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Jean-Michel Le Boulanger, professeur et Conseiller régional Vice-président à la culture, auteur de l'Identité Bretonne (photo archives ABP)
Jean-Michel Le Boulanger, professeur et Conseiller régional Vice-président à la culture, auteur de l'Identité Bretonne (photo archives ABP)
- Dépêche -
La découverte ou l'ignorance : Jean-Michel Le Boulanger répond à Françoise Morvan (MaJ et DdeR le 12/05/2015)
Répondant d'une façon générale à Françoise Morvan, très présente dans le documentaire de Vincent Jaglin La découverte ou l'ignorance diffusé le 30 avril dernier et ce soir sur Tébéo/Tv Rennes , le Conseiller régional de la région Bretagne, invité au débat qui suivait le film, a mis les choses au clair : "On peut très bien être militant breton, à Diwan par exemple, et se réclamer de la liberté et de la résistance."
Par Philippe Argouarch pour ABP le 10/05/15 0:34

Répondant d'une façon générale à Françoise Morvan, très présente dans le documentaire de Vincent Jaglin, La découverte ou l'ignorance , diffusé le 30 avril dernier et hier soir sur TV Rennes, Tébéo et TébéSud , le conseiller régional de la Région Bretagne, invité au débat qui suivait le film, a mis les choses au clair : "On peut très bien être militant breton, à Diwan, par exemple, et se réclamer de la liberté et de la Résistance." Le Boulanger a ré-affirmé que déclarer "que tous ceux qui auraient la Bretagne au coeur seraient héritiers de la collaboration ou de la Bezen Perrot (l'objet du documentaire), est faux".

Jean-Michel Le Boulanger a aussi remis dans le contexte historique les critiques du Barzaz Breizh de la même Françoise Morvan qui voit dans le recueil de la Villemarqué l'origine "d'une invention romantique d'une nation bretonne". Jean-Michel Boulanger remet les pendules à l'heure : "Le XIXè siècle est le siècle de l'aventure des nations, le siècle des constructions nationales". Citant l'Europe de l'Est et toutes les nations qui se sont construites sur les ruines des anciens empires et, sans le dire clairement, sur le même genre de littérature (voir Ossian pour l'Ecosse par exemple), Jean-Michel Le Boulanger avoue que la France s'est aussi construite sur des mythes.

Aucun invité, ni dans le film, ni au cours du débat, n'a eu le bon sens de relativiser le ridicule des chiffres. Les membres de la Bezen Perrot qui se sont battus aux côtés des Allemands sous uniforme SS étaient 60 selon certains, 80 pour d'autres, en tous cas moins de 100, alors que la France a fourni 6500 SS à la division Charlemagne, l'Ukraine 27 000, les Pays Baltes, la Belgique, la Croatie, la Hongrie, des divisions entières dont trois pour les Pays Baltes et deux pour la Belgique et des milliers d'Alsaciens se sont engagés dans les SS, en particulier dans la tristement célèbre division Das Reich qui a commis les massacres d'Oradour-sur-Glane et de Tulles entre autres.

Françoise Morvan n'est pas venue au débat. Invitée ou pas, elle a déclarée être contrariée par la présence, à la fois dans le film et sur le plateau, de l'écrivain Kristian Hamon qu'elle semble haïr profondément (voir le site) de son blog ou elle se déchaine contre Kristian Hamon. D'après le blog de Françoise Morvan (voir le site) , L'auteur du film, Vincent Jaglin, n'est pas venu, car il n'aurait pas aimé la présence sur le plateau de Christian Bougeard, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Bretagne occidentale à Brest et de Jean-Michel Le Boulanger auteur de Être breton ?. L'historien Joël Cornette, une autorité pourtant, auteur d'une histoire de Bretagne remarquée et remarquable, récemment rééditée dans une version abrégée et documentée, aurait pu aussi être invité, mais il est vrai que Françoise Morvan a déclaré dans le film "que seuls les autonomistes écrivent des histoire de Bretagne" et les autonomistes sont personae non grate sur les plateaux. Aucun autonomiste ou nationaliste breton actuel ne fut invité au débat. En avez-vous déjà vu un sur un plateau de télévision en dehors des élections régionales ou locales ?

