Il y a quelques jours, la prétendante au poste de Présidente de la France, entendait que le Québec puisse être souverain et libre, emboîtant le pas du Général de Gaule. Hier, c'est sur la Corse qu'elle s'exprimait. L'éventualité de l'indépendance ne l'effraie pas... Qui disait que les politiques utilisent la langue de bois ?
Rappelons toutefois le contexte de ces deux déclarations. Cette semaine a été consacrée à ce que certains considèrent comme un dérapage de Madame Royal évoquant ses "affinités" avec la "souveraineté et la liberté du Québec". C'est lors de la visite d'André Boisclair, le chef du Parti québécois (PQ), qu'on a eu l'occasion d'entendre l'actuelle leader du Parti socialiste prendre une telle position. La polémique qui s'en est suivie est plutôt étonnante. En effet, quoi de plus normal pour un peuple qui souhaite s'émanciper que de recevoir des soutiens de l'extérieur ? La France entretient des relations durables avec le Québec et ses responsables politiques ont une certaine légitimité à s'exprimer librement sur sujet. Sous couvert de diplomatie, il faudrait se taire ?
Quelques jours plus tard, piégée par le comique Gérard Dahan, imitant le premier ministre québécois, Jean Charest, Madame Royal s'est rapproché de notre continent. En effet, à la question sur l'indépendance de la Corse, elle a affirmé, sans une certaine moquerie, que "les Français ne seraient pas contre". Nicolas Sarkozy, s'est dit consterné par ces propos.
Ces déclarations à rebondissement sont néanmoins étonnantes de la part d'une candidate à la fonction de Présidente de la République. Madame Royal serait-elle pour l'autodétermination des Nations sans État ? On peut en douter quoiqu'au sujet du Québec, elle n'a pas souhaité en dire plus.
Ces différentes interventions peuvent toutefois faire s'interroger la classe politique sur une question des plus sérieuses. Serait-il aujourd'hui devenu possible en France d'évoquer l'indépendance d'une partie du territoire, de la Corse, du Pays Basque, de la Catalogne ou de la Bretagne ? Au moins certains prétendants à la présidence de la République le font...