Prénoms bretons : le parquet de Rennes fait marche arrière et autorise le prénom Derc'hen
Le procureur général de la cour d’appel de Rennes fait marche arrière. Il a pris, vendredi soir, une décision autorisant l’utilisation de l’apostrophe dans les prénoms bretons.
Par La Rédaction pour ABP le 26/01/18 22:46
Suite à un tollé général au sujet du refus par l'état civil de prénoms bretons contenant une apostrophe, alors que d'autres d'origines africaine ou polynésienne ont été autorisés, le procureur général de la cour d’appel de Rennes fait marche arrière. Il a pris, vendredi soir, une décision autorisant l’utilisation de l’apostrophe dans les prénoms bretons.
Comme quoi ledit Parquet - qui voulait sans doute briller ! - avait une capacité d'interprétation des textes présentée comme inexistante au départ, même sans considération du caractère ridicule et somme toute, du piètre niveau de l'affaire. Mais on doit pouvoir dans la foulée et sur ces bases logiques, revenir sur la suppression par l'Etat Civil de l'apostrophe dans les patronymes bretons cette fois, tels Argouarch ou Guyonvarch, considérant qu'il s'agit d'un abus de droit grave puisqu'à une date donnée (facilement repérable sur le web) il n'attribue pas au fils l'exact nom patronymique de son père, ce qui est une forme de dénaturation grave du lien générationnel au regard du droit international. Pour accompagner ce type de réclamation, sous forme groupée de préférence, il ne serait pas contre-productif de produire non seulement les actes d'état civil concernés confirmant la variation patronymique, mais une photo d'un monument au morts comportant le même nom d'un Mort pour la France accepté là doté de son apostrophe.
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laou ar spazher Le Samedi 27 janvier 2018 16:24
Très bonne nouvelle, car au delà des apparences deux facteurs nouveaux ont à mon sens joué dans l'issue heureuse de ce dossier. Premièrement les Bretons ne ce sont pas tirés dans les pattes contrairement à l'usage pluriséculaire, pas de pisse vinaigre pour juger que ce prénom était trop ci ou pas assez ça, qu'on aurait mieux fait de cette façon ou le contraire. Et deuxièmement les autorités compétentes ont statué selon les arguments simples et probants que nous connaissons tous, il y avait en effet deux poids deux mesures en défaveur des plaignants, nous n'avons pas entendu les cris d’orfraie du rappel à la république, la nation tousatousa. Et je suis de plus particulièrement heureux pour le procureur de Kemper, Thierry Lescouarc'h qui se voit confirmé la régularité de son nom patronymique. P;S : je me souviens avoir vu des affiches du parti socialiste ( paix à son âme ) avec la mention d'un certain Fañch Mitt, c'était quoi d'autre qu'un piège à gogos. Unvaniezh ha ra Nerzh.
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Jacques Le Samedi 27 janvier 2018 19:18
De mon avis personnel, l'évocation rapide des prénoms africains et musulmans acceptés avec une apostrophe a rapidement et clairement mis en évidence le caractère discriminatoire anti-breton d'un coté allant de paire avec une xénophilie administrative de l'autre... Sauf erreur, c'est Ouest-France qui a fait cette recherche initiale... ça peut surprendre, mais pour une fois le travail journalistique a été fait et ce travail a appuyé précisément là où cela faisait mal... Je me demande si ce genre d'affaires n'a pas pour vocation de tester la réaction des Bretons... Mais la chose est sûre, la mairie de Rennes qui jurait par tous les dieux son soutien se livrait belle et bien à une hypocrisie de nature raciste... mais c'est une situation que nous assumons pas, alors que Corses et Catalans n'ont pas ce genre d'autocensure intellectuelle..! Mais, il convient de se rappeler que la majorité des militants bretons en sont encore réduit à voter pour ce genre de personnes...! La Bretagne n'est pas lanterne rouge en Europe sans raison...
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yvon jaouen Le Dimanche 28 janvier 2018 09:40
Je ne vois pas où dans ce communiqué le parquet parlerait de "prénom breton". Il s'agit pour eux de "ne pas interdire" l'enregistrement dans l'état civil français des "prénoms FRANCAIS avec apostrophe". Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Et tant mieux, il serait bien imprudent (et humiliant) pour les Bretons de se soumettre à une autorisation française pour décider comment ils veulent écrire leurs prénoms ou patronymes, comme ils l'ont malheureusement accepté concernant leurs villes et villages, au prix de déformations souvent grotesques.
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 28 janvier 2018 11:15
J'espère que le procureur de Kemper, Thierry Lescouarc'h, qui pour plus de régularité dans l'orthographie bretonne de son nom, tout comme notre très cher Philippe Argouarch (Ar K/Gwac'h), a indiqué que le "R" est inutile dans la mesure ou le "C'H" a une prononciation assez proche du "R"... Et si "Les" il y a ce serait alors plutôt "Lez". Cela dans le nom du procureur devrait devenir il me semble: Lez K/Gwac'h. Non? Je suppose facilement que ce "R",inutile, n'est qu'une adaptation "zélée" (quoique qu'elle se trouve dans les dictionnaire...modernes britto-français) d"un agent administratif qui a tout de même bien perçu lors de la déclaration originelle, verbale certainement, et très nettement, l'existence impossible à manquer de la prononciation du "C'H"! Bien entendu le sens breton réel du nom ou surnom donné à une famille doit être connu pour affiné l'impact sur l'orthographe et les mutations éventuelles. Connaître ce sens réel il est moins évident de l'assurer aujourd'hui. Mais nous avons sans doute des spécialistes pour donner des pistes...et je suis intéressé.