La fin du financement de l'Institut Culturel de Bretagne
L'Institut Culturel de Bretagne (Skol-Uhel ar Vro) est un organisme basé à Vannes. Créée en 1981, cette association est l'émanation de la Charte culturelle de Bretagne mise en place par le président Giscard d'Estaing. Sa mission est de coordonner le
Par Philippe Argouarch pour ABP le 5/09/11 18:58
L'Institut Culturel de Bretagne (Skol-Uhel ar Vro) est un organisme basé à Vannes. Créée en 1981, cette association est l'émanation de la Charte culturelle bretonne mise en place par le président Giscard d'Estaing. Sa mission est de coordonner le développement, la diffusion et la promotion de la culture bretonne. Elle reçoit des financements du Conseil Régional de Bretagne, du Conseil Régional des Pays de la Loire, de certains départements bretons, ainsi que de quelques communes.
L'Institut, divisé en 17 sections, a animé la vie culturelle depuis sa création. L'Institut a aussi relancé avec un succès notoire, l'Ordre de l'Hermine. La distinction est remise chaque année à quatre personnalités, engagées dans le rayonnement de la Bretagne. Il est aussi, par le biais de la section langue bretonne, à l'origine de l'Office de la langue bretonne (Ofis ar brezhoneg). En effet cette section, volant de ses propres ailes est devenue dans un premier temps l'Office que l'on a connu, puis cette année sous la forme d'un Établissement public de coopération culturelle (EPCC), l'Ofis publik ar brezhoneg, l'Office public de la langue bretonne .
Rappelons que le Conseil Culturel de Bretagne - KSB - est devenu il y a deux ans, le nouveau Conseil culturel de Bretagne, une chambre consultative liée au Conseil Régional. Le monde associatif a décidé de survivre à cette officialité et a créé "KEVRE" – vivier culturel de propositions, et au besoin, contestataire, de décisions qu'il estime aller à l'encontre du devenir et du bien vivre ensemble en Bretagne. L'Institut Culturel, dont le financement par la région Bretagne se termine le 31 décembre, se dirige-t-il vers ce dédoublement ? L'Agence Bretagne Presse l'a demandé à son président Patrick Malrieu.
[ABP] Quel devenir pour l'Institut Culturel de Bretagne - Skol Uhel ar Vro ?
[Patrick Malrieu] : La Région a décidé d'arrêter les financements attribués à l'Institut Culturel et à l'Agence Culturelle (sise à Josselin) pour les affecter à une nouvelle structure dont les missions concerneraient le patrimoine culturel immatériel, la diffusion au grand public des connaissances de bases en matière de culture bretonne, la mise en place d'une bibliothèque numérique bretonne, un soutien accru à la filière artistique et musicale.
Officiellement, le statut de cette structure (association ou EPR) ne serait pas encore décidé... Pour notre part, nous avons exprimé clairement les raisons nous faisant préférer la formule associative (forme à laquelle J.-Y. Le Drian s'était d'ailleurs plusieurs fois engagé). Mais les reports successifs d'annonce officielle sur la nature de cette structure ne peuvent qu'inciter à l'inquiétude et à croire que la décision semble bien difficile à avouer.
[ABP] Que pensez vous personnellement de cette évolution ? Un institut peut-il fonctionner correctement s'il est contrôlé par les politiques ?
[P. M.] : Sur le fond du projet, avec les quatre grands axes évoqués ci-dessus, nous en pensons du bien. Ils correspondent d'ailleurs en bonne partie à des propositions que l'ICB lui-même avait formulées et proposées au Conseil Culturel de Bretagne et à J.-M. Le Boulanger.
Par contre, nous pensons que ce projet doit être fédérateur comme l'a été la Charte culturelle en son temps, impliquer les associations bretonnes et les compétences multiples, universitaires ou autres, être relayé par les associations pour assurer sa diffusion auprès de dizaines de milliers de membres... Or l'expérience a prouvé que les formules institutionnelles (type EPCC ou EPR) sont des machines à évincer le monde associatif, et que leurs résultats sont loin d'être à la hauteur des financements qu'ils engendrent. Sans parler des risques d'avenir : passant sous présidence politique, les plus beaux projets peuvent devenir n'importe quoi au hasard des variations politiques (y compris à l'intérieur d'un même parti).
[ABP] La tendance en France de tout mettre tout sous la coupe de l’État, de la région ou de l'administration n'est elle pas contraire aux principes de subsidiarité et de construction d'une société civile responsable et indépendante des pouvoirs publics ?
