Put your name here

connexionS'accréditer | S'abonner | Se connecter | Faire un don
> Logo ABP
ABP e brezhoneg | ABP in English |
- Chronique -
Aux législatives, Loïg Chesnais-Girard votera communiste
Dans un système à un tour et une représentation proportionnelle à l'éventail de la répartition politique, il n'y aurait aucune raison de construire des fronts.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 26/06/24 17:01

Nous avons appris que le président de la région Bretagne votera pour Elsa Lafaye candidate communiste de la 6e circonscription d'Ille-et-Vilaine (Fougères).

Pour rappel, les inventeurs de l'idéologie communiste, Marx et Engels, avaient classé les Bretons comme peuple réactionnaire "à exterminer", à jeter aux poubelles de l'Histoire. Dans leur division infantile des peuples européens, liée à la géopolitique du moment, en "peuples révolutionnaires" et en "peuples réactionnaires", Bretons, Basques, Slaves, étaient pour eux des "déchets historiques", destinés à être soit "dénationalisés" soit "exterminés". (Nouvelle Gazette Rhénane de janvier 1849, dont le rédacteur en chef est Karl Marx, l'article est signé Friedrich Engels). Il y a encore en France des gens qui se réclament de cette idéologie et d'autres qui votent pour eux.

Par curiosité, nous sommes allés voir le programme du PCF, ce reliquat de l'Histoire dont l'idéologie a causé tant de crimes et d'illusions y compris des génocides contre des peuples asservis par les soviets. Au programme du PCF aujourd'hui : La semaine à 32 heures, la retraite à 60 ans à taux plein, le SMIC à 1500 euros. On est en droit de se demander comment les agences de notations noteraient la France si ça passait. Pour rappel, c'est cette note qui détermine les taux d'emprunts d'un pays qui doit emprunter un milliard d'euros par jour pour continuer à exister.

A un moment où seul l'OTAN nous protège de l'impérialisme criminel de la Fédération de Russie, le PCF veut, non seulement sortir de l'OTAN, mais demande sa liquidation (page 22 du programme). Pas mieux que le RN qui veut sortir du commandement intégré de l'alliance qui a sauvé l'Ukraine.

Ces élections dimanche touchent à la tragi-comédie tant elles sont lieux d'anachronismes, de trahisons, de scissions, de volte-faces, de fronts contre ci ou contre ça. Comme l'a dit cet ancien ministre de l'Education Nationale, "on n'est plus dans la lutte des classes mais dans la lutte des postes". Il ne s'agit plus de se battre pour des idées, encore moins pour la Bretagne, mais de conserver son siège dans des coalitions qui ne dureront que le temps de l'élection. On en est arrivé là car c'est le système qui le veut. Dans les vraies démocraties, qui sont toujours fédérales, il n'y a qu'un seul tour aux élections et tout le monde est représenté grâce à la proportionnelle. Les coalitions se font ensuite selon les lois élaborées et proposées par le Parlement lui-même. Ce qui va arriver en France cet été n'est que l'aboutissement logique d'une République qui a toujours eu peur de la démocratie.