À l'issue de la manifestation, Yannick Baron, président de Dihun Breizh, s'est déclaré "satisfait. À 500, je l'aurais été plus, il est vrai. Mais, même si la concurrence était forte aujourd'hui – on vient de me téléphoner qu'il y aurait eu 7 000 personnes à Carhaix pour défendre leur hôpital et quelques milliers aussi à Rennes contre l'expansion des Ogm – j'ai remarqué qu'ils sont venus de toute la Bretagne, Dihun Vitré, Dihun Nantes, pour les plus éloignés. Donc 300 personnes, c'est bien aujourd'hui, compte tenu aussi que tous ne se déplacent pas pour soutenir l'enseignement du breton dans la filière catholique..." Il ajoute "La presse a été généreuse hier, une page couleur entière dans le Télégramme... "
Place de la Tour d'Auvergne (1), lieu du rassemblement de tous les âges – beaucoup de jeunes enfants du primaire venus en famille, les plus jeunes dans les poussettes, ceux dont l'avenir bilingue est très compromis si les choses ne changent pas vite et radicalement – après le discours [PDF1]1 de l'infatigable Yannick Baron, où il dénonce les incohérences de la politique des cinq DDEC de Bretagne concernant l'enseignement bilingue, Patrick Malrieu, président du Conseil culturel de Bretagne, prend la parole au nom du Conseil culturel de Bretagne, dont il est le président, et vient assurer "que le CCB soutient Dihun dans son juste combat" [PDF2]2.
Le cortège, accompagné de sonneurs, se dirige alors, par les quartiers du vieux Quimper, chantant une parodie : "Il était un petit Breton-on, il était un petit Breton-on, qui n'avait ja-jamais parlé sa langue..." et scandant des slogans, jusqu'à la Direction Départementale de l'Enseignement Catholique, sur les hauts de Stang ar C'Hoat.
Après un grand remerciement aux présents et aux associations qui ont appelé au soutien de cette action ( voir notre article ), Yannick Baron dépose alors la lettre dans la boîte à lettres de la DDEC 29, entouré de jeunes et de drapeaux, après avoir donné une interview à RBI-RBO. Voir les 21 photos.
Voir aussi ( voir notre article ).
Note :
(1) Théophile Malo Corret de la Tour d'Auvergne (photo 7) : né à Saint-Hernin près de Carhaix en 1743, mort au combat en Bavière en 1800, il est plus connu, même en Bretagne, comme « premier grenadier de la République » que comme « celtisant ». En effet il étudia les langues celtiques, dont le breton et écrivit : Origines gauloises. Celles des plus anciens peuples de l'Europe puisées dans leur vraie source ou recherche sur la langue, l'origine et les antiquités des Celto-Bretons de l'Armorique, pour servir à l'histoire ancienne et moderne de ce peuple et à celle des Français et un Dictionnaire français-celtique.
Maryvonne Cadiou / ABP