Communiqué de presse du 23 mars à 12 h 30
Patrick Mareschal demande au Gouvernement de reconsidérer son projet de réforme des collectivités.
Commentant ce matin 23 mars, en ouverture de la session du Conseil général, les résultats des élections régionales, Patrick Mareschal a regretté le niveau de participation trop bas enregistré ces deux dimanches, qu'il a attribué à une mauvaise compréhension par les citoyens des institutions qui travaillent pour eux.
Il a également déploré « la faiblesse de la région dans notre système politique et administratif. Les compétences et les ressources de nos régions sont trop limitées, alors que partout en Europe elles sont considérées comme un échelon primordial, détiennent des prérogatives législatives et une clause de compétence générale. Les régions françaises elles, sont bridées par une conception jacobine de l'État et manquent à l'évidence de pouvoir.
En disant cela, je ne lance pas un appel à la suppression des Départements ou à l'absorption d'autres collectivités par les régions, mais au contraire un appel à une nouvelle décentralisation et à un transfert accru de pouvoirs de l'échelon national vers le local ».
Faisant le constat que « l'action politique nationale trouble, déstabilise et inquiète » dans un grand nombre de domaines, Patrick Mareschal a considéré que l'actuel projet de réforme des collectivités « embarrasse tout le monde », y compris dans le camp présidentiel. Il a donc invité le Gouvernement à reconsidérer ce projet et à repartir sur des objectifs clairs, que seraient « le renforcement de la décentralisation et le confortement des Régions par la définition de compétences nouvelles, le transfert de moyens mais aussi de grands équipements ». Et Patrick Mareschal d'évoquer les ports, aéroports, établissements de l'enseignement supérieur et de recherche et même de santé.
« Pour moi, il ne s'agit pas de défendre telle collectivité contre telle autre, et en particulier pas les départements contre les régions. Je crois en effet que les Français sont autant attachés aux uns qu'aux autres, ainsi qu'à la démocratie locale. Mais nos concitoyens n'ont pas plus de goût pour la recentralisation au niveau de l'Etat que pour de futures mégapoles, inhumaines et tentaculaires. »
« C'est donc dans le sens d'un renforcement et non d'un émiettement des pouvoirs locaux qu'il convient de poursuivre la décentralisation : aller vers une démocratie participative approfondie par de nouveaux pouvoirs aux différents échelons de collectivités territoriales, assortis des moyens financiers de les exercer. »
Patrick Mareschal a finalement appelé de ses vœux une véritable concertation du Gouvernement avec toutes les collectivités et leurs associations pluralistes. « Remettre l'ouvrage sur le métier ne marquerait la défaite de personne ».