Les faits sont têtus, la Bretagne a fourni trois fois plus de résistants que la moyenne française et beaucoup comme René Pléven ou ceux du commando Kieffer avaient la Bretagne au coeur. Quant au film, qui a reçu le Prix du documentaire historique 2014, si on peut déplorer l'omniprésence de l'hystérique Françoise Morvan (dans le film elle va jusqu'a comparer Célestin Laîné à un Jihadiste), il restera un témoignage historique intéressant, ne serait-ce que par les interviews des survivants de cette époque. La démarche au départ est sincère -- l'auteur part à la recherche de ses propres grands oncles et tantes, impliqués dans la collaboration avec l'occupant.

MODIFICATION du 12/05/2015

Les sources sur les personnes présentes ou pas au débat ont été ajoutées, en particulier le blog ou l'on apprend tous les détails du différent entre Hamon et Morvan et les raisons pour lesquelles le réalisateur du documentaire n'est pas venu au débat. L'affirmation que Madame Morvan a refusé l'invitation au débat a été nuancée, faute de preuve.

DROIT DE RÉPONSE DE VINCENT JAGLIN

À l'attention de Monsieur le directeur de l’Agence Bretagne Presse. Monsieur, L’Agence Bretagne Presse a publié le 11 mai 2015 un article intitulé « La découverte ou l’ignorance : Jean-Michel Le Boulanger répond à Françoise Morvan ». Cet article appelle de ma part, au titre du droit de réponse, un certain nombre de précisions. 1) Comme le titre l’indique, le journaliste n’entend nullement rendre compte du film mais attaquer une personne. Aucun des trois intervenants du film — Kristian Hamon, Françoise Morvan et Bertrand Frelaut — n’a été invité à la table ronde organisée par les chaînes de télévision pour accompagner sa diffusion, Françoise Morvan pas plus que les autres : il est donc inadmissible de l’accuser, elle, d’avoir refusé le débat, et ce au nom d’une prétendue haine pour l’un des intervenants qui aurait prétendument été présent. 2). Alors que les intervenants, qui disposent d’un temps de parole équivalent dans le film et se rejoignent pour dire que le mouvement breton, dans sa totalité a collaboré, seule Françoise Morvan est mise en cause, et ce de manière inexacte et injurieuse. 3). L’accusation d’être « hystérique » portée à son encontre (sans même parler des propos injurieux de la discussion qui suit l’article) tend à interdire toute réflexion sur le fanatisme des nationalistes bretons : la comparaison entre les jeunes islamistes et les jeunes SS bretons, subitement investis d’une mission sacrée, était parfaitement légitime. Écrire que « l’hystérique Françoise Morvan va jusqu’à comparer Yves Lainé à un Jihadiste (sic) » témoigne d’une totale ignorance, l’auteur de l’article ne connaissant pas même le nom du fondateur de ce qu’il appelle « la Bezen Perrot ». 4) Il est tout aussi faux d’écrire que j’ai refusé de participer au débat en raison de la présence de Christian Bougeard. Ce refus était dû au débat en lui-même, organisé pour court-circuiter la réflexion engagée par le film en lui faisant dire le contraire de ce qu’il disait : le débat n’a visé qu’à faire accroire qu’une mince « faction du mouvement breton » a collaboré, comme cela a été dit dès le début. Les trois professeurs invités, Christian Bougeard, Sébastien Carney et Jean-Michel Le Boulanger, ont dit grosso modo la même chose, et seul Sébastien Carney a eu le mérite, tout à la fin, de rappeler que « le Gwenn ha Du, le BZH, les bagadou, les écoles Diwan, ce ne sont pas les résistants bretons de la Seconde Guerre mondiale qui les ont inventés… ». 4) Je profite de cette mise au point indispensable pour remercier le public de TV Rennes, Tébéo et Tébésud. Les milliers de spectateurs qui ont regardé mon film et ont invité leurs amis à le regarder montrent, s’il en était besoin, qu’il attire l’attention sur un problème actuel. Je ne peux que déplorer le débat rendu impossible et le déchaînement de haine destiné précisément à l’interdire. Je vous prie de publier ce droit de réponse conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881.

