Nous apprenions mercredi dans Ouest-France que c'est sous la pression de « membres de la ville, de la métropole, du département » que le FC Nantes n'a pas signé la charte des derbys bretons. Nous déplorons que ce petit nombre de personnes bien placées ait pénalisé tous les supporters nantais en les privant de ce qui devait être une belle fête fraternelle, un spectacle, à l'instar des autres rencontres entre clubs de Bretagne.
Si nous sommes malheureusement habitués à ce que certains élus manœuvrent sournoisement, sur le terrain politique, pour étouffer l'aspiration populaire au sujet de la réunification de la Bretagne, il est, par contre, inadmissible qu'ils le fassent également sur les terrains de foot et interfèrent dans la vie associative.
Malgré les sondages, les manifs, les pétitions, il est assez ironique d'apprendre que la ville de Nantes exerce une telle pression sur ce sujet à l'heure où la commission européenne la récompense pour ses "innovations démocratiques".
Au lieu d'agir dans l'ombre, tout en affirmant, la main sur le cœur, qu'ils reconnaissent l'identité bretonne de Nantes et de Loire-Atlantique (L'UNESCO n'a-t-elle pas classé au patrimoine mondial le fest-noz sur les 5 départements bretons ?), nous invitons ces élus à prendre leurs responsabilités en répondant sans détour à l'attente citoyenne et démocratique à ce sujet.