Il n’échappera à personne que le pays où il y a le plus de cas de covid par million d’habitants sont les Etats-Unis. Déjà 628.285 décès https://news.google.com/covid19/map?hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr . C’est aussi le pays où l’on consomme le plus d’aliments produits industriellement avec des tas de conservateurs, d’additifs chimiques, de pesticides et bien sûr du sucre partout, jusque dans la moutarde. Il y a forcément une corrélation entre l’étendue du covid-19 et l’alimentation des pays industrialisés, en particulier celle des pays occidentaux. Déjà en 2017, des recherches conduites en Allemagne à l’Université de Bonn, publiées dans le journal de recherche en biologie CELL, https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(17)31493-9?fbclid=IwAR1vKtXEJ7ysSYqWm8ZMTNJLpnnz-NlszxTxuAPCFa8H1jVQLl3GHueWVwE prouvaient que le régime alimentaire occidental diminuait l’immunité de l’organisme et acidifiait l’organisme.
Pire, les prix bas de la nourriture industrielle conduit les plus pauvres vers ces produits toxiques et donc à détruire leur immunité, ce qui explique que beaucoup de banlieues pauvres ont été touchées par le virus.
Les USA sont le pays avec le plus haut index glycémique moyen par habitant. Environ 93 millions d’Américains sont obèses, soit 28% de la population. En France 13 millions de personnes sont en situation de surpoids et plus de 4 millions sont obèses (6% de la population mais la définition de l’obésité peut varier d’un pays à l’autre). Il nous faut aussi comprendre que le problème est un index glycémique élevé et que un taux de sucre dans le sang élevé n’est pas toujours traduit par l’obésité.
Les pays dans la sphère américaine culturelle et économique emboîtent le pas comme le Mexique avec une consommation par habitant et par an de 105 litres de coca-cola, la plus haute consommation au monde. Et le coca y coûte moins cher que l’eau en bouteille. Sodas, ice-cream, fast-food, plats préparés vont-ils remplacer chapatis, tortillas, enchiladas, tacos et galettes de blé noir ? That is the question..!
Certes nous vivons plus longtemps qu’aux siècles précédents et en France du moins, beaucoup mangent à leur faim même si la pauvreté augmente à nouveau. Ce constat ne doit pas nous empêcher de voir la réalité avec un esprit critique. L’alimentation occidentale produit les facteurs dits de co-morbidité comme le diabète, l’obésité, les maladies hépatiques, les maladies cardiaques et certains cancers.
Une grande partie de notre alimentation occidentale est héritée de la révolution industrielle, et même avant, de la civilisation agricole, une époque où l’ouvrier agricole ou l’ouvrier d’usine devait se bourrer de calories pour pouvoir tenir toute la journée. La révolution industrielle a standardisé et produit en masse ces aliments hauts en calories, car oui il y avait une demande au XXe siècle. Sauf que notre monde a changé. Il est prédit que nos enfants passeront en tout 27 ans de leur vie devant un écran. L’homme occidental est devenu sédentaire et il dépense beaucoup moins d’énergie physique. Les calories en trop se transforment en graisse et le glucose dans le sang affaiblit le système immunitaire.
La nourriture est un plus grand risque que le coronavirus et personne n'en parle."__Mariela Glandt, endocrinologue argentino-américaine qui vient de publier le livre "Comment manger en période de Covid-19".
Il est dorénavant prouvé que le sucre contenu partout dans l’alimentation industrielle - souvent à des fins commerciales pour augmenter les ventes grâce à ses aspects addictifs - diminue gravement nos défenses immunitaires. Le coronavirus modifie le métabolisme du glucose et provoque un « orage de cytokines ». Les cytokines sont les molécules immunitaires produites par les globules blancs. D’où les inflammations comme dans les poumons.
Des chercheurs suisses de L’École Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se sont servis de l’Intelligence artificielle pour analyser près de 400 000 articles scientifiques afin de comprendre pourquoi certaines personnes contractent des formes graves de la maladie et d’autres non. Les résultats https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2021.695139/full ont mis en avant le fort taux de glucose comme une des raisons principales de la gravité du Covid-19.
Les scientifiques savent depuis longtemps que les infections virales perturbent le métabolisme cellulaire humain, c’est-à-dire l’ensemble de réactions biochimiques nécessaires pour fournir de l’énergie à toute activité de la cellule. Le mécanisme est compliqué mais il est expliqué ici https://www.pourlascience.fr/sr/covid-19/trop-de-sucre-dans-le-sang-favorise-t-il-l-orage-de-cytokines-19327.php?fbclid=IwAR2ObSXVEGXbtVAihQFEdDFCrkK5bqidzwE-rpvkk5XHA4llfU2csS2MJzg
Attaqué par le virus qui se multiplie, l’organisme réagit en synthétisant du glucose pour les nouvelles cellules et en anticipant la demande. Tout le système se dérègle et des inflammations se produisent.
Les globules blancs remplissent la fonction d'immunité en tuant les bactéries et les virus par phagocytose – un processus de capture, d’ingestion et de digestion des microbes (bactéries et virus). Boire une bouteille de soda d'un litre ou manger 100 grammes de sucre, diminue la réactivité des globules blancs de 40 %. Notre système immunitaire peut ainsi être désactivé pendant 4 ou 5 heures.
