Après l’adoption le 8 avril 2021, par 247 députés, de la « Loi Molac », une soixantaine de parlementaires « vraisemblablement issus de la majorité LREM » selon Paul Molac, ont saisi jeudi 22 avril 2021, quelques heures avant la fin du délai légal pour recourir, le Conseil constitutionnel, pour motifs d’inconstitutionnalité.
Ce texte symbolique d’une réconciliation de la République avec ses langues régionales et ses territoires est la première loi, depuis la loi Deixonne en 1951, à favoriser l’enseignement des langues régionales.
Quelle désillusion de constater que des députés persistent dans la défiance vis-à-vis des langues et des cultures régionales !
« En méprisant les identités qui ont fait la France, la France perd son identité ! ».
Au moment où les citoyens sont en perte de repères, nos territoires ont la chance d’avoir des racines et des langues qui les relient à leur histoire.
« Avant d’être quelqu’un, il faut être de quelque part » disait Per-Jakez Hélias, pour Eugène Guillevic « plus on est enraciné, et plus on est universel ».
Quelle peut être la crédibilité d’un engagement en faveur de la langue bretonne, si on ne lui donne pas les moyens d’être préservée, transmise, enseignée ?
Pour Breizh Europa et En-Avant-Bretagne/En-Awen-Breizh, c’est à se demander si les députés LREM Bretons, qui ont voté cette loi, savaient que leurs propres collègues la mettraient en danger devant le Conseil Constitutionnel ?
Caroline Ollivro, porte-parole de Breizh Europa, et Jean-Jacques Page, président d’En-Avant-Bretagne/En-Awen-Breizh, ont rejoint la liste « Hissons Haut la Bretagne/Sevel Uhel Breizh » de rassemblement de la droite, du centre et des régionalistes, menée par Isabelle Le Callennec.