Des députés UMP et des sénateurs de droite, et aussi du groupe RDSE – Rassemblement Démocratique Social Européen - à majorité PRG – Parti Radical de Gauche – avaient saisi le Conseil Constitutionnel quant à la réforme territoriale à 13 régions. Ils estimaient en effet que, le gouvernement aurait dû recueillir l'avis consultatif préalable des collectivités concernées !
Pour le moins ! Mais les citoyens dans tout cela ? Absents ! Bafoués !
Lorsque quelques parlementaires montent au créneau pour dire que même les collectivités locales, et donc les élus les plus proches de ce peuple bâillonné sont ignorés, la démocratie est loin d'être respectée.
Ce n'est pas parce que des millions de personnes sont descendues dans la rue le week-end dernier pour dire leur attachement indéfectible à la liberté de la presse qu'il faut laisser pour compte le droit du peuple concernant son territoire.
Et le droit des Bretons à une Bretagne historique entière.
Et pourtant, écrasant la démocratie, ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel, instance désignée par ses pairs, dépositaires suprêmes d'un passé politique d'un 20ème siècle révolu ! Pour eux, les 13 régions un soir hachées sur un coin de table par la toute-puissance d'un président de la république – le plus minoritaire qu'il n'y ait jamais eu sous la Vème république - et d'un premier ministre autoritaire, seront effectives le 1er janvier 2016 !
Il est temps de se poser les bonnes questions. Or, la monarchie républicaine oublie juste une petite chose, que l'autoritarisme d'une centralisation à outrance n'est plus de mise en ce 21ème siècle : les dirigeants déphasés par rapport au pays qu'ils gouvernent donc mal, devront comprendre, à leur dépend, qu'il ne suffit pas de faire belle figure face à l'étranger. Il faut aussi savoir réformer avec l'enthousiasme des citoyens pour que ces réformes soient acceptées et portent un avenir aussi multiple et divers que la géographie de chaque territoire historique.
C'est loin d'être le cas, et pour cela, inacceptable.