Voir aussi :
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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
[ Voir tous les articles de de Philippe Argouarch]
Vos 36 commentaires
LHERITIER Jakez Le Dimanche 10 mai 2015 10:20
Aux déviationnistes et gommeurs d'histoires bretonnes.
Que cette dame vienne le 11 Mai à 18 h au Monument aux Morts de St Nazer avec un rappel du rôle du Bataillon Liberté sur la poche,et de l'appel des Patriotes Bretons affiché à l'entrée de la salle du conseil municipal.
C'est facile d'écrire sur des morts et massacres pour différents motifs dans une x ème guerre,sans exposer les autres aspects de la manipulation d'opinions qui se démultiplient aux déclarations des guerres.
1870/1914/1939/1954 (l'Algérie) et maintenant avec des lois qui nous mettent en prison -surveillé -24h/24 -
Qu'aurait fait cette dame Morvan en 1940/1945 ?
Moi même je ne peux pas dire si j'aurais eu tant de courage que mes parents et qu'aurais je fait sans trouille pour ma famille?
Méprisable.
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Alwenn Le Dimanche 10 mai 2015 10:30
"seuls les autonomistes écrivent des histoire de Bretagne"
Cela pourrait être une évidence, mais on a vu un éditeur, Ouest-france, publier une Histoire de Bretagne conséquente en plusieurs volumes sans que Ouest-france puisse être qualifié d'autonomiste, sauf peut-être par Françoise Morvan qui trouve en effet que ouest-france est presque favorable aux autonomistes.
Ecrire une histoire de la Bretagne, c'est en effet donner à la Bretagne une existence propre, autonome, c'est donc donner aux Bretons une conscience d'eux-mêmes. C'est pourquoi l'histoire de la Bretagne est totalement exclue de l'école de la République française.
Sur la collaboration : il me semble quand même que le nazisme est une invention ... allemande, même si il a ses sources d'inspiration ailleurs, pour autant personne n'a remis en cause l'existence de l'Allemagne en tant que nation, personne n'a voulu interdire aux Allemands de parler allemand, personne n'a voulu interdire l'orthographe allemande employée aussi par les nazis.
Donc considérer comme "illégitime" un nationalisme breton sous prétexte que des nationalistes bretons auraient "collaboré" n'a aucune pertinence, ce procès en illégitimité venant de plus de "français" dont l'Etat, dirigé par le héros Pétain, mis à la tête de l'Etat par les députés français eux-mêmes, et avec le soutien majoritaire de la population française, dont l'Etat, donc, a non seulement "collaboré", mais à instauré une politique anti-juive et procédé à la déportation des Juifs de france. Papon était français !
Récemment, des Juifs américains ont demandé des démomagements à la SNCF Française pour avoir déporté des Juifs - en tarifiant aux Allemands des places de troisième classe, alors que le transport se faisait dans des wagons à bestiaux. Il n'y a pas de petits profits !
Françoise Morvan utilise la même langue et à peu près la même orthographe que le maréchal Pétain, cela fait-elle d'elle une sympathisante de la collaboration et une antisémite ? Je pense que non.
Ce qui me désole c'est de voir la position toujours défensive de certains Bretons, comme Jean-Michel Le Boulanger, alors que les crimes du nationalisme français sont presque infinis comparés à ceux du nationalisme breton. Et c'est nous qui sommes attaqué et devons nous défendre et nous justifier.
Et il nous est interdit - ou plutôt : nous nous l'interdisons, par inhibition et manque de courage - de dire la vérité sur les crimes du nationalisme et de l'impérialisme français.
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An Floc'h Le Dimanche 10 mai 2015 12:02
Bravo pour la vigilance contre cette dame.
On risque de l'entendre et de la lire beaucoup si Troadec se présente aux présidentielles.
Elle reste cependant seule sur son créneau d'experte jacobine de la culture et de l'Histoire bretonne. Aussi brillant que l'on est, ou que l'on vous fasse briller, seul, on ne pourra lutter longtemps contre les contres-arguments.
D'ici deux ans, il y a fort à parier qu'on ne l'entendra plus. Elle aura abandonné sa croisade par épuisement et faute de combattant.
