Lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron, 15 novembre 2023.
Tempête Ciarán : vos promesses non tenues mettent à mal le contrat de confiance avec les Bretonnes et les Bretons
Le jeudi 2 novembre dernier, la Bretagne a connu une de ses plus graves tempêtes, à certains endroits plus puissante encore que celle de 1987. On a pu malheureusement compter des victimes en France. Les dégâts sont considérables : des exploitations agricoles à terre, des forêts entières cisaillées, des mobilités ralenties, des familles fragilisées… Aujourd’hui encore certains foyers n’ont pas d’électricité. Saluons d’ailleurs le travail des équipes d’Enedis qui, sans relâche, font ce qu’elles peuvent pour remettre l’électricité partout où elle manque. Elles ne sont pas dans la communication comme vous avez pu l’être en immobilisant pendant trois heures toute une équipe le vendredi 3 novembre 2023 dans le Finistère comme l’a rapporté la presse locale pour les besoins de votre image.
À Plougastell, vous nous aviez promis la reconnaissance de « l’état de catastrophe naturelle partout où elle pourra se faire ». Or, on a appris depuis, par la voix de votre ministre de l’agriculture, qu’aucune commune en Bretagne ne pourra être inscrite sous ce régime. Avez-vous délibérément menti aux Bretonnes et aux Bretons ? Est-ce de l’incompétence ? Les espoirs levés suite à cette annonce ont été douchés et après le choc suite à la tempête, la colère monte. C’est inadmissible.
Bientôt deux semaines après le passage de la tempête, de très nombreuses entreprises, agriculteurs en particulier, sont en difficulté et ont besoin de réponses rapidement. Les premières estimations du coût des dégâts se chiffrent au moins au milliard d’euros. Votre Gouvernement vient d’annoncer le déblocage d’un fonds de 80 millions d’euros pour les agriculteurs des régions Bretagne, Normandie et Hauts-de-France. De qui se moque-t-on ? Une fois de plus l’État central est en décalage, et nos collectivités locales aux finances bien maigres font ce qu’elles peuvent pour sauver les meubles.
Cela renforce notre conviction qu’une gestion centralisée n’est pas la solution sine qua non et qu’il convient de renforcer les collectivités locales pour répondre aux crises comme celles-ci, pour être toujours au plus près de nos concitoyens et concitoyennes. L’autonomie c’est la réponse. En attendant nous faisons appel à l’Union européenne pour pallier les carences de l’État.
Pierre-Emmanuel Marais
Adjoint à la Ville de Nantes
Porte-parole de l’Union démocratique bretonne
L’article Lettre ouverte à Emmanuel Macron : vous abandonnez la Bretagne après la tempête est apparu en premier sur UDB.Ce communiqué est paru sur UDB https://www.udb.bzh
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