[P. M.] : Si, bien sûr. En particulier en Bretagne où la vie associative est forte, dense.... et où les actions, aujourd'hui reconnues et soutenues par les pouvoirs publics, ont d'abord et avant tout été initiées par ces associations et les forces bénévoles qu'elles regroupent. Aujourd'hui encore, dans la plupart des cas, l'action bénévole reste essentielle et la compétence se trouve très largement dans ces associations.
En outre, au-delà des aspects techniques, l'important est surtout l'impact sociétal, la présence de ces milliers de relais dans la société bretonne... et en cela, aucune institution n'est capable d'avoir l'efficacité du monde associatif.
Dans un projet intéressant et important comme celui qui est en cause ici, il est essentiel de conjuguer le soutien financier de la Région, les compétences universitaires ou individuelles et la synergie associative. Or, pour se sentir concernées, ces dernières doivent avoir une réelle part dans les décisions opérationnelles. C'est-à-dire tout le contraire des pratiques constatées dans les établissement publics (EPCC, EPR...).
[ABP] Est-il vrai que le région Bretagne vous a demandé de “liquider” l'Institut Culturel de Bretagne pour la rentrée ?
[P. M.] : C'est aux membres de l'Institut de décider des suites à donner.
Par contre, il est vrai que la Région nous a dit ne plus vouloir financer le personnel et les projets actuels après la fin de l'année 2011.
[ABP] Les salariés de l'Institut ont-ils reçu une lettre de licenciement ?
[P. M.] : Non ! Pour l'instant tout est encore très flou dans ce domaine.
D'une part, jusqu'à présent, les responsables de la Région s'étaient toujours engagés à ce que le personnel ne fasse pas les frais de cette évolution. Une partie devait être reprise dans la nouvelle structure et l'autre partie trouver un reclassement dans le personnel territorial.
Aujourd'hui on nous demande effectivement de le licencier pour la fin de l'année, sans pour autant avoir de garanties de reprise.
Nous ne pouvons croire un tel "oubli" des promesses antérieures et allons écrire à J.-Y. Le Drian à ce sujet.
[ABP] Quelles sont les possibilités de continuer un Institut culturel sous forme d'association ?
[P. M.] : L'Institut est une association. Il lui appartient donc de décider de son avenir. De nombreux pans de l'activité actuelle de l'ICB ne se retrouveront pas dans la nouvelle structure telle qu'envisagée par la Région, à l'heure actuelle :
- Vie des diverses sections thématiques, en tant que lieu d'échange, de validation de projets, d'entraide, d'études, d'animation, pourvoyeur de personnes ressources, etc. ;
- Participation à la vie culturelle bretonne (salons du livre, réalisation d'expo, mise à disposition de conférenciers, organisation d'universités populaires ou de colloques, soutien matériel et intellectuels à de nombreux projets individuels...) ;
- Collier de l'Hermine ;
- Documentation : bibliothèque, site internet ;
- Informations, orientations... au fil des sollicitations.
Si les membres de l'Institut le veulent, l'ICB peut parfaitement poursuivre ses activités.
Et, en bonne logique, l'ICB devrait, comme toute association, pouvoir solliciter la Région au titre de ces activités.
Par contre il ne pourra plus soutenir de projets, comme par le passé. Chaque projet devra alors, par lui-même, trouver ses financeurs (département, Région...), ce qui veut dire au passage que ces projets, au lieu d'être instruits et validés par des sections spécialisées et compétentes, seront présentés en direct aux services de la Région. Et je pense que ce n'est pas leur faire injure que de considérer qu'ils ne pourront à eux seuls regrouper l'ensemble des compétences que réunissait l'ICB...
Une assemblée générale extraordinaire va avoir prochainement lieu pour statuer sur ce point. ( voir notre article )
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
"la guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser faire par les militaires". la culture est trop importante pour notre région pour la laisser aux délires des seuls politiques . JLM
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jean yves cozan Le Mardi 6 septembre 2011 05:46
...la paix des cimetieres...
