En cette époque d'université d'été et de grande réflexion annuelle pour que survive un peu de démocratie locale au déménagement du territoire par Nicolas Sarkozy, le temps est-il arrivé pour nos politiques d'accorder leurs violons ?
Et enfin de décider d'une attitude ferme dans le débat en cours.
Hors bisbilles de basses-cuisines électorales et chasses gardées, savoir raison retrouver et ne plus soutenir ce qui ne peut plus l'être ; mettre de l'ordre dans le fouillis des niveaux administratifs dispendieux assortis d'une compilation de mandats impossibles à remplir, sans oublier le respect du territoire historique !
C'est pour ces raisons que depuis dix ans révolus, au fil de l'actualité comme un veilleur, Galv Karaez - Collectif Breton, Démocratie, Droit de l'Homme – écrit aux politiques bretons parce qu'ils sont détenteurs de pouvoirs à la Région Bretagne administrative et en Loire-Atlantique.
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Car, qui ne dit rien, consent.
Toujours en référence avec les cinq points qui sont notre raison d'être afin d'aboutir à une meilleure démocratie en Bretagne, nous rappelons la nécessité de réformes :
- la réunification administrative de la Bretagne historique ;
- avec un vrai pouvoir régional aux compétences et moyens financiers à l'égal des autres régions européennes ;
- le sauvetage de nos langues et cultures bretonnes, menacées de disparition, au constat de l'Unesco, et donc leur gestion par la région ;
- la mise en conformité de la Constitution française avec les normes européennes et internationales, et faire que ce droit soit appliqué par l'État français ;
- des mesures économiques respectueuses de l'humain et de l'environnement.
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Nos élus peuvent et doivent faire évoluer les frontières que l'État central nous impose depuis Vichy : car comment peut-on prétendre être en démocratie – que l'on soit de droite ou de gauche – et continuer à avaliser une décision fasciste ? Certes, à l'unanimité nos élus ont voté bien des motions dans le bon sens, et c'est heureux : combien en compte-t-on ? Un nombre suffisant pour servir de leviers afin d'actionner le droit constitutionnel existant en la matière. Alors pourquoi ces atermoiements ? Passons à l'application avec exigence.
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Certes, nous avons régulièrement leurs réponses, individuelles ou collectives, rappelant leurs démarches et leurs positions. Ceci étant, rien ne bouge ! Le poids des Jacobins – de droite et de gauche – est-il toujours plus lourd que celui des réformateurs ? Au gré des derniers courriers que nous leur avons expédié sur un an, voici quelques réponses. À votre appréciation en un moment charnière d'un bouleversement inique et inacceptable, s'il venait à être avalisé.
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Nous allons publier quelques réponses d'un jour sur l'autre dans cet ordre : celles de Marylise Lebranchu et Jean-Jacques Urvoas ci-dessous, puis Bernadette Malgorn et Jean-Marc Ayrault et enfin Jean-Yves Le Drian.
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