La liste Bretagne ma vie appelle à soutenir toutes les associations bretonnes qui manifesteront samedi prochain à Quimper pour exiger de l’Etat les engagements les plus forts au service de nos langues et de leur enseignement. Elle sera également au rendez-vous ce samedi à Quimper dans un souci impératif d’unité des Bretonnes et des Bretons.
Bien sûr, l’Etat porte une lourde responsabilité dans la situation dramatique où se trouve l’enseignement de nos langues, notamment au regard des avancées au Pays basque nord et en Corse.
Entre 3 et 4 % des élèves de Bretagne seulement, ont droit à l'apprentissage du breton dans des filières bilingues. Nous ne formons qu’un nombre dérisoire de bacheliers, eu égard à la déperdition des effectifs tout au long du cursus scolaire. Au Pays basque nord, donc sous l’empire de la même loi, près de la moitié des élèves sont scolarisés en classe bilingue, parfois même en immersion. En Alsace, tous les enfants qui ne sont pas encore en classe bilingue, bénéficient de trois heures d’enseignement en langue locale par semaine.
Nous ne pouvons accepter une telle disparité. Des projections que nous pouvons faire, à politique constante, la langue bretonne est condamnée dans quelques décennies tandis que les langues basque et corse pourront être sauvées.
Moins de 1% du budget de la région Bretagne est consacré à la politique linguistique alors même que nos langues sont menacées de disparition !
Paris n’est pas responsable de tout. Il est temps d’affronter l’échec de la politique linguistique menée par la région Bretagne depuis de nombreuses années, puisqu’il est inscrit dans les chiffres. Nous ne pouvons admettre que la politique actuellement menée par la région Bretagne est ambitieuse, comme le laisse entendre le communiqué d’appel à manifester samedi prochain.
Plus que jamais, il faut être lucide, et accepter la remise en cause des politiques publiques lorsqu’elles sont en échec, même si cela conduit à reconnaître des erreurs et à froisser les amitiés politiques. Comme n’importe quelle politique publique, la politique linguistique doit être évaluée. Pourquoi ne l’a-t-on jamais fait en Bretagne ?
Il est plus que temps de changer de braquet et de mettre en œuvre le plan Marshall que les Bretonnes et les Bretons attendent de leurs vœux et qui permettra de sauver leurs langues bretonne et gallèse. Sinon, demain il sera trop tard.
Bretagne ma vie, menée par Daniel Cueff, s’engage sur le terrain des langues par l’adoption d’objectifs politiques clairs, comme la généralisation de l’enseignement de nos langues à l’ensemble de nos enfants et les moyens d’y parvenir. Ce plan Marshall pour nos langues sera bientôt détaillé dans son contenu.
Dans une matière aussi importante que la survie de nos langues, les élus de Bretagne ont à présent une responsabilité historique.
La liste « Bretagne ma vie » sera au rendez-vous ce samedi 13 mars 2021 à Quimper.