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Paul Chérel Le Mardi 6 septembre 2011 10:34
Très bon article, bonnes réflexions. Cette politique, au niveau breton, s'inscrit tout à fait dans une politique beaucoup plus générale de mainmise sur la culture comme l'évoque un article en page 3 du Dihunomp N° 47. Fédération NATIONALE pour la culture. Ce qui est plutôt amusant, c'est de voir l'entente des élus sur cette mainmise malgré les oppositions systématiques et politiciennes qu'ils manifestent par ailleurs. Paul Chérel
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ex site BU Le Mardi 6 septembre 2011 11:08
J'ai bien peur que la liberté de ton de l'institut culturel de Bretagne ait fait son deuil avec cette reprise en main des politiques. Le résultat en sera une "fonctionnarisation" de l'institut avec un discours formaté. C'est dommage que la lutte des associations bretonnes finissent par "ça". une OPA de la région Bretagne sur ces outils efficaces pour l'identité bretonne. va t on aussi rempacer les hommes et femmes de valeur par des fonctionnaires territoriaux qui auront une formation de 1 heure ou 1 journée sur la culture bretonne ? beaucoup de questions !
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Renée Mazé Le Mardi 6 septembre 2011 12:25
Dans le chapitre débretonnisation de la Bretagne par la voie administrative, on peut ajouter ceci : dans une bibliothèque municipale du Léon une de mes amies a été refusée à la direction. Pourtant tout à fait qualifiée par concours spécifique réussi, y compris en livres anciens. Motif par "radio bibliothèque" : elle avait paru "trop bretonne" au jury lors de l’entretien, ceci en 1985 ou 86. La personne choisie avait une licence d'espagnol. Mon amie s'est toujours demandé quelle connaissance elle avait de la Bretagne...
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Yannig Baron Le Mardi 6 septembre 2011 13:22
L'an dernier, le Conseil Culturel de Bretagne avait été invité à proposer au Conseil Régional sa vision concernant l'avenir des "Outils de la Charte". Après une étude approfondie faite par un groupe de travail et après avoir entendu tous les partenaires, Il avait voté un texte qui préconisait le regroupement des trois structures ( ICB - CCB - Irpa) mais sous une forme associative où les associations gardaient la majorité au Conseil d'Administration. Bien que depuis l'Irpa ait pris le large, la solution aujourd'hui reste celle qui consisterait à réunir l'ICB et le CCB dans une même association où les associatifs garderaient la majorité et en y regroupant les personnels en fonction de leurs compétences acquises.
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Jean-paul Touzalin Le Mardi 6 septembre 2011 13:59
Le remplacement d'une structure associative "horizontale" par une structure verticale hiérarchisée politiquement, c'est du pur centralisme; c'est l'étouffement du reste des libertés bretonnes qui avaient un pouvoir de représentation clair et net à l'extérieur de la Bretagne administrative. "Pour qui sonne le glas" ?
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Yannig BARON Le Mardi 6 septembre 2011 18:32
Rectificatif: En fin de mon message précédent il s'agit évidemment de réunir ICB et ACB ( Institut culturel de Bretagne et Agence culturelle de Bretagne) et non ICB et CCB. Yannig Baron
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Tangi Louarn Le Mercredi 7 septembre 2011 00:58
Le droit de participer à la vie culturelle est un droit fondamental de la personne. Cette participation signifie que les citoyens sont les acteurs de leur propre culture et non les consommateurs d'une culture toute préparée par des officines officielles. La vie associative est le moyen de cette participation collective mise à mal aujourd'hui par des politiques poussant à l'individualisme et au consumérisme, juteux pour certains mais destructeurs du tissu social. Les associations, dont le rôle a été reconnu et renforcé par la Charte culturelle de Bretagne, sont les seules à garantir l'expression culturelle bretonne aujourd'hui. Le jour où ce tissu social aura disparu ; où les dizaines de milliers de bénévoles qui font la vitalité de la Bretagne en auront vraiment marre d'être pris pour des glands ; où ils laisseront la place à la seule et unique culture nationâle officielle sous l'uniforme et aux grandes compagnies style "Live Nations" qui rêvent de racheter "notre terre de festivals", les élites seront satisfaites et le peuple breton dépossédé de ce qui lui reste de lui-même. Là est sans doute l'enjeu des temps qui viennent.
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jean Landais Le Mercredi 7 septembre 2011 10:11
"la paix des cimetières" commente Jean-Yves Cozan...en connaissance de cause puisqu'il fut d'un des artisans de l'affaiblissement de l'Institut sous la présidence de Josselin de Rohan.....
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Yves Le Mercredi 7 septembre 2011 11:37
Excellente analyse de M. Louarn. L'individualisme et le consumérisme instrumentalisés sont de redoutables adversaires.
