Suite à des études génétiques, en particulier par l'Université de Harvard, il a été démontré, mais sans doute avec trop peu d'échantillons, qu'il y a eu une cassure à la fin de l'âge du bronze en Europe, il y a 5000 ans ( voir notre article ). Des biologistes ont avancé l'idée d'une peste basée sur des analyses de squelettes qui contenaient de l'ADN de la bactérie Yersinia pestis. La peste se serait diffusée en particulier grâce à la domestication du cheval dans les steppes du Kazakhstan vers 3 500 av. J. -C.. Voir à ce sujet une publication de la communauté européenne .
Pour Barry Cunliffe il n'y pas encore assez d'échantillons pour affirmer la disparition de l'héritage des chasseurs-cueilleurs et des premiers agriculteurs venus de la Turquie actuelle. Pour lui cet héritage est toujours là.
Dans cette interview vidéo, ABP a aussi interpellé l'archéologue britannique au sujet de l'affirmation de l'archéologue breton Yannick Lecerf comme quoi les Bretons ne sont pas des Celtes. La presse française a d'ailleurs sauté sur cette occasion pour dénigrer l'identité de la péninsule , y compris Ouest-France Sans même parler d'une exposition au musée de Bretagne à Rennes en 2022 suggérant que les racines celtiques des Bretons sont tout simplement le résultat de la celtomania du 19e siècle, puis des mouvements nationalistes bretons du 20e.
Cunliffe répond que les Celtes laténiens ne sont effectivement pas venus en Armorique car, non seulement les Armoricains étaient déjà des Celtes, mais ils étaient au centre de cette civilisation celtique de l'ouest européen ( voir notre article ). La migration a probablement eu lieu d'ouest en est, tout le contraire de ce qu'on croyait.
Pour Sir Barry Cunliffe, les études génétiques vont complètement bouleverser les idées reçues et l'histoire telle qu'on l'enseigne. La préhistoire de l'Europe sera fondée sur l'archéologie, la linguistique, la toponymie, les documents et la génétique.
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