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- Lettre ouverte -
CPE : Le Président de l’Université de Nantes au Premier ministre
Depuis trois semaines, près de la moitié des étudiants de l’université de Nantes - première université pluridisciplinaire de France -, sont privés de l’enseignement auquel ils ont droit. Dans les dernières quarante-huit heures, trois nouvelles UFR ont rejoint le mouvement de protestation contre le Contrat Premier Embauche, adopté par le Parlement sans réelle concertation ni discussion dans le cadre de l’article 49-3. Ainsi, à ce jour, plus de 20 000 étudiants sont en train de se pénaliser eux-mêmes pour vous faire passer un message fort, celui d’être écoutés et entendus.
pour Université de Nantes le 12/03/06 12:18

CPE : le Président de l’Université de Nantes au Premier ministre

vendredi 10 Mars 2006

Origine : François Resche Président de l’université de Nantes

Destinataire : Le Premier Ministre Hôtel de Matignon 57, rue de Varenne 75700 Paris

Monsieur le Premier Ministre,

Depuis trois semaines, près de la moitié des étudiants de l’université de Nantes - première université pluridisciplinaire de France -, sont privés de l’enseignement auquel ils ont droit. Dans les dernières quarante-huit heures, trois nouvelles UFR ont rejoint le mouvement de protestation contre le Contrat Premier Embauche, adopté par le Parlement sans réelle concertation ni discussion dans le cadre de l’article 49-3. Ainsi, à ce jour, plus de 20 000 étudiants sont en train de se pénaliser eux-mêmes pour vous faire passer un message fort, celui d’être écoutés et entendus.

Le Conseil d’Administration de l’université a, dès le 27 janvier, dans une motion adoptée à l’unanimité (moins deux abstentions) partagé l’inquiétude des étudiants et leur a manifesté son soutien. Sur le fondement de cette motion, j’ai pris la décision de neutraliser la journée du 7 mars afin qu’aucun étudiant ou personnel de l’université ne soit pénalisé par une absence. Réuni à nouveau ce jour, vendredi 10 mars, le Conseil me soutient dans ma démarche et vous demande solennellement de suspendre le CPE et d’ouvrir des négociations avec toutes les organisations professionnelles et étudiantes concernées.

Je pense qu’une majorité des usagers de l’université, restée patiente jusqu’à ce jour, est de plus en plus exaspérée à la fois par votre refus de dialogue et par l’impossibilité de suivre les formations pour lesquelles chacune des étudiantes et des étudiants, et leur famille, consentent des efforts importants. La consultation de l’ensemble des étudiants à bulletin secret que j’envisage de faire de manière consensuelle n’a pu être mise en place à ce jour. Je demande à l’ensemble des étudiants et des personnels enseignants et non enseignants de l’université de poursuivre une réflexion commune au sein de chaque UFR à partir de lundi prochain 13 mars.

Très inquiet de votre silence prolongé, je voudrais vous rappeler avec force que dans ce type de conflit, ce sont les étudiants les plus faibles qui pâtissent.

Soyez assuré, Monsieur le Premier Ministre, de mon engagement auprès des étudiants pour la défense de la recherche et de l’enseignement supérieur publics, et de leur avenir.

François Resche Président de l’université de Nantes

Courrier approuvé par le Conseil d’administration de l’université de Nantes, réuni le vendredi 10 Mars 2006. Présents 46 NPPV : 4 / Abs : 2 / POUR : 40 / CONTRE : 0

Présidence de l’Université 1 quai de Tourville BP 13522 44035 Nantes Cedex 1

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