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Yann Le Bleiz Le Mercredi 7 septembre 2011 14:18
Je remarque qu'il y a beaucoup de critiques envers les politiques qui ne respecteraient pas la culture bretonne. Quand on regarde l'assemblée du Conseil Régional, il est facile de constater que plus de 90% de ces politiques sont membres de partis français ouvertement jacobin, pour lesquel les bretons sont au plus un particularisme agaçant de l'ouest français. Chez nos voisins, les politiciens régionaux (ou nationaux dans le vrai sens du terme) sont majoritaires, au Pays de Galles, Ecosse, Catalogne, une alternance provisoire aux Pays-Basque, en Flandre. Ils votent pour leurs propres partis, une évidence pour qui souhaitent faire avancer les choses chez lui. En Bretagne, les associations culturelles bretonnes affichent leur désintérêt total pour des politiciens bretons tout en prétendant être démocrate. Hors, la base de la démocratie, c'est la politique constituer autour de partis. Mépriser les partis politiques et se prétendre démocrate est une fumisterie. La nature ayant horreur du vide, comme nos associations refusent le jeu démocratique pour les bretons, ils obtiennent avec logique la démocratie du voisin grand voisin. De ce fait, venir protester que les politiciens qui travaillent ouvertement et sans se câcher pour l'intérêt de ce voisin ne prennent pas en compte les aspirations propres aux bretons, c'est l'hopital qui ce fout de la charité, ou plutôt le démocrate qui se fout de la démocratie.
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Léon-Paul Creton Le Vendredi 9 septembre 2011 10:47
« Hors, la base de la démocratie, c'est la politique constituer autour de partis. » Je persiste à penser que la base de démocratie c’est le peuple! Qui doit être formé et se tenir informé politiquement ! Et donc en connaissance de causes et…d’effets, tranchera _enfin devrait_souverainement ( ;0)) ! Le plus souvent possible et par tous les moyens habituels mis à disposition et/ou que la technique en se développant permet et permettra. Les partis, aujourd’hui ne sont plus que des Groupes Ésotériques de Propositions et Promesses dont l’objectif est de conforter leurs intérêts qui, contrairement à ce qu’ils veulent absolument nous faire croire, ont peu de choses à voir avec la démocratie _la vraie_ qui pour exister doit être exercée de la manière la plus désintéressée _je dirais même en robe de bure_ pour le bien commun, le développement et l’extension de la civilisation, pas qu’un mot… Ils sont, ces partis, bien alimentés par l’argent du contribuable, n’en déplaise à ceux qui pour faire taire le citoyen, parlent d’affaire interne pour ce qui concerne actuellement les Guérini, un comble ils sont dans un parti qui se dit socialiste. L’Histoire depuis longtemps, et aussi les histoires comme celles des Deferre, et des Guérini depuis 39-40, pour ne prendre que cette tranche là !… montre bien la nature, les dérives et les accommodements de ces partis. Ce qui fait de ces organisations quelque chose qui n’a rien a voir avec la démocratie mais avec le bizness, le jeu et le vent ! Ce sont des ENTREPRISES à buts lucratifs, collecteurs de subventions qu’ils se sont octroyées en se les votant eux-mêmes pour se financer. Moins risquées, plus confortables que les pratiques précédentes qui n’ont peut-être pas complètement disparues, mais deux râteliers valent mieux qu’un ! Les élections diverses rapportent à ces partis en fonction du nombre d’électeurs ayant voté pour chacun d’entre eux. Plus le pourcentage obtenu est élevé et plus le « pactole » est important ! Sans aucune obligations de produire quoi que ce soit, en dehors de promesses qu’ils ne sont pas tenus de réaliser lorsque qu’ils remportent le « jackpot » de la présidentielle, ou les autres d’ailleurs. Pour la « Pactolienne » ratée, tout au plus une période de purgatoire plus ou moins longue à vivre dans l’excitation, la stimulation (le plaisir est dans l’attente disent certains), que représentent les futures élections « démocratiques » intermédiaires avec cette merveilleuse poussée d’adrénaline à l’énoncé de pourcentages …pleins de promesses pour le parti_entreprise ou entreprise-party, comme vous voulez…Jusqu’à la suivante grande échéance…du Natio-million. Les choses étant ce qu’elles sont (Elles peuvent changer…) « Mépriser les partis politiques et se prétendre démocrate est une fumisterie. » Non ! Je ne le pense pas ! Mépriser les entreprisers-party de bourges (n’ya plus que çà), c’est faire preuve d’un minimum d’esprit critique, de santé mentale…la preuve que l’on se tient un peu au courant auprès de TF1, France 2, BFM tv and ITélé Ou d’intelligence, si l’on les méprise pour avoir si peu gagné alors qu’ils auraient pu engranger encore davantage…Mazarin lui s’était fait une fortune équivalente à la moitié du budget de la France à cette époque… Sans gagner une élection l'on peut très bien vivre dans un party. Notamment et de plus si l'on est pizzaïolo...dans le sud!
