Invité par Stop Nucléaire 56/ Trawalc'h, lors du Forum social local, Paul Ariès a tracé l'état des lieux d'une démocratie malade qui ne prend pas en compte les vrais enjeux
Paul Ariès, politologue, directeur de l'Observatoire International de la Gratuité (OIG) a montré que la gratuité était avant tout une affaire politique. La France, malade de son hyper centralisation, ne se sortira des grands débats (énergie, santé, transports, ...) que si elle est capable de décentraliser intelligemment, laissant aux territoires la liberté de fonctionner sans être tributaires de multinationales, d'organisations lointaines qui peuvent à tout moment faire monter les tarifs (ce qui est le cas de l'eau, de l'électricité, etc.).
C'est par des politiques de "bassins de vie" que l'on pourra résoudre ces problèmes. En France et dans d'autres pays du monde, des initiatives très intéressantes se mettent en place avec succès : gratuité des transports dans plusieurs sites en France, gratuité des cantines, ... Dans certains pays, l'énergie est gratuite, et on ne la paye que si on a une deuxième résidence, que si on a dépassé ce qui était indiqué (si on a une piscine par exemple, si on chauffe à 22 degrés en permanence...). Des solutions existent pour l'énergie car autrefois de nombreuses villes avaient des solutions adaptées au contexte local (rivières, barrages, éolien, etc.). En Bretagne, comme le dit Yves le Bahy, "3500 moulins" produisaient de l'énergie au quotidien. Alors, pourquoi cette dépendance, cette victimisation permanente, alors que des solutions existent ?
Le très stimulant exposé de Paul Ariès trace des perspectives pour l'avenir. Il faut reprendre les territoires aux grandes firmes qui les ont privatisés, pour réussir à développer localement une vraie solidarité, une démocratie qui n'a pas honte de son nom...
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