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Pôtr ar skluj Le Dimanche 10 mai 2015 13:01
Je trouve profondément injuste les attaques systématiques contre Françoise Morvan, femme intellectuellement remarquable qui a fait un travail magnifique et émouvant sur la culture populaire bretonne. Ce documentaire a permis de revenir sur une page d'histoire extrêmement difficile et à offert à la mémoire douloureuse des Bretons une occasion, trop rare, de s'exprimer.
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SPERED DIEUB Le Dimanche 10 mai 2015 13:43
Pôtr
Je préfèrerais un commentaire de Françoise Morvan que le votre au moins ,çà serait clair quitte à la contredire .Tandis que vous on se demande ou voulez vous en venir ??.Même sans être pointilleux , si on faisait une synthèse de l'ensemble de vos commentaires ,elle paraitrait trouble
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Alwenn Le Dimanche 10 mai 2015 16:12
"Je trouve profondément injuste les attaques systématiques contre Françoise Morvan, femme intellectuellement remarquable"
On ne peut que constater que la mauvaise foi et la malhonneté intellectuelle peuvent être à peu près sans limites. Françoise Morvan et Pôtr ar skluj, qui se définissent tous les deux comme français, en sont deux "éblouissants" exemples.
Il y a plusieurs années de cela, a été publiée un livre "Impostures intellectuelles" par Sokal et Bricmont.
L'imposture intellectuelle en question était celle d'intellectuelles français parmi les plus réputés qui publiaient des textes d'apparence scientifiques mais dénués de sens, et donc de valeur scientifique.
La lecture de ce livre est indispensable car elle montre que l'imposture intellectuelle est au coeur du système français, qui ne peut continuer de fonctionner que grâce à cette imposture.
Françoise Morvan est l'une des avatars de cette imposture française.
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Alwenn Le Dimanche 10 mai 2015 17:51
Il est bien clair que l'on ne peut pas réagir/répliquer aux attaques "françaises" de la même manière selon que l'on est français ou breton.
Un "français" cherchera toujours a minimiser ou à nier les crimes "français", et donc entrera dans la politique de mensonge et d'hypocrisie inhérente au système français, comme le fait sans vergogne aucune Françoise Morvan.
Un Breton n'a pas ce souci.
Mais combien de livres écrits sur le colonialisme français par des Bretons ?
Dès qu'on aborde les crimes français on est accusé d'être agressif et de ne pas aimer la "france" !
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xénophiles Le Dimanche 10 mai 2015 21:36
Le documentaire est instructif, la démarche salutaire, seul bémol, Vincent Jaglin prend clairement le parti pris de F. Morvan, sorte d'acharnement hystéro-nationaliste français, qui nie toute notion de peuple breton, et toute possibilité pour ce peuple breton de se reconnaitre dans des courants progressistes émancipateurs et humanistes passés présents ou à venir...Dommage car l'honnêteté voudrai qu'on puisse parler de la collaboration bretonne sans enfermer la Bretagne dans cette période, de même qu'on parle de Pétain sans enfermer la France dans le Pétainiste et la réaction.
On en arrive à des délires intello comme le fait de parler "d'écritures collaborationnistes"! (RQ:Le ZH n'est pas une invention de R. Hemon d'ailleurs celui-ci était contre le ZH dans les années 20. Hemon est un grand linguiste comme Céline ou Cocteau sont de grands écrivains, tout le monde est capable de dissocier la qualité de leurs ½uvres de leurs idées nauséabondes !
Regrettable également que V. Jaglin ne met pas en opposition les idées fascistes bretonnes de ses aïeux avec le courant des bretons émancipés de M. Cachin ou bien le courant libertaire breton d'Emile Masson...
Aucune documentation non plus sur l'interdiction de la langue bretonne à l'école de la République dès la scolarisation obligatoire...
Bref documentaire mal intentionné il me semble...que je conseille malgré tout, même si beaucoup risquent de tomber dans le simplisme obscur du réalisateur et de F Morvan.
"Les chiens aboient et la caravane passe " ne dit-on pas...
