EMGANN bp 70215 222202 Gwengamp cedex
Gwengamp, 24/09/05
EMGANN, mouvement de la gauche indépendantiste bretonne, se déclare solidaire des organisations Anaram Au Patac (mouvement de la gauche révolutionnnaire occitane)et Batasuna (gauche patriote basque). Le mouvement abertzale (patriote) basque continue de subir une pression para-légale et para-politique consistant à faire de chaque acteur du mouvement social basque un terroriste en puissance. L'Audiencia Nacional (tribunal d'exception espagnol) s'en est récemment pris au syndicat LAB et au parti politique EHAK.
Les violences policières de Pau nous rapellent qu'il y 20 ans une France dite socialiste laissait complaisement les assassins du GAL opérer sur son territoire. Il y a 10 ans elle faisait la chasse aux réfugiés. Aujourd'hui la France de Sarkozy laisse en tout impunité des policiers s'en prendre à des militants, banalisant la situation de conflit au Pays basque et légitimant la stratégie d'illégalisation menée par l'Espagne. La résolution du conflit au Pays Basque passera par une phase politique. L'illégalisation de structures et le macro-procès retardent inutilement et cyniquement cette résolution, selon les voeux de la majorité sociale du Pays Basque.
Ci-joint le communiqué commun d'Anaram au Patac et Batasuna du 23 septembre.
Anaram Au Patac et Batasuna dénoncent d'une même voix les violences policières qui ont eu lieu ce vendredi 23 septembre au Tribunal de Pau. Des agents de la Police Nationale ont frappé, insulté, la famille d'Oier OA et les militant-es d'Anaram Au Patac et de Batasuna présents. Et ce, sans ordres de leur hiérarchie ni provocations de la part des manifestants.
Oier OA est poursuivi par l'Audience Nationale espagnole dans le cadre du procès 18/98. Oier est militant du mouvement de jeunesse indépendantiste basque SEGI, illégalisé dans l'état espagnol ainsi que de nombreuses structures politiques, associatives et médias basques. Oier est sous le coup d'une demande d'application du Mandat d'arrêt européen. Le procès se déroulant en Occitània, Anaram Au Patac était présent dans un esprit de solidarité internationale.
L'avocat Didier Rouget a obtenu le report du procès au vendredi 30 septembre. La famille s'est alors rendue à l'arrière du Tribunal pour attendre Oier et le saluer. C'est le moment qu'a choisi la police pour les agresser. La mère d'Oier et l'ensemble des présents ont été insultés de façon ahurissante, des militants menacés personnellement, frappés au sol. parmi lesquels Xabi Larralde, conseiller municipal à Baiona.
Rien ne peut justifier une telle agression qui a eu lieu sous le regard d'un gradé resté sans réactions. Le climat d'impunité policière accentué par les mesures de Nicolas Sarkozy ne peut pas, et ne doit pas, être accepté.
Anaram Au Patac et Batasuna réitèrent leur soutien à Oier et réaffirment que la solidarité entre les peuples est nécessaire à l'émancipation de chacun.
Anaram Au Patac et Batasuna appellent à être présent-es le vendredi 30 septembre à 9 h au tribunal de Pau pour soutenir Oier et dénoncer la violation des droits individuels et collectifs que représente le procès 18/98.
Le rassemblement du 30 septembre sera aussi le moment de dénoncer les violences policières.
Pour plus d'informations sur le procès 18/98 et le Mandat d'arrêt européen : mae18.98 [at] free.fr