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JLM Le Vendredi 9 septembre 2011 11:42
L'avis de Mr LP CRETON me convient bien... C'est vrai qu'il est toujours intéressant de voir les élus défendre la démocratie... Mais enfin, c'est vrai que le système mis en place a permis à la Bretagne d'avoir des "élus" pour défendre notre belle région de pères en fils pendant quelques générations, que dis-je, quelques siècles!! En somme, vous nous dites, Mr Le BLEIZ, qu'il n'y a pas d'autres choix que "Ferme la" ou "Cause toujours". Quelle arrogance ! Prétendre détenir La Vérité quand on ne doit sa place qu'à environ 30% d'électeurs ! Belle représentativité ! Allez, encore un petit effort ! Il y a des "modèles de démocratie" vantés par nos Zélus Nationaux, où ce chiffre frôle les 20% ... Déstructuration de la société, abandon du rôle régulateur de l'Etat, règne de la finance, 80% de laissés pour comptes... C'est bien le schéma que vous nous proposez? Et vous osez nous fatiguer les oreilles avec "Liberté - Egalité - Fraternité " ! Vos "convictions" ne seraient-elles pas "le luxe d'un observateur qui ne s'engage pas" ? Alors pourquoi ces "Chers" élus ne montreraient-ils pas l'exemple ? Réduire de 30% leurs rémunérations, indemnités, émoluments, jetons de présence... Tant qu'ils restent au-dessus du SMIC, pourquoi se plaindre ! Pas de cumul des mandats, et limiter à 2 les mandats électifs qui se suivent. Au delà de Mazarin, l'histoire est un éternel recommencement, l'histoire nous enseigne aussi que c'est bien la culture qui entraine l'économie, et non l'inverse comme vous semblez nous faire croire. Une culture et une identité forte sont les premiers moteurs de l'économie. L'histoire nous enseigne encore que le déclin d'une société est dû au dévoiement de ses élites...
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Léon-Paul Creton Le Vendredi 9 septembre 2011 13:21
Le pire en citant Mazarini et ses "emprunts", puisque tel est son nom, c'est que l'on risque de nous supprimer le sémillant et ultra souriant Stéphane Bern, ce fou...amoureux... des rois et reines. Pire encore pour avoir répandu, divulgué de l'information pouvant être utilisée à des fins subversives, ainsi voir rayer_ sur pression du château_ de la prestigieuse programmation des chaînes tivi nationales... Les fameux SECRETS D'HISTOIRE. Des chaumières sans joie... Il n'y a plus de solidarité entre travailleurs!
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Yann Le Bleiz Le Dimanche 11 septembre 2011 15:57
@Léop-Paul Creton et JLM Vous résonnez sur le modèle français. Vous voulez faire avancer la Bretagne en changeant la France (vous ne présentez que des exemples français, comme si rien n'exitait en Bretagne...). Vouloir que les partis français jacobins deviennent pro-bretagne, voilà bien un rêve qui n'a pas de sens. Savez-vous que la France n'est pas le centre du monde, il existe quelque chose en dehors de ses frontières (jadis, les bretons connaissaient mieux le monde que la France). La démocratie, c'est le peuple souverain. (Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple). Pour gouverner, il faut présenter au peuple un projet, c'est ça un parti politique, et c'est valable dans le monde entier (le truc en dehors de la France). Puis à date régulière, il y a une élection et le peuple choisi le projet qui lui convient. Faute de partis politiques bretons puissants, les bretons ne peuvent pas choisir des projets bretons, uniquement des projets français n'ayant rien à voir avec leurs aspirations. Nos voisins catalans, écossais, gallois, flammands ne phylosophent pas, ils agissent. Ils montent des projets issus du peuple et pour le peuple, et le peuple vote pour eux. (Ils gouvernent leur région, eux!) Quand je dis que les associations méprisent les partis politiques, je parle évidemmement PAS des associations françaises mais des associations bretonnes militantes vis à vis des partis politiques bretons. Je n'ai jamais vu une association obtenir le consentement du peuple (être élu), ni en Bretagne, ni en France (si vous y tenez), ni dans le monde. L'état français (qui n'aime pas la concurrence) a dit que c'était PAS BIEN d'être dans un parti politique breton, alors le breton, il file dans une association! Résutat, aucun élu (un peu à l'UDB) et la Bretagne est dirigé par les partis politiques français pilotés de Paris! Magnifique! Trop fort ces Français!
