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- Communiqué de presse -
Crise sanitaire, crise économique : la Bretagne doit changer de braquet

Avec cette rentrée scolaire, cette année 2020 se poursuit sur des tonalités absolument inédites et impose à tous les élus et à tous les Bretons de s’adapter en permanence. C’est

Par Blog de Marc Le Fur le 17/09/20 20:49

Le 16 septembre 2020

Avec cette rentrée scolaire, cette année 2020 se poursuit sur des tonalités absolument inédites et impose à tous les élus et à tous les Bretons de s’adapter en permanence. C’est le cas pour les établissements scolaires, les entreprises, les établissement sanitaires, les administrations, les familles…

Mais cette rentrée scolaire est aussi la dernière d’un mandat régional commencé sous Jean-Yves Le Drian puis délégué à Loïg Chesnais-Girard.

L’écume des jours, quelle que soit sa gravité, ne doit pas nous interdire de dresser le bilan de ces 5 ans d’exercice du pouvoir par une majorité baroque constituée de frères ennemis, Socialistes, En Marche, Communistes, Écologistes…

Ce bilan est d’autant plus important qu’il révèle une vraie rupture pour la Région Bretagne.

Il est d’abord marqué par la fin de toute ambition d’aménagement du territoire breton. Rien n’aura été fait pour maîtriser le phénomène de métropolisation qui s’est poursuivi essentiellement autour de Rennes. Depuis 20 ans, les fractures territoriales bretonnes (Est-Ouest, Intérieur-littoral) font la une des programmes électoraux sans que rien ne change.

La Bretagne aura été abandonnée quant à son aménagement aéroportuaire en commençant par le lâchage de l’Etat dans le projet de ND-des-Landes, événement historique et dramatique dans l’histoire de la Bretagne qui rattache irrémédiablement l’Est de la Région aux hub d’Ile-de-France. Cet abandon se poursuivra avec les aéroports des villes moyennes comme celui de Quimper sans que l’exécutif régional ne soit entendu de Paris.

Le projet ferroviaire qui voulait mettre Quimper et Brest à 3 heures de Paris est quant à lui en panne et ce n’est pas le vague espoir d’aménagement de la ligne Rennes-Redon à une échéance de 20 ans qui y changera quelque chose. L’exécutif est-il capable de reprendre le dossier en main à l’occasion de la volte-face du Gouvernement sur les aménagements ferroviaires. Je le souhaite vivement.

Le déploiement de la fibre dans les secteurs ruraux et les petites villes, prend quant à lui un retard abyssal sans que des délais ne soient sérieusement crédibles pour des communes dont le déploiement aurait dû se faire depuis plus de 2 ans.

Vient ensuite le bilan économique. Là aussi se multiplient les échecs. Doux devait trouver une nouvelle vie à Châteaulin. Le projet est congelé sine die. Avec la crise économique, la Bretagne perd Hop !, sa compagnie régionale sacrifiée par Air-France. Elle perd les fonderies de Bretagne abandonnée par Renault. Les bateaux de la Brittany Ferries restent à quai sans que l’on voie le bout du tunnel. C’est la crise Covid me direz-vous ! ce serait oublier facilement que certains projets de restructuration étaient déjà dans les cartons. C’est oublier notre incapacité à anticiper le Brexit dans le domaine de la pêche, du transport ou du tourisme… et ce n’est pas faute de l’avoir dit.

Vient enfin le bilan culturel dans une Bretagne aux festivals sinistrés, qui est restée en panne sur le dossier de réunification et qui n’a pas beaucoup vu la cause des langues de Bretagne progresser pendant 5 ans.

Alors qu’a fait la majorité pendant ce temps ? Elle a chanté pendant 5 ans l’air de la « Breizh Cop » dont si peu de Bretons savent ce que c’est. Elle a planté des éoliennes et s’apprête à défigurer la baie de Saint-Brieuc avec 62 nouveaux mâts au risque de contredire tous ses engagements pour protéger la biodiversité. La Breizh Cop est complètement en porte-à-faux avec la demande de logements consécutive à la crise sanitaire et au développement exponentiel du télétravail. Elle a rêvé de logements collectifs au moment même où la crise de la Covid fait la preuve de l’intérêt de la maison particulière et des secteurs ruraux. L’heure est désormais à répondre à l’urgence de la crise dont on risque de voir les conséquences graves dès cet automne.

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