S'accréditer |
S'abonner |
Se connecter |
Faire un donS'accréditer |
S'abonner |
Se connecter |
Faire un don
Combien serons-nous samedi à Brest, Nantes et Rennes pour réclamer une vraie chaîne de télévision publique pour la Bretagne ?
A l'heure actuelle, pas facile de répondre à cette question… mais le moins que l'on puisse dire c'est que la mobilisation ne bat pas son plein. Rien d'étonnant de la part de la majorité des Bretons, fidèles à leur léthargie habituelle dans laquelle les entretient le système. De la part du mouvement breton, cela a de quoi surprendre cependant... A croire que la perspective d'une Via Stella bretonne ne nous serait d'aucune utilité !
A ceux qui seraient quand même décidés à prendre part aux rassemblements de samedi, voici quelques arguments qui, de bonne foi, devraient les convaincre qu'il vaudrait bien mieux prévoir autre chose, tout en confortant dans leur idée ceux qui ne seraient tout de même pas venus :
- La Bretagne n'est pas la Corse… ici « ce n'est pas pareil », et ça ne le sera jamais. Alors, puisque les choses sont immuables, à quoi bon se fatiguer ?
- 28 heures de breton par semaine (c'est-à-dire autant que de corse sur Via Stella) serait une avancée ridicule, et desservirait même l'avenir de la langue bretonne. « Une télé 100% en breton ou rien du tout, et tout de suite, et que ça saute » (oups, petit lapsus eu égard au Roc'h Tredudon) !
- La télévision est un média révolu, que personne ne regarde plus. Internet, voilà l'avenir. D'ailleurs, en 2013, qui donc en Bretagne a encore une télévision chez lui ?!?
- Les 125 millions de redevance audiovisuelle versés pas les habitants de Bretagne (B4) sont fort bien utilisés, et nous sommes heureux de bénéficier sur la télévision publique de programmes enrichissants et qui reflètent la profondeur de notre culture, tel « Plus belle la vie » ou de notre vie politique bretonne, tel « A vous de juger ».
- Les télévisions locales (Tébéo, Ty Télé, Tv Rennes…) font un travail irréprochable et comblent amplement les lacunes du service public. On peut les recevoir partout en Bretagne, et les émissions en langue bretonne saturent la grille des programmes
- 1h30 de breton par semaine sur le service public, ce n'est déjà pas si mal, étant donné le nombre dérisoire de gens qui parlent (encore) cet idiome… Et si les Ligériens souhaitent en bénéficier (mais quelle drôle d'idée !), ils peuvent d'ores et déjà le faire grâce à Internet… De quoi se plaignent-ils ? Quant aux suppressions des émissions de France 3 certains dimanches et durant l'été, il s'agit en réalité de mesures de santé publique afin d'inciter le téléspectateur bretonnant à ne pas rester scotché à son écran de télé… « Tou'n dud er-maez, se 'ray vad deoc'h ! »
- François Hollande a promis de faire ratifier la Charte européenne des « langues régionales ». Si les socialistes (et le premier d'entre eux !) s'occupent de l'avenir du breton, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… On peut leur faire confiance, à quoi bon s'inquiéter ?
- et, enfin, l'habituel argument climatique : en Bretagne (et a fortiori en cette période de l'année), mieux vaut rester à l'intérieur, bien au chaud, plutôt que de se risquer dehors, surtout pour une cause perdue (comme chacun sait, la langue bretonne n'est plus une langue d'usage… alors le breton à la télé, c'est tout juste bon à faire plaisir à quelques excités). Pour ressortir, on attendra les beaux jours (en même temps que les touristes… c'est ça, le fer de lance de l'économie bretonne, et c'est déjà bien beau) !
Sans doute en ai-je oublié un ou deux… ? Qu'à cela ne tienne, je serai quand même présent samedi… parce que je crois en l'avenir de la Bretagne, de la langue bretonne, et au fait qu'il n'y a que les combats que l'on ne mène pas qui sont perdus d'avance.
Vidéos
Newsletters
Flux RSS - français
ABP sur Facebook
ABP sur X
Chaîne Youtube ABP