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"Approchez messieurs. Pour rébellion – vous avez résisté à l'interpellation avec violence – vous vous acquitterez de l'amende de 500 € pour Monsieur Alan Haye et de 750 € pour Monsieur Jonathan Guillaume.
Si vous payez dans un délai de 30 jours, vous aurez droit à une réduction de 20 %". Ainsi s'exprima le juge à 14 heures 10 ce 1er mars 2010.
La réquisition d'amende du 1er février 2009 était de 750 €. Elle a été maintenue pour Jonathan Guillaume du fait qu'il était déjà passé en justice. Elle a été diminuée de 250 € pour Alan Haye. Il lui reste à payer 500 €. ( voir notre article ) , ( voir notre article ) et ( voir notre article ) .
Pour les prévenus et la quinzaine de militants présents c'est le silence à la sortie de la salle, la consternation se lit sur les visages. Puis les paroles reprennent.
« Soit nous sommes considérés comme coupables, et alors ces amendes sont trop faibles, soit on nous considère pas coupables et on ne devrait rien payer... » dit Alan.
« La procureure avait dit que j'ai un casier » dit Jonathan. « C'est pourquoi je paie la somme requise ».
« C'est un alibi pour que les militants ne se croient pas blanchis ni tout permis à nouveau... » énonce-t-on parmi les sympathisants. « Il faut les intimider, les museler » ajoute-t-on.
« C'est l'État qui y gagne, avec sa police contre des citoyens qui n'avaient que l'envie de prendre un pot ensemble. La vingtaine de personnes a vraiment été agressée. Ils m'ont traîné, j'ai eu des vêtements fichus, bons à jeter, j'ai perdu mes lunettes. Ma femme a eu des bleus partout, on a des photos. À quoi bon ? » ajoute Alan.
« Avec le cafouillage qu'il y a eu puisque les policiers, le 1er février, n'ont pas pu faire la preuve formelle de la brutalité des inculpés, avec cette peine c'est comme si la police avait été absoute de ses propres brutalités. Elle peut donc continuer à agir aussi violemment, en toute impunité... » continue Alan.
« C'est créditer la police, voler des citoyens, transformer des victimes en coupables » entend-on aussi...
« Il y a une volonté de criminalisation du mouvement breton » déclare Maître Erwan Lorvellec, avocat à la Cour à Nantes, un des deux avocats des deux inculpés, qui était présent. Il confirme « Ce sont des sommes incompatibles avec les niveaux de salaires ». Puis « Nous avons 10 jours pour décider de faire appel ou non, soit jusqu'au 11 mars. Ce ne sera pas avant 1 an, à la cour d'appel de Rennes, avec l'incertitude et le risque de l'aggravation ».
http://44breizh.com/2010/02/23/lundi-1er-mars-delibere-du-jugement-de-jonathan-et-alan-solidarite/ de 44=breizh (page du 23 février 2010) pour le rappel des faits.
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