Où l'on voit qu'une partie du Canada s'est appelée tout d'abord Terre des Bretons. En effet, avant même les voyages de Cartier, sur la carte (1529) de Jérôme de Verrazano, frère de l'explorateur, visible au musée de la Propagande de Rome, la région qui comprend le détroit de Cabot et la Nouvelle Écosse, montre l'écusson et les hermines du duché de Bretagne !, Cartes marines, constructions navales, voyages de découverte chez les Normands, 1500-1650. Par l'abbé A. Anthiaume,... ; page 77.
1514, entente entre les habitants de Bréhat et les moines de Beauport où il est question de pêche à Terre-Neuve depuis « 60 ans et au-dedans » (1454 !), Jacques Cartier Par Yves Jacob
XVIe, Du XVIe au XVIIIe siècle, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine.
XVIe, La Bretagne est, après la Hollande, le lieu en Europe où la figuration des vaisseaux dans la pierre est la plus fréquente. Elle témoigne de la prospérité du commerce maritime breton à la fin du Moyen Âge. Celle d'Iliz-Koz près du Koréjou représente une nef en creux dont se distinguent nettement la coque, les châteaux arrière et avant, le mât et sa nacelle, la chaîne et l'ancre, topic-topos.com.
XVIe, parmi les étrangers, les Bretons et les Génois sont les plus nombreux à Cadix, El Cádiz de las Cortes : la vida en la ciudad en los años de 1810 a 1813 Par Ramón Solís,Gregorio Marañón.
XVIe, «Ils [les Bretons] prétendent avoir découvert le Brésil, devant améric Vespuce. », Le Parfait Négociant Par Jacques Savary.
XVIe, Au commencement du 16e siècle, les Terres Neuves ne comprenaient pas seulement l'île de Baccalaos, mais aussi le Cap des Bretons, l'île des Bretons, l'île de l'Assomption, l'île Saint-Jean, les îles Ramées, Brion, etc. Presque toutes les terres arrosées par les eaux du golfe Saint-Laurent, dont une bonne partie s'appelait Entrée des Bretons, étaient dites Bretonnes. Voir carte de 1550 de Pierre Desceliers. La terre ferme elle-même, dans cette partie comprise depuis le fond de la baie Française (Fundy) en descendant vers les Virginies, portait aussi le nom de Terre des Bretons et quelquefois de Terre Française (Terra Francisca). Ainsi, la carte d'Henri II, dite du Dauphin, place la terre française ou bretonne à l'endroit de cette côte que l'on devait bientôt reconnaître sous le nom de Norembègue. Une copie de cette carte, conservée au Musée britannique, à Londres, mentionne la Tierra de los Bretones. On trouve les mêmes désignations dans Gastaldi (1548 ou 1550), Agnese (1554) et Ruscelli (1561). La carte de Rotz (1542), antérieure de deux années à celle de Cabot, signale le Cabo Bretones. Jehan Alfonce, l'illustre pilote de Roberval nous fait connaître dans sa Cosmographie, toutes ces îles et terres bretonnes, que personne avant lui n'a décrites avec autant d'exactitude, La Nouvelle France de Cartier à Champlain, Dionne.
La Couronne de France n'avait jamais admis les prétendus droits de l'Espagne sur les côtes de l'Amérique du Nord. C'était une opinion reçue alors dans le royaume que, bien avant les Espagnols, nos navires du Cap Breton et des ports de la Manche, en particulier ceux des pilotes Denys et Aubert, avaient visité ces côtes de la Floride qu'en souvenir des voyages de nos marins on appelait encore en France Terre des Bretons. Études coloniales.... 1, Origines du Canada Auteur : Ch. Camouilly, .
Le nom de terre des Bretons attribué à cette partie de l'Amérique est fort ancien. Nous lisons dans une note adressée par Catherine de Médicis (1519-1589) à Forquevaulx, ambassadeur de France en Espagne «Aussi ne seroit-il raisonnable que sa majesté Catholique voulut tellement empescher, brider et coarcter aux subjets de sa majesté la liberté de la navigation qu'ils ne puissent aller naviguer et sacommoder ès autres lieux, même en celluy qui a esté découvert passé cent ans par ses subjets, et qui est dés ce temps en tesmoignage de la descouverte faicte par les François appelée la terre et coste aux Bretons.» 28 novembre 1565, Thevet, André - Gaffarel, Paul (éd.). Les Singularités de la France antarctique. Nouvelle édition avec notes et commentaires par Paul Gaffarel. 1878.
«Qu'au Castillan connue, elle fust des François, et tout ce grand climat en leurs cartes s'appelle et terre des Bretons et la France nouvelle», Diogène, poésie tirée de Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles … par M. Anatole de Montaiglon.
Ce ne fut pas sans raison que le sieur de Forquevaulx, ambassadeur du roy très chrétien, put rappeler à « Su Majestad cattolica » qu'il appert de l'ancienne conquête par le nom de ladicte coste, qui s'appelle la terre des Bretons, la Franciscane ou la Neufve-France, Un français dans la Floride : notes de voyage par Edmond Johanet.
Les Bretons et les Normands se sont également, bien avant Christophe Colomb, lancés dans l'Atlantique. En voyant sur toutes les cartes qui datent de la première moitié du seizième siècle les côtes de l'Amérique du Nord indiquées avec des dénominations françaises, on en conclut que ce sont nos compatriotes qui les ont découvertes. Les noms du cap des Bretons, cabo de bretaos, de terre des Bretons, tierra de los Bretones, se retrouvent presque sans exception, même sur les cartes qui n'ont pas été composées en France. Ainsi, sur la carte dressée avant 1520, dont l'original est à Munich dans la Bibliothèque du roi, et dont une belle copie est déposée à Paris, on lit dans la contrée qui correspond à la Nouvelle-Écosse : Terra y foy descubierta per Bertomes. Sur la carte que le capitaine Duro a présentée au congrès des Américanistes de Madrid en 1881 figure également le golfo de Bretones