A bon entendeur
Tcheno
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Philippe Guilloux Le Dimanche 10 mai 2015 23:41
Ceci montre la nécessité qu'il y a à travailler sur l'histoire, à créer des outils pour la raconter avec le plus de justesse possible.
Ce qui est regrettable dans la démarche de Françoise Morvan n'est pas qu'elle souhaite lever le voile sur des périodes parfois troubles (tout groupe humain, tout mouvement, toute nation à ses parts d'ombres, le mouvement breton et la Bretagne ni plus ni moins que les autres), c'est qu'elle en tire des jugements basé sur un argumentaire d'autant plus faussé, à mon avis, qu'il est construit dans sur démarche accusatrice et dans ce seul but.
Susciter le débat est nécessaire et enrichissant. S'ériger en juge est une autre fonction.
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SPERED DIEUB Le Dimanche 10 mai 2015 23:53
La mémoire sélective de Françoise Morvan risque tôt ou tard de lui revenir en pleine figure à l'instar de cette France qui n'a pas assumé cette période ,,douloureuse ainsi que ses avatars coloniaux
Au vu de l'ambiance hystérique ,xénophobe ,raciste qui règne en France actuellement ,signaux précurseurs d'une montée en puissance d'un pouvoir de plus en plus autoritaire ,la situation sur certains points fait penser à celle de l'Allemagne des années trente Une crise économique aggraverait la situation facilitant la prise du pouvoir par un populiste du genre Mélenchon ,opportunité, son égérie (bretonne) pourrait devenir ministre de la culture de ce dictateur en puissance qui se ralliera pour la bonne cause jacobine à Marine et Florian vu que l'ancien a été évincé
Par rapport à ce film on pourrait aussi imaginer des scénarios inverses par exemple,celui d' un jeune militant breton faisant des recherches sur ses ancêtres ,il s'aperçoit que un vieil oncle ,résistant a été torturé à mort par un milicien breton....
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An Floc'h Le Lundi 11 mai 2015 10:25
@Pôtr ar skluj
"Je trouve profondément injuste les attaques systématiques contre Françoise Morvan, femme intellectuellement remarquable qui a fait un travail magnifique et émouvant sur la culture populaire bretonne."
Et encore une pose ! Fascinant.
Je ne crois pas que ses travaux culturels aient jamais été attaqués.
Mon boulanger fait du très bon pain. Il vote FN. Son pain n'en est pas moins bon. Mais son pain ne rend pas sa vision politique intéressante pour autant.
Autant que je sache, personne n'a poussé FM à porter un discours politique. Force est de constater que depuis qu'elle le fait, elle a acquis en notoriété. A son corps défendant ? Peut-être. Toujours est-il qu'elle a choisi d'assumer et elle fait beaucoup réagir.
On appelle ça le retour du bâton, le karma etc.
Après son pamphlet, elle aurait pu penser qu'elle avait dit tout ce qu'elle avait à dire. Mais comme elle insiste, elle a choisit d'elle même le combat politique.
En quoi s'étonner qu'elles reçoivent des critiques si ce n'est pour jouer au troll ?
De toute façon, à force de ressasser toujours les mêmes choses dans chaque tribune suite à une réunion affichant plus de deux gwenn ha du, FM va vite lasser.
Je n'ai jamais vu venant d'elle un seul argument critique original sur le mouvement breton. Elle n'apporte rien au débat que d'autres avaient pu faire, sauf sa stature universitaire, sa seule originalité. Et ça, c'est ce que recherche un Mélenchon entre autres. Des pourfendeurs du mouvement breton qui ne peuvent être taxé d'ignorance ou d'intolérance, labellisés en quelque sorte.
Comme vous le faites. Personne ne critique son potentiel universitaire mais son engagement politique. Vous mettez sur la table ses autres qualités. Désolé, mais ce n'est pas le débat et c'est brouiller sciemment les pistes.
Elle ne comprends manifestement pas grand chose à la politique, parce que niveau raccourcis gros et gras, elle se pose là. Elle se trouve être la seule experte de la culture bretonne prête à critiquer le mouvement politique breton. Certains la voient comme une traitresse.
