Si l'on survit à l'heure actuelle, c'est parce que l'énergie est encore bon marché, que le pétrole et ses dérivés, comme les engrais, permettent une agriculture intensive. C'est aussi parce qu'une partie de la population mondiale crève de faim.
Chronique Et si les Bretons construisaient une nouvelle économie à partir de nouvelles énergies ? Plomelin/Ploveilh. Suite du journal de campagne de J.C.Perazzi Dans nos quotidiens cette semaine, la présentation d'un nouveau thésard de… 80 ans, Jacques Lavaud, un ancien vétérinaire. Le thème de sa thèse obtenue avec la mention « très honorable » qui lui vaut d'être aujourd'huidocteur ès sciences : « La nécessaire régulation de la population humaine ». On retiendra dans sa bouche cette remarque capitale qui donne à réfléchir : « Si l'on survit à l'heure actuelle, c'est parce que l'énergie est encore bon marché, que le pétrole et ses dérivés, comme les engrais, permettent une agriculture intensive. C'est aussi parce qu'une partie de la population mondiale crève de faim ». En d'autres termes, si l'on a bien compris, la surnatalité mène le monde à sa perte. Et la fin annoncée des énergies fossiles (pétrole, uranium, charbon, gaz…) risque bien de précipiter cette perte. D'autant que les pollutions qu'elles engendrent sont aujourd'hui bien connues. On entend déjà les protestations des partisans du nucléaire (1) : « Avec nos centrales, pas d'effet de serre ». Peut-être. Mais le mal est ailleurs. Il faut être sourd, aveugle ou de mauvaise foi pour prétendre que d'autres Tchernobyl, d'autres Fukushima ne peuvent se produire demain quelque part sur le globe. Sans compter que le coût bas de l'énergie d'origine nucléaire est une plaisanterie, un mensonge. La déconstruction des centrales (voir Brennilis chez nous), en attendant celle de l'ensemble du parc français, ou l'arrêt de la dispersion des poussières radioactives de Tchernobyl représentent un coût dont l'estimation donne le vertige. Et le fait que ce sont nos enfants qui auront à payer l'addition devrait nous donner à réfléchir. On est donc aujourd'hui au pied du mur. Les énergies dites renouvelables, alternatives ou douces - avec les économies d'énergies et la fin de leur gaspillage - sont aujourd'hui une obligation absolue. On ne le dira jamais assez, les Bretons, en refusant Plogoff, ne demandaient pas le retour à la bougie. Un argument en forme de reproche méprisant, stupide, encore aujourd'hui employé. Y compris par les promoteurs du Grenelle de l'environnement, un programme dont on mesure aujourd'hui les limites, faute de réelle volonté politique de le soutenir et de le faire appliquer. Le Plan Alter Breton, proposé au lendemain des événements de la pointe du Raz, a bien existé. Quelques clics sur l'ordinateur et on en a les grandes lignes sous les yeux. Le grand vent du large souffle aujourd'hui sur les énergies renouvelables. Peut-être plus chez nous qu'ailleurs. Pour avoir construit leur économie dans la difficulté, en commettant parfois des erreurs (les pollutions, la surproduction…), les Bretons ont la capacité de bâtir celle de demain. Plus respectueuse des hommes, de leur environnement.Jean-Charles Perazzi
(1) Si l'on en croit le mensuel « L'âge de faire », la majorité des syndicats de cette filière la défend, ainsi que les 200.000 emplois qu'elle procure. Mais leurs représentants reconnaissent qu'une transition énergétique a fait son chemin.9
Commentaires (16)
Je me souviens d’un livre de chez MacGraw Hill (mais ni de l’auteur, ni de son titre... Il est à la bibli du museum de Nantes) paru il y a bien 20 ans, qui prouvait nettement que la plupart des catastrophes dites naturelles étaient dues à la surpopulation (donc aux sur-aménagements). Évidemment pas les raz de marées ni les tremblements de terre ou éruptions volcaniques.