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Jakez Derouet Le Dimanche 11 septembre 2011 18:14
Après avoir utilisés sans esprit d'analyse et avec partialité les faits et alliances condamnables de la dernière guerre depuis une 15aine d'années pour détruire toute "vélléité" d'un sentiment national breton même le plus modéré ... Maintenant les mandarins bretons politiques de Gauche comme de Droite s'attaquent à la génération de militants bretons d'après guerre en essayant de récupérer une partie de leur travail tout en les mettent hors-jeu. Ces mandarins voudraient pousser de nouveau vers la violence les jeunes militants les plus entreprenants ils ne pourraient faire mieux.... avec l'arrière penser évidemment d'en profiter pour les couper définitivement de la population. Une population ...maintenue dans l'ignorance de son histoire par tout un système éducatif laïc ou catho malgré les efforts de quelques enseignants... une population dominée par la réussite personnelle, le consumérisme... la crise en plus. Beaucoup de choses vont dans ce sens quand on suit l'actualité. Jean-Yves Le Drian aura de plus en plus de mal à trouver le bon pas de danse entre ses aspirations bretonnes et les mandarins de la gauche en Bretagne et à Paris...
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Renée Mazé Le Dimanche 11 septembre 2011 22:29
Bien toutes ces réflexions... @Jakez Derouet "Une population ...maintenue dans l'ignorance de son histoire par tout un système éducatif..." Oui ! J'ajouterai le système de la presse en Bretagne, acculturant et désinformateur si souvent signalé ici à juste titre. Que penser des habitants de la Bretagne qui ne se nourrissent que de TF1 et de Ouest France, si ce n'est qu'ils sont perdus pour la Bretagne, n’ayant pas l'idée ou l'envie d'aller voir les associations...
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Léon-Paul Creton Le Mardi 13 septembre 2011 11:31
@Yann Ar Bleiz Je trouve que vous avez une perception originale de ce que dit mon commentaire. «… (vous ne présentez que des exemples français, comme si rien n'existait en Bretagne...). » Mais il me semble tellement _ mais peut-être me trompe-je_ qu’il n’y a pratiquement rien en Bretagne qui ne soit peu ou prou influencé, noyauté, piloté, délaissé, déformé, étouffé, pollué, greffé, légiféré, contrôlé, éradiqué, exploité, pensé, détourné, baisé, défroqué, financé, parlé, exprimé, pressé, écrasé, prélevé, vidé, stocké, éduqué, culturé et déculturé, cochonné, creusé, sous-mariné, armé, nucléarisé, méprisé… par la France et ses « services ». Qui en Bretagne se passe de la France, qui méprise la verroterie de France, qui refuse aides sociales de France, salaires de fonctionnaires de cet état, etc?... …et vous voudriez changer quelque chose de cet état de fait, sans parler de la France, sans la critique de ses mécanismes et de ses hommes et femmes politiques, qui aussi en Bretagne, souvent très serviles_d’origine bretonne ou non_ bouffent dans les mêmes gamelles, depuis des générations, sans que rien ne change ??? Je trouve que vous avez un certain humour… Oui ! Il y a tant et trop de France en Bretagne que celle-ci en meurt, qu’elle se vide, qu’il y a de moins en moins à en dire de breton, en breton, en étant et restant Breton… Et vous me dites que je résonne (raisonne ?) sur le modèle français ? Et vous ? Sur quel modèle ? Différent ? Et cela se peut-il ? Expliquez moi ! « Savez-vous que la France n'est pas le centre du monde, il existe quelque chose en dehors de ses frontières ( jadis, les bretons connaissaient mieux le monde que la France). Oui bien sûr que je le sais ! Je crois savoir que « quelque chose » existe en dehors de ce pays ! Mais par « jadis, les bretons connaissaient mieux le monde que la France. » je ne comprends pas bien ce que vous entendez. S’agit il de la découverte des espaces, terres et géographies nouvelles ou bien de la connaissance des modèles politiques, culturels ou encore celle suscitée par le contact et la découverte des peuples ? Et cela à d’autres époques où, ni la télé, ni le club Méditerranée, ni l’avion low-cost …n’existaient, où les façons, moyens et raisons de voyager étaient différents de ceux d’aujourd’hui. Et votre formulation semblerait dire qu’il vous semble que je ne serais jamais sorti « de mon trou » et que cela me limiterai avec ma réflexion, à ce fin fond de l’Europe, que serait la Bretagne et la France ? Parlez-moi de vos découvertes et voyages ...divers, j’ai toujours aimé les récits des grands voyageurs et de ces libres et grands aventuriers. Sans nul doute, que mes petits déplacements préfectoraux vous paraîtront peu distrayants… ;0)
