C'est Libération qui révèle cette perle du président du Conseil régional des Pays de Loire lors du procès en appel à Paris le 3 novembre.
Extrait : Pour Jacques Auxiette, président des Pays de la Loire, le conseil régional “gère et finance des réserves ou des parcs naturels, tel celui de la Brière, souillé par le mazout de l'Erika”. (voir le site) de Libération : “Le procès de l'Erika ou le prix de la nature endeuillée”.
On savait les PDL peu maritimes de nature, d'esprit – deux départements sur cinq – mais confondre un parc naturel d'eau douce alimenté par les rivières voisines, dont le Brivet, et la zone d'eau salée, bien maritime elle et donc mazoutée, celle des marais salants de Guérande en presqu'île, tient du canular ! C'est ou un manque de connaissance, une confusion passagère ou une grosse fatigue.
L'OMEB, s'étonnant que la presse ait relaté ce propos sans sourciller, a fait une enquête. Il voudrait pencher pour la troisième explication, tant l'acharnement de cette région à vouloir exister doit être prenant et usant.
N'a-t-on pas assisté récemment à Nantes et à Saint-Nazaire à un déploiement hors du commun d'énergie, de moyens humains – et financiers – de la propagande PDL lors des fêtes pour le départ de la course la Solidaire du Chocolat – ceci pendant une semaine encadrée de ses deux week-ends. Les efforts faits à cette occasion pour écarter les militants bretons et leurs Gwenn ha Du qui venaient polluer le paysage des fanions PDL déployés à profusion, cela laisse des traces, la fatigue survient et les propos s'emballent peu après...
Mais l'OMEB pense plutôt qu'il s'agit, par cette phrase – l'accent ayant été mis sur les indemnités – d'obtenir plus d'argent en induisant en erreur les magistrats de Paris, comptant sur une méconnaissance des lieux et donc du fait que la Brière n'est pas en bord de mer.
Voici l'original sur : (voir le site) : “Déposition de Jacques Auxiette dans le cadre du Procès en appel de l'Erika”.
Le 3 novembre 2009, page 11 sur 13.
“Nos avocats vous expliqueront aussi, et ceci n'a pas été suffisamment dit ou démontré en première instance, que la collectivité régionale a une responsabilité particulière concernant l'environnement, le cadre de vie et la santé des populations. Ils vous expliqueront pourquoi et comment le Conseil régional gère et finance les parcs naturels et les réserves naturelles régionales dont le Parc naturel de Brière souillé en partie par le fuel de l'Erika”. Même le “en partie” n'excuse rien. Il n'y a pas eu de mazout en Brière ! Et la presse a rapporté ce propos erroné...
De plus (voir le site) de l'Ifremer. Le Cahier des charges décidé au CIADT de Nantes du 28 février 2000 en suivi des conséquences de la marée noire due au naufrage de l'Erika ne mentionne aucunement la Brière dans les sites à surveiller : Baie de Quiberon, Baie de Vilaine, Traict du Croisic + Marais de Guérande, Estuaire de la Loire, Baie de Bourgneuf + Marais de Noirmoutier.
Récents échos :
Outre la reprise de “l'info” par de nombreux sites web :
— L'hebdomadaire L'Écho de la Presqu'île (de Guérande) du 13 novembre écrit dans “Grains de sel”, s'inspirant probablement de cet article OMEB/ABP... du 7 novembre : Salée la Brière ? C'est le journal Libération qui révèle cette perle du président du Conseil régional des Pays de Loire, (...) On sait bien que vu de Nantes ou de la Vendée, Brière et Océan Atlantique ne font qu'un, mais imaginer que ce parc naturel d'eau douce puisse avoir un quelconque rapport avec la mer, il fallait quand même oser !