Moi, je vois surtout quelqu'un payant les avantages d'une simple posture. Rien de ce que j'ai lu d'elle sur ces critiques du mouvement breton n'est neuf et n'est analysé d'un oeil neuf.
Il n'y aurait rien de plus simple que d'écrire une tribune comme elle le fait.
Pourquoi est-elle alors devenue incontournable dans la critique du mouvement breton ?
C'est bien joli de dire que le mouvement politique breton est réactionnaire et fasciste par nature, mais ça ne va pas bien loin.
Politiquement, c'est une escroquerie intellectuelle.
Qu'elle s'occupe donc de littérature.
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AR Flab Le Lundi 11 mai 2015 20:01
@An Floc'h
Son potentiel universitaire est pourtant nul. Elle a défendu une thèse de littérature, et elle s'aventure dans le domaine de l'Histoire. Les méthodologies sont radicalement différentes, et il est simple de voir qu'elle ne les maitrise pas (Sa critique des sources est une vaste blague). Autant demander à un docteur en Histoire de pratiquer une opération à c½ur ouvert).
Heureusement qu'il existe depuis presque 40 ans des universitaires compétents qui travaillent dans ce domaine. Universitaires qu'elle tente d'ignorer au nom d'un obscur grand complot car selon elle "seuls les autonomistes écrivent des histoire de Bretagne". L'ignorance est un choix.
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Momo Le Mardi 12 mai 2015 07:29
C'est de la propagande. Prenez le cas russe face à l'Ukraine. Moscou répète 24H/24, 7J/7 "Ukraine Nazis" "Ukraine Nazis" "Ukraine Nazis" "Ukraine Nazis".
Cela vise à délégitimer la volonté d'émancipation des Ukrainiens en les ramenant à un simple fascisme. Sauf qu'aux élections, il n'y a aucune formation fasciste, nazie ni même d'extrême-droite qui soient entrées au parlement.
Ce matraquage mené par Ouest-France et Le Télégramme, deux organes de presse du régime français donnés à des familles en 1944 pour gendarmer intellectuellement et politiquement la Bretagne, est de la même eau. Propagande coloniale des plus classiques et d'essence communiste. La Russie de Poutine n'est pas communiste, mais elle a récupéré la phraséologie soviétique.
Bref, le travail de Morvan, aidé des gens de ce système colonial, c'est précisément de combattre notre émancipation.
Heureusement, la jeunesse largement acquise à l'identité bretonne, se fiche de ce débat de vieux et de cette propagande nauséabonde.
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TY JEAN Le Mardi 12 mai 2015 09:52
l'idée de ce documentaire était originale,mais patatras ! au détour d'un chemin creux on sort madame FM du placard jacobin.Et le délire recommence: le barzaz breiz pure invention,sans doute faut-il y ajouter
parce qu'écrit en breton,langue maudite, " buez ar zent ".Viens le couplet sur le romantisme, la celtomania,bref ces bretons sont tous des ploucs,naifs tous coupables d'avoir lu ce Barzaz Breiz.Ne manque plus que de faire un autodafé comme le 10 mais 1933 à Berlin et de brûler ce livre et quelques autres.Le tout sous l'oeil d'un Robespierre ou d'un bon Guillotin.triste et navrant de manipuler ainsi l'Histoire de la Bretagne.
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felix d Le Mardi 12 mai 2015 18:45
Le travail de Françoise Morvan, son ½uvre, ses livres, ses articles, ne méritent-ils pas mieux que ce traitement à la serpe?
Le débat "intra-breton" est d'une pauvreté désolante!
