Incendie de Rennes
Incendie de Rennes

Imaginons… Nous sommes à Rennes, en décembre 1720, le 23. Un froid sec étreint la ville. Noël approche et les églises se préparent à fêter la naissance du Christ. Rennes est

Imaginons…
Nous sommes à Rennes, en décembre 1720, le 23. Un froid sec étreint la ville. Noël approche et les églises se préparent à fêter la naissance du Christ. Rennes est une très vieille cité. Son centre est un entrelacs de rues étroites aux masures de bois qui se rejoignent presque au pignon des toits laissant à peine passer l’avare lumière qui échappe au ciel. La nuit tombe rapidement. Henri Boutrouel menuisier et ivrogne patenté, que tout le monde appelle malicieusement La Cavée, a allumé une chandelle pour éclairer son échoppe de la rue Tristin. Il a vidé, comme chaque jour, plusieurs pichets de cidre et se dirige vers un trou dans le mur pour y déposer la chandelle, lorsque sa femme, Guillaumette, entre dans ce trou noir. Elle voit que son homme a encore bu plus que ce qu’il a gagné. Une dispute éclate, Henri trébuche et la chandelle tombe sur un tas de copeaux. Les flammes explosent quasiment. Le feu se répand partout, à grande vitesse. Le couple effaré s’enfuit en hurlant. L’atelier et la maison sont la proie de flammes qui se jettent sur les habitations voisines. On hurle dans la rue, on va chercher des baquets, des badauds s’approchent mais le feu progresse et remonte la ville vers la porte Saint-Michel. Le glas affole les clochers. En quelques heures, c’est toute la ville qui semble vouloir s’embraser et qui s’embrase. Les gens fuient vers la ville basse, vers les quais de la Vilaine, l’air est irrespirable. Lire la suite sur le site du Centre d’Histoire de Bretagne/Kreizenn Istor : http://chb-kib.com/