Mais, par exemple, inondations de fleuves de boue par rupture d’un barrage... Pourquoi inondation et boue ? Parce qu’il y a eu ce barrage, justement...
C\'est vrai que la fin et l\'utilisation à outrances des énergies fossiles sont un vrai problème .Seulement dans les pays développés au niveau alimentaire 30% de l\'alimentation finit dans les poubelles Dans le tiers monde une grande partie des denrées alimentaires pourrissent par manque de moyen d\'acheminement .Le potentiel de terres inexploitées est encore considérable à travers la planète par exemple l\'Europe de l\'est et la Russie .Cette théorie de la surpopulation ne tient pas compte de l\'évolution des techniques et de la remise en cause du système alimentaire actuel qui sera tôt ou tard incontournable même pour des raisons diététiques
Au niveau de la démographie il est établi que à partir de 2050 la population mondiale va commencer à décroitre .Déjà au dix huitième siècle de soi disant savants tenaient ce discours alors que la population mondiale était au moins dix fois inférieurs à celle d\'aujourd\'hui
Je ne suis pas un spécialiste, mais pour ceux que cela intéresse :
http://akiomatsumura.com/2012/04/682.html
Une erreur dans le renvoi en bas de page de cette chronique. L\'article du numéro de mai de \"L\'âge de faire\" qui vient de paraître,évoquant l\'opinion des travailleurs de l\'industrie nucléaire, dit très exactement: \"Au delà des déclarations médiatiques, l\'idée d\'une nécessaire transition énergétique a fait son chemin.\" Toutes mes excuses.
Par ailleurs si j\'ai évoqué les conséquences possibles de la surnatalité sur l\'avenir du monde, c\'est par ce que cette hypothèse, déjà soulevée dès 1970 par René Dumont, est évoquée dans celle du thésard octogénaire, défendue avec succès à l\'Université de Bretagne Occidentale. Il y a matière à débat sur le sujet... Comme sur la Bretagne et les énergies renouvelables.
Bientôt, il n\'y aura plus sur Terre qu\'hommes et béton. Peu après il n\'y aura plus rien.
Et, ne comptons pas sur l\'évolution des technologies pour nous sauver de cela. Contre la consommation d\'espace, il n\'y a pas de solution miracle. Il faut être moins nombreux pour respecter le monde et le rendre durable.
Les références au passé ne sont guère utiles en la matière, il y seulement 100 ans nous étions 4 fois moins nombreux qu\'aujourd\'hui, c\'était un autre monde Dans le même temps, les effectifs des tigres et des lions ont été environ divisés par 30 ! On continue comme ça ?
En chine, les filles sont parfois "éliminées" et certains estiment entre 300 et 500 000 le nombre de petits garçons non déclarés, ce qui n'est pas sans poser de problèmes administratifs aux autorités chinoises et à leurs employeurs, au moment où ceux-ci sont en âge de travailler ...
Nous pourrons toujours mieux partager( encore que c'est nous faire une confiance naïve!)mais nous ne pourrons pas renouveler en quelques dizaines d'années, les énergies fossiles et les ressources minières qui sont en voie de disparition !Bien sûr, nous pouvons espérer alimenter et abreuver 10milliards d'humains , mais à quel prix pour la planète et les autres espèces? et pour quel destin? celui du bétail? Le contrôle des naissances n'est pas un crime contre l'humanité( il a toujours plus ou moins été pratiqué par les sociétés anciennes), au contraire c'est aimer les humains et nos enfants que de désirer pour eux une vie digne sur une planète préservée .La surpopulation et les catastrophes économiques et humaines qui en découleront, engendreront forcément des violences , des guerres et des bouleversements sociaux incontrôlables .
