Voila deux ans que le président du Conseil régional de Bretagne philosophe sur la méthode pendant que les Bretons attendent désespérément des mesures concrètes. La décentralisation, n’est pas un concept intellectuel, la régionalisation n’est pas seulement «une idée» comme l’a écrit Jean-Yves Le Drian dans son budget 2006, un budget décalé, et toujours un budget d’attente. Pour le groupe UMP, la décentralisation c’est une gestion de proximité répondant aux sollicitations du présent et anticipant sur l’avenir.
«Ces dernières années, la Bretagne a changé de visage et les grands enjeux sont aujourd’hui connus. Les récentes données démographiques démentent le mythe de la concentration urbaine et prouvent que les communes rurales et périurbaines sont en pleine expansion : la doctrine territoriale de la Région l’ignore. Notre modèle agricole est profondément affecté par les crises sanitaires et internationales: le Conseil régional est absent. L’emploi et la compétitivité économique de la Bretagne appellent un engagement fort de la Région aux côtés de l’Etat : Jean-Yves Le Drian avoue son incapacité à agir et augmente la taxe professionnelle des entreprises», a souligné Dominique de Legge, président du groupe UMP.
Prisonnier de ses contradictions, le président du Conseil régional préfère accuser l’Etat et la précédente majorité de ses propres turpitudes. Le budget primitif 2006 nous a resservi le discours sur l’hypothétique désengagement de l’Etat et le prétendu surendettement hérité du passé. En 2005, la gauche expliquait augmenter les impôts pour faire face aux transferts de compétence et pour désendetter la Région. Bien que la majorité précédente ait emprunté pour financer le haut débit et acheter les nouvelles rames TER, la dette de la Bretagne s’est toujours située en dessous de la moyenne des régions françaises. Cette année, Jean-Yves Le Drian reconnaît que les transferts «n’ont eu que peu d’impact et qu’il est impossible de démontrer le lien entre désengagement de l’Etat et augmentation des dépenses de la Région». Insincérité, retournement, cabrioles politiciennes ? Mais quel aveu!
Il y a pourtant bien une constante dans la politique de Jean-Yves Le Drian : l’accroissement des dépenses de fonctionnement de l’institution et la hausse des impôts qui va avec. En 2006, les frais divers de la Région augmentent de 18% après les 15% de l’année dernière. En conséquence, la fiscalité s’élève de 10% après les 17 % de 2005. Serait-ce cela la «gestion rigoureuse et sélective» dont Jean-Yves le Drian se prévaut?
«Alors que la Bretagne doit prendre un TGV, la majorité régionale pense aux échéances de 2007 et discute d’elle-même sur le quai. Son budget 2006 est plus emprunt d’idéologie que de pragmatisme», conclut Dominique de Legge.
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