La vitamine C est très importante pour le bon fonctionnement des globules blancs. Le sucre et la vitamine C ont la même structure chimique. Lorsque nous mangeons du sucre, il entre directement en compétition avec la vitamine C. __Danièle Starenkyj, auteur du livre Le mal du sucre
Des études ont révélé qu’une glycémie élevée représente un facteur de risque pour l’évolution sévère du COVID-19, même dans le cas où les patients ne sont pas diabétiques : il y a des complications pour 27,1 % des patients avec une glycémie élevée contre 1,7% pour les patients avec une glycémie normale. Plus généralement, une glycémie élevée est généralement associée à une tension artérielle élevée, une hyperlipidémie, une obésité et donc une augmentation des facteurs de risques de maladies transmissibles et non-transmissibles__Constance GOUJARD – NutriMarketing
Pour lutter contre le covid, la vaccination n’est pas la solution miracle puisque le virus mute et se propage de plus belle dans des pays comme l’Islande ou Israël, où la majorité des gens ont été vaccinés. Il nous faut remonter aux causes véritables. Pour commencer, et ceci ne plaira pas à l’industrie agro-alimentaire, il faudra taxer le sucre et pas uniquement les sodas, mais tous les produits dans lesquels du sucre (glucose, fructose, sucrose, etc) a été ajouté. Une tablette de chocolat en contient 30%. Un pot de confitures jusqu’à 70%. Un yaourt, soi-disant aux fruits, mais en fait à la confiture, contient entre deux et trois morceaux de sucre par pot. Il est fait avec du lait pasteurisé qui ne contient plus de bactéries probiotiques. Ces bactéries, on le sait, les études le confirment, contribuent activement à avoir de bonnes défenses naturelles - ou une bonne immunité - en plus de faciliter la digestion.
Le journal suisse Le Temps rapporte qu’en Grande-Bretagne la taxe sur les boissons sucrées, entrée en vigueur malgré les protestations de fabricants, a généré une diminution de 28% de leur consommation. A Philadelphie, en un an, les ventes auraient baissé de 38%. Ce n’est pas pour autant qu’il nous faut boire l’eau du robinet. Son contenu en chlorine certes nous empêche d’attraper le choléra mais cette chlorine tue aussi toutes les bactéries probiotiques de notre intestin. Il faut installer des filtres à chlorine aux robinets.
Taxer le kouign amann ? Non mais le sucre acheté par les boulangers-pâtissiers oui. L’Etat doit aider en taxant les produits nocifs, voire en les interdisant dans des produits où ils n’ont pas lieu d’être. Il n’y a pas que le glyphosate qui doit être interdit. Nombre d’additifs sont dangereux. L’indice glycémique de la baguette est bien trop haut et son contenu de gluten alarmant. Même le beurre salé si chéri par les Bretons doit être remis en cause, car si autrefois ce sel était nécessaire pour les activités musculaires et éviter une tétanie, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il n’y a plus de « pêcheurs d’Islande » et autres travaux de forçats. Le monde breton a aussi changé.
C’est à l’agroalimentaire breton de prendre les devants en réduisant, voire en éliminant, les ajouts de sucre dans ses produits et en relevant ses standards de qualité.
Il nous faut nous en prendre aux sources du mal. A chacun de faire sa révolution alimentaire pour renforcer son système immunitaire et retrouver un indice de masse corporelle raisonnable et une glycémie normale. Boycottons tous les plats préparés, les sodas, les glaces, les yaourts aux fruits, les confitures. Faisons des kouigns et autres sucreries des exceptions ; optons pour les galettes de blé noir plutôt que les crêpes de froment sucrées ; ne donnons pas aux enfants des céréales bourrées de chocolat ou enrobées de sucre ; évitons tout ce qui n’est pas produit par la nature elle-même. Revenons à la sagesse des anciens qui mangeaient des produits locaux et de saison et n’oublions pas de cuisiner régulièrement avec nos algues bretonnes puisqu’elles sont antivirales et anticancer ( voir notre article )et contiennent tous les minéraux dont nous avons besoin.
→ A Machine-Generated View of the Role of Blood Glucose Levels in the Severity of COVID-19, Blue Brain Project, École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Geneva, Switzerland, Juillet 2021. Voir ici https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2021.695139/full
→Le sucre, les consommateurs et le covid-19. Constance GOUJARD , Nutri Marketing, Mai 2021. Voir ici https://nutrimarketing.eu/le-sucre-les-consommateurs-et-le-covid-19/#_ftn1
→COVID-19 and Fast Foods Consumption: a Review. Amir Reza Moravejolahkami, Nimah Bahreini-Esfahani, Jan 2021. Voir ici https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/10942912.2021.1873364
→Hafeez Ullah et coll., Effects of Sugar, Salt and Distilled Water on White Blood Cells and Platelet Cells, Journal of Tumor, Vol.4, No 1, 2016.
→Mingyan Deng et coll., Can We Reduce Mortality of COVID-19 if We do Better in Glucose Control? Med Drug Disco, 2 juin 2020.