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Yann Le Bleiz Le Mardi 13 septembre 2011 14:41
@Léop-Paul Créton Simple, déjà dans l'UE, il y 27 pays, 1 seul est jacobin, cela laisse des perspectives de comparaison. Les écossais, gallois, flamands, catallans, puis avant eux les slovaques, lettons, littuaniens, estoniens, slovènes, croates, n'ont PAS fait bouger les choses parce que leur adversaire du moment étaient particulièrement COMPREHENSIFS. Je rigole à l'idée d'un breton qui expliquerait à un léton, que si les létons ont réussi à faire évoluer les choses c'est parce que les SOVIETIQUES et les commandos du KGB étaient des BISOUNOURS en comparaison de nos TERRIBLES jacobins français. Les létons n'ont pas changé la Russie (à l'époque l'URSS), mais ils sont maintenant indépendant et membre de l'UE. Les écossais ne cherchent pas à changer l'Angleterre, ni les catalants à changer l'Espagne. Pour moi, ces peuples ont simplement arrêtés de PLEURER sur leur sort et décidé de contruire l'avenir pour leurs ENFANTS. Diwan face à l'éducation nationale française me fait penser à ces létons face aux soviétiques... La preuve que même en Bretagne, quand on veut on peut!
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Léon-Paul Creton Le Mardi 13 septembre 2011 17:10
Je ne sais pas comment vous vous êtes fourré dans la tête que « je voulais » changer la France ? Ou bien que je pouvais appartenir à un mode pensée qui voudrait transformer la France actuelle en un état fédéral, ou je ne sais encore quel modèle. Je m’en contreficherais totalement de ce qu’elle deviendrait si les conséquences et les causes de son « évolution » _que je considère de plus en plus négative, régressive et paupérisante hors grand Paris_ n’affectait pas davantage encore la Bretagne ! Car au bout du compte ce sont les parties de France, qui ont payé et paient le prix fort pour le riche bunker parisien, avec leur sang, leur sueur et leurs pauvres écus. Pour ce qui concerne les Pays que vous citez, leur indépendance d’aujourd’hui a été acquise ou reprise en raison de la situation géopolitique des années 80-90. Ils se sont retrouvés indépendants, les soviétiques au bout du rouleau, s’étant retirés en ayant mis fin à l’empire. En Espagne après tant d’années de dictature et de souffrance, Madrid a accepté assez facilement une autonomisation des régions qui s’est développée plus ou moins régulièrement. Le colonialisme britannique n’ayant rien à envier à celui du jacobinisme parisien, après beaucoup de sang versé a accepté _l’on peut dire intelligemment_ une « dévolution » aux autres « nations britanniques » qui pour l’Écosse plus remuante, semble s’orienter vers une forme d’indépendance. La grande et belle Île d’Irlande que vous avez oubliez, s’est libérée en le payant très cher, l’Ulster est encore un poignard planté dans son flanc. Chez nous, avec l’arrachement de la Loire-Atlantique, les Français en ont-ils fait une Ulster en Bretagne ? Un point chaud, un « hot spot »… stupidement ? Ou à utiliser d’une manière ou d’une autre un jour? L’Histoire ne s’arrête pas ! Que sera t-elle demain… L’école Diwan… qui vous fait penser aux Lettons, veulent faire partie à « part entière » de l’éducation nationale française, non ? Ce n’est absolument pas un reproche de ma part. Les Bretons ne sont pas apparemment capables ou motivés à la prendre en charge. Les TERRIBLES jacobins ? Eh bien se rassembler nombreux, très nombreux et leur dire non assez ! NON c’est fini votre démence ! Au fait l’article sur Mélenchon, où est-il? Donde esta el señor Melentchonne ? Pelec’h emañ an aotrou Mélenchon ?
