Selon un article paru dans The Guardian du 5 février 2020, le Royaume Uni envisage des patrouilles maritimes pour prévenir des conflits éventuels dans ses zones de pêche exclusives.
Dans les années 1970 déjà, la pêche au cabillaud avait entraîné de graves incidents entre pêcheurs britanniques et islandais et le gouvernement de sa majesté voudrait éviter tout conflit.
Si le ministère de l'Environnement a affirmé qu'il voulait "une relation de coopération amicale avec l'Union Européenne", il se prépare toutefois, au cas où les négociations avec Bruxelles échoueraient.
Pour le moment la Grande Bretagne refuse de promettre l'accès à ses zones de pêche exclusives. Des zones de pêche où les chalutiers européens pêchent chaque année plus de 700.000 tonnes de poissons et crustacés. Beaucoup de chalutiers bretons vont pêcher dans ces zones, de la mer Celtique jusqu'au large de l'Ecosse.
Dans le cas d'un No-deal ou départ sans accord, les gardes-côtes du Royaume Uni patrouilleront cette zone maritime vaste de 80.000 miles nautiques carrés soit 274 392 km2, une zone plus vaste que la Grande-Bretagne elle-même.
Selon The Guardian, la Grande Bretagne envisagerait que dès le début de l'année 2021 les bateaux de l'Union Européenne lui demandent une autorisation de pêche dans les eaux britanniques au cas par cas. Ceux-ci seront obligés de respecter la réglementation britannique concernant la protection de l'environnement.
Pour rappel les états membres de l’Union européenne pêchent beaucoup plus de poissons dans les eaux du Royaume-Uni que les marins britanniques eux-mêmes.