En ce qui concerne le contrôle des naissances oui mais seulement il y a des pays qui ont une politique justement contraire conduisant à la sur natalité pour différentes raisons c\'était le cas de la Chine de Mao et vu l\'importance de la population de l\'empire du milieu cela n\'est pas sans conséquence à l\'échelle mondiale Mais l\'Afrique est vrai problème , quand on parle désertification au Sahel qui concerne sept pays une ligne de boisement est en cours mais les travaux vont prendre des décennies et çà ce n\'est pas normal dans le sens ou cette réalisation déterminante aurait pu être beaucoup plus rapide voilà pourquoi j\'ai fait le rapprochement avec les questions des sur armements
En ce qui concerne les pays européens du moins de la population de souche nous sommes plutôt en régression démographique au risque de nous retrouver tôt ou tard comme les indiens d\'Amérique ou phagocytés par les populations extra européennes c\'est un constat sans vouloir les stigmatiser d\'aucune façon . Elles sont victimes d\'un certain ordre économique mondial et des conséquences du passé colonial des pays occidentaux
Je veux dire que si elle avaient eu de quoi vivre décemment dans leur pays d\'\"origine elles n\'auraient eu dans l\'ensemble aucune raison d\'émigrer sauf les éventuels aventuriers comme les bretons !! ce qui est positif
Je crois qu\'au niveau de la régulation c\'est le bon sens et la mesure qui devrait l\'emporter seulement malheureusement les maladies contagieuse à venir voir préméditées et provoquées justement par les acteurs de cette idéologie mortifère qui se cachent derrière l\' idée de régulation sans compter les catastrophes naturelles et hélas guerres avec des moyens de destruction sans précédents ces différents éléments difficiles à maitriser vont se charger et c\'est déplorable à liquider une bonne partie de la population mondiale .Ainsi va le destin de l\'humanité et je me demande si l\'homme ou la femme est en droit d\'intervenir à tous les niveaux alors qu\'ils ne connaissent qu\'une partie infime du mystère de l\'univers
En effet, toutes les populations animales sont régulées par leur milieu, sauf une : cherchez l'erreur. Sommes-nous donc des dieux ? Une chose est certaine : nous agissons comme tels et cela nous perdra...
Voyez par exemple Haïti dont la population a quasiment triplée en 5O ans, comment peuvent-ils s'en sortir ?
Il devrait être de la mission des organismes internationaux comme l'ONU, des autorités religieuses et nationales de réguler rationellement la démographie.
Dans le cas contraire, on ne peut que s'attendre à une émigration économique de plus en plus intensive vers les pays dits riches, émigration devenant vite incontrolable.
Nous allons tout droit vers une Babylone à l'échelle planétaire engendrant confrontations culturelles, religieuses, sociales comme au Liban, Afrique du Sud, Brésil (180M d'hab., 50 000 meurtres/an dont 35 000 par armes à feu, criminalité 10 fois supérieure/hab. à celle de l'Allemagne ou de la France.
Et la crise économique n'arrangera rien.
-l\\\'autorégulation de l\\\'espèce ne se fait plus.
-La population mondiale prévue par l\\\'ONU sera sans doute de 9 milliards en 2050 et peut-être de 14 milliards en 2100.
-les sols sont dégradés dans le monde entier et on on observe un ralentissement de l\\\'augmentation des productions agricoles.
- ces dernières sont sous la dépendances des énergies fossiles.
-les stocks de phosphore (agriculture), de lithium (énergie) s\\\'épuisent,
-les énergies fossiles sont de plus en plus chères.
- le prix des denrées agricoles augmente sans cesse pénalisant les populations pauvres.
-On assiste déjà à des émigrations de la faim (n\\\'ayons pas peur des mots) en direction des pays encore riches.
-Les émeutes de la faim éclosent çà et là.
-Ce que l\\\'auteur appelle le piétinement, autrement dit l\\\'occupation et la stérilisation d\\\'espaces naturels augmente avec les populations, leurs besoins, etc..
L\\\'auteur de ce texte évoque la possibilité toute théorique de mettre en place, à l\\\'échelle mondiale une régulation de la population sous l\\\'égide de l\\\'ONU. Les calculs qu\\\'il a effectués montrent à l\\\'évidence que le problème est si complexe qu\\\'avec les meilleures volontés rien ne pourrait se faire avant bien longtemps.
Il est vraisemblable qu\\\'alors la Nature aura réglé le problème dans la douleur.