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jean Landais Le Mardi 13 septembre 2011 22:33
@ Léon-Paul Creton - Irlande du Nord : a actuellement bien plus de pouvoirs que la Bretagne ; le vice-premier ministre est membre du Sinn Fein .. Autant dire que "L’Irlande du Nord est encore un poignard planté dans son flanc" n'est plus trop d'actualité.... - Diwan : la demande d'intégration dans le système français d'éducation "nationale" n'est plus d'actualité ( et ceci depuis quelques années) ....
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Yann le Bleiz Le Mercredi 14 septembre 2011 00:26
Dans la globalité nous sommes tous assez d'accord, beaucoup est dans la manière de présenter les choses. Je retiens ce nouvelle exemple sur l'Ulster et le vice-premier ministre issu du Sinn Fein. Un catalan m'a un jour dit, que chaque fois qu'un catalan membre d'un parti espagnol perdait son siège pour être remplacé par un catalan membre d'un parti catalan (peut importe droite, gauche, centre), la Catalogne gagnait en liberté. Tous font pareil écossais, gallois, etc... Il n'existe pas d'autres solutions que cela, de plus c'est pacifique et pleinement enrichissant de reconstruire son pays. Alors, quelle sera la prochaine ville bretonne à avoir un maire gwen ha du? La prochaine ville bretonne à faire gagner la Bretagne!
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 15 septembre 2011 09:21
Pas d’actualité ! Pas d’actualité !... C’est fort possible que bien des choses, temporairement et/ou par la force des choses… et des Hommes, comme des sentiments ou des évènements ou encore des désirs ou des choix ne soient pas ou plus d’actualité. Mais dans certains domaines, tant qu’une mémoire existe, qu’une énergie se régénère par la colère et l’instinct de survie et qu'elle s’emploie avec détermination, alors les Hommes quelques part refont de… l’actualité. Pourquoi se priver de citer dans ce cas …Israël avec la renaissance de son biblique territoire national et de sa langue ? L’Ulster étant un morceau de terre d’Irlande et « un poignard planté» au cœur de cette Irlande et des Irlandais … alors l’Actualité comme le Phœnix peut renaître de ses cendres. Pas d’actualité non plus ?…Sans doute ! Mais pour moi la requête d’une intégration de Diwan dans l’Éducation Nationale Française, bonne ou mauvaise cette démarche je n’en débattrai pas ici, me paraît être symptomatique de l’aptitude révolutionnaire des Bretons, de la nature de nos ambitions politique, et de nos rapports étranges avec la France et avec nous-mêmes. Qu’il peut-être aussi, intéressant de certains points de vue, de bien comprendre et connaître les motivations, personnalités et parcours des gens qui ont initié cette démarche …et aussi bien sûr de ceux qui l’ont contestée et refusée. Cela permettrait peut-être de se poser la question: Cette démarche, cette question ne sera pas re-posée un jour, donc à nouveau … d’actualité? L’actualité est la fille de « l’action » de la « dynamique » en cours, au présent! Les problèmes anciens ré-activés, se ré-actualisent et leur environnement avec ! Ce qui est considéré comme n’étant pas ou plus d’actualité est ce qui a été réglé, résolu! Mais est aussi ce à quoi on a renoncé, abandonné.
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Renée Mazé Le Jeudi 15 septembre 2011 12:04
1 ) Creton/Le Bleiz, c'est trop long à mon goût et trop de susceptibilité perso. Échangez plutôt vos téléphones... ! 1 ) @ propos de Diwan Ne pas oublier, ou se souvenir, et faire savoir que la première promotion de bacheliers Diwan (bac en français pour études en breton) a été 100 % de réussite. 20 lauréats sur 20 candidats, 10 filles, 10 garçons, je crois. (Même si certains diront que ... le bac maintenant...)
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 15 septembre 2011 14:07
@ Renée Mazé - Pas de susceptiblité - N’échange pas mon téléphone (fixe)- Numéros non plus. - Bâcheliers Diwan ? Pas mon propos ! Mais Diwan est une réussite pédagogique - Effectivement bac surfait. Tous diplômes aujourd’hui peuvent s’acheter ou s’obtenir par tricherie. Explique peut-être certains niveaux. - Perso je lis tout avec intérêt. Long ou court. Si cela m’ennuie je zappe. Très rarement ! - Régulatrice sur ABP ? - Mené de cette façon votre petit Monde …libre? ( :0)))