'environnement même desdits monuments ? Ceci semble absurde ! Ce refus de l'Etat est injustifiable, au regard du droit à l'expérimentation que reconnait à présent la Constitution, au regard des choix démocratiquement exprimés par les Bretons en 2004, au regard des travaux du CESR que rappelle le Président Even (2005 et 2007) qui tous semblent ainsi méprisés par Paris. Que ce droit soit reconnu à dix-neuf autres Régions et justement interdit à la Région administrative de Bretagne est proprement scandaleux et le fait que vous en appeliez au Chef de l'Etat, censé être « garant de l'égalité républicaine entre tous les citoyens, entre tous les territoires de France » est parfaitement fondé.

Je ne puis que soutenir totalement votre démarche, et vous encourager même à initier une réaction citoyenne bretonne d'envergure, en appelant les Bretons et Bretonnes de la Région administrative, comme de la Bretagne historique ou des Bretons de l'extérieur à faire connaitre leur mécontentement : démarche officielle et pétition ? action concertée ou refus d'action donné pouvant, à un moment précis, faire connaitre l'ampleur de ce mécontentement ? Il vous appartient d'en décider. Mais les Bretons ne peuvent plus supporter cette morgue persistante qui leur rappelle tant de mauvais souvenirs.

Croyez, Monsieur le Président, à l'assurance de ma sincère considération.

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