Sur une proposition de leur institutrice Alice Delahaye-Roux, et dans le cadre de leurs cours d'histoire de France, les élèves des cours moyens de l'école Nominoë de Gosné ont également abordé l'histoire de Bretagne, en visitant en ma compagnie, l'après midi du vendredi 7 mai, les lieux de la bataille de Saint-Aubin du Cormier.
D'abord il a été rappelé les débuts de l'État breton à partir de 845, suite à la victoire de Nominoë sur les troupes franques de Charles le Chauve à Ballon, prés de Bain sur Oust.
Ensuite, devant le Mémorial aux Bretons de 1988, il a été question de la bataille de Saint-Aubin du Cormier du 28 juillet 1488, où la défaite militaire des bretons va enclencher le processus d'annexion de la Bretagne par la France, réalisée en 1532 par François Ier.
Devant la vieille croix du PNB de 1932, les relations tendues entre militants bretons et État français jacobin et centraliste ont été expliquées, avec un bref historique du Mouvement Breton. A suivre, les élèves ont visité le parc de sculptures-mémorial de Koad Sav Pell en construction, où se trouvaient les lignes bretonnes et alliées avant la bataille, et où j'ai expliqué en détails le projet à venir.
La visite s'est poursuivie au Kern de la Liberté, construit en mars 2000 par les opposants au site départemental d'enfouissement d'ordures ménagères, sur la Hellandière, partie nord-nord-est du champ de bataille…
Enfin, la promenade historique s'est terminée par la visite des ruines du château du Duc Pierre de Dreux, construit entre 1223 et 1225, envahi par l'armée française en octobre 1487, puis détruit l'année suivant la bataille par l'armée du Roi de France Charles VIII, en mai 1489 !
Les enfants ont été séduits par cette sortie pédagogique et la découverte de leur histoire bretonne, à la fois locale, régionale et européenne. Beaucoup de questions pertinentes de leur part ont montré leur vif intérêt face à cette histoire, malheureusement encore trop occultée, qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils ont découverte avec beaucoup de plaisir. Cette expérience serait sans doute à reconduire les autres années, et peut-être à élargir aux élèves des autres écoles du canton, des collèges comme des lycées des alentours, car tous ces enfants et adolescents, qui seront les adultes de demain, se doivent de connaître leur histoire et leurs racines…
(Je suis prêt à leur servir de guide, et tout enseignant intéressé peut prendre contact avec moi au 06 86 54 32 73)
A Gosné, le 10/5/10. Jean-Loup LE CUFF