La dernière conférence du colloque Bretagne – Pays de Galles, au cœur de l'Arc Atlantique était présentée par Yves Lainé, ancien directeur du développement de l'entreprise Brittany Ferries.
Il ébauchait le projet d'un ferry direct entre Lorient ou Montoir-de-Bretagne/Saint-Nazaire et le Pays de Galles, le point de référence étant l'estuaire de la rivière Severn. Depuis 30 ans, ce sont surtout des lignes longues qui ont été créées. Elles permettent de répondre efficacement à la saturation des réseaux routiers et baisser le coût d'acheminement des marchandises. De plus, passer une nuit en mer n'embête ni le touriste, qui ne perd pas de journée, ni l'affréteur, qui compte le passage de l'océan comme temps de repos. En outre, il n'y a pas de normes contraignantes sur le dioxyde de carbone en mer.
Seulement, le client n'accepte pas n'importe quelle durée en mer ni des horaires d'escale irréguliers. Et puis il faut compter avec les capacités des actuels moteurs. L'optimisation peut se faire avec 17 ou 18 nœuds la nuit (8 h pour rallier Portsmouth depuis Saint-Malo) et 22 nœuds le jour, l'augmentation de vitesse induisant une croissance de 40 % de la consommation de carburant. Le régime serait calé sur une semaine, avec des liaisons longues, de Bretagne en Pays de Galles, et des navettes plus courtes entre Bretagne et Angleterre afin d'optimiser le temps d'escale des bateaux et leur occupation.
Le développement des liaisons entre Bretagne et Pays de Galles peut répondre au besoin croissant d'une liaison régulière et fiable à la fois pour le tourisme et les marchandises, tout en offrant un moyen écologique, digne du siècle du « développement durable » dans lequel s'engage l'humanité.
Louis Bouveron