Le conseil communautaire de Cap l'Orient s'est réuni ce vendredi à Port Louis pour voter, entre autre, la signature du contrat de Pays.
Comment tirer la Bretagne vers le haut ? Le conseil régional donne une réponse à cette question importante en proposant ses contrats de Pays. L'idée est de faire se rencontrer les ambitions locales et régionales autour d'un vaste projet régional. Ce projet ressort des premières Assises des territoires de 2004 et est détaillé dans un document intitulé " Pour une vision ambitieuse, stratégique et partagée ".
Ce partenariat entre la région Bretagne et ses territoires est fondé sur trois grandes lignes que sont l'identification de tous les défis auxquels la région doit faire face, l'affirmation des atouts et la culture des valeurs. Ces lignes directrices s'appuient sur les ambitions de toute une région : devenir une grande région européenne, dans laquelle chaque territoire aura sa chance et, bien sur, innover en matière de développement économique, comme de développement solidaire.
Pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée, la région Bretagne pose une stratégie sous forme de dix chantiers : la formation, le développement économique et social des territoires, la mise en place d'un projet agricole partagé, l'exemplarité des démarches environnementales, la connection de la Bretagne à l'Europe et au monde, l'affirmation de la spécificité maritime, une Bretagne équitable et solidaire, un service public de la culture de qualité, une véritable politique linguistique, et enfin un développement touristique et sportif de qualité.
C'est sur cette stratégie que repose le contrat de Pays qui a été proposé au cours de l'année à d'autres territoires bretons, et qui est aujourd'hui soumis au vote des élus du Pays de Lorient. Un contrat qui s'étale sur les six années à venir et qui devance le contrat État-Région d'une année, tout en s'inscrivant dans la même dynamique de développement d'une Bretagne qui regarde vers l'avenir sans oublier son passé.
Les spécificités lorientaises
Le contrat de Pays, en plus d'être le moteur de la stratégie régionale, représente aussi une forme d'impulsion pour dynamiser et développer les territoires qui composent la Bretagne en tenant compte des spécificités de chacun d'entre eux.
C'est Norbert Métairie qui, en tant que président de Cap l'orient, et du Pays de Lorient a ouvert les débats. Il a d'abord rappelé tout le travail fait autour de ce projet depuis le début des négociations en 2005. Un travail qui s'est fait sous forme d'une " concertation élargie sur le territoire ". Norbert Métairie s'est félicité des " travaux très riches " et de la " participation active " de tous les acteurs locaux autour du projet.
Sans occulter l'ensemble du dispositif, le maire de Lorient s'est attaché à rappeler la forte vocation maritime du Pays de Lorient. Une vocation qui sera grandement mise en avant dans les projets qui seront engagés pendant la durée du contrat, notamment par la création de nouvelles places de bateaux dans les différents ports du Pays de Lorient. Autre point important du dossier, la ligne à Grande Vitesse qui mettra Lorient à 2h40 de Paris et qui devrait " changer la donne pour l'attractivité du territoire ".
Quelques élus sont intervenus, regrettant pour certains l'absence de vrai projet agricole, pour d'autres l'oubli de la politique linguistique dans le dossier lorientais. Mais globalement, les élus ont souligné, à l'image de Thérèse Thiéry, maire de Lanester, que " ce contrat de pays paraît répondre aux exigences d'équilibre " et permettra " l'aménagement d'un cadre bénéfique au développement économique du pays de Lorient ".
Après ces quelques interventions, l'autorisation de signer le contrat de pays a été voté à l'unanimité par les élus de Cap l'Orient qui ouvrent ainsi la porte à une collaboration que l'on espère bénéfique entre le Pays de Lorient et la région Bretagne.
Texte: JP Tranvouez Photos: S Jolivel