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SPERED DIEUB Le Mardi 12 mai 2015 21:25
Autant durant cette dernière guerre mondiale des atrocités sans précédent ont été commises ,autant se focaliser soixante dix ans après excessivement sur ces évènements douloureux ,peut quelque part rendre aveugle par rapport à la montée actuel des périls ,au moyen orient ,en mer de Chine et plus près de nous en Ukraine ,le fait que le drapeau soviétique réapparait ,que l'on réhabilite Staline ,un criminel de guerre responsable contrairement à ce que l'on dit de l'agonie des peuples slaves durant ce conflit ,du fait qu'il avait signé le pacte germano soviétique avec de la surenchère puisqu'il avait proposé des services aux nazis que ceux ci sans doute n'avaient pas estimés accepter, Il a fait décapiter pour des raisons politiques un état major russe très compétent .Entend t-on Françoise Morvan su ce sujet ? Par contre tous les prétextes sont bons pour casser du breton ,jusqu'à stigmatiser un modèle agricole certes pas parfait et qui a parfois dérivé , mais il a contribué à freiner l'hémorragie démographique des années cinquante Par contre elle est d'un silence assourdissant vis à vis du commerce d'armes que fait sans scrupules , la république qu'elle vénère tant ,facteurs aggravant vers des pays comme l'Arabie ou le Quatar je ne vais pas faire un dessin ... ,d'autant que ces armes peuvent nous revenir en pleine figure ,.Non mieux vaut exporter des canons et importer des cochons !! Elle ne dit mot du système corrompu de la classe politique parisienne ,c'est vrai qu'il est tellement banalisé que l'on n'es s'aperçoit même plus
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Momo Le Mercredi 13 mai 2015 02:29
Je le répète : c'est de la propagande !
Le Bezen Perrot : 70 bonshommes !
Qui parle, en parallèle et pour faire bonne mesure, des centaines de gens massacrés à l'été 44 par certains éléments communistes FTP ? Morvan est très discrète sur le sujet.
Ne nous y trompons pas, l'entretien de la haine, 70 ans après la fin du conflit, est sans rapport avec les faits eux-mêmes. Il s'agit, encore et toujours, de criminaliser et délégitimer le combat pour l'émancipation bretonne.
Il y a eu une division SS entière en Flandre, qui en Belgique ressortirait ça chaque semaine ? Les nationalistes flamands ont des reponsabilités politiques en Belgique et l'opposition socialiste n'en parle même pas.
Et on parle d'un phénomène d'une toute autre ampleur ?
On veut parler histoire ? Que dire des communistes défenseurs de l'URSS de Staline dont les goulags détruisaient des millions d'êtres humains, déportaient sur base ethnique (Tchétchènes), religieuse et autre ? Pas un mot.
Histoire écrite par les vainqueurs, même quand ce sont des criminels de guerre.
70 ans après, nous n'avons, nous qui n'étions même pas nés, aucun compte à rendre à des gens qui n'étaient pas davantage nés à cette époque.
Cette agitation idéologique, soutenue par Le Télégramme en l'occurrence - dont la famille sait à qui elle doit ses strapontins - ne trompe plus.
La jeunesse bretonne s'en fout. Laissons les morts enterreur leurs morts.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 13 mai 2015 09:07
Histoire écrite par les vainqueurs, même quand ce sont des criminels de guerre.
Histoire écrite par les vainqueurs ,pas toujours ,vous auriez voulu que ce soit les nazis qui écrivent cette histoire ???,Certains la réécrivent en ce moment ,contradiction et ironie de l'histoire ,ils sont des suppôts de Poutine qui contribue à la réhabilitation de Staline et du drapeau de l'union soviétique ...il se trouve que une mouvance très minoritaire du mouvement breton est adepte de cette tendance ,allié pour la circonstance aux souverainistes français !!
A moins qu'on assiste de part cette convergence, à une application idéologique du pacte germano soviétique soixante dix ans après
En ce qui concerne la Belgique des dérives scandaleuses des responsables du NVA ont été dénoncées
situé à l'extrême droite soutient
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Philippe Guilloux Le Mercredi 13 mai 2015 13:44
Désolé de le dire, mais je trouve que ca tourne au procès en sorcellerie. Que François Morvan s'exprime, c'est son droit. Notre droit, du moins celui de ceux qui n'apprécient pas ces propos, est de lui répondre.
Montrons nous plus intelligents qu'elle. Elle pose souvent de bonnes questions mais n'y apporte pas les bonnes réponses. Lui répondre par la vindicte, par le procès d'intention, ne fera qu'exacerber sa paranoïa et l'anti-bretonnisme primaire de ceux qui la soutiennent
De là à dresser un bûcher en place de grève, il y a un pas...
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Alwenn Le Mercredi 13 mai 2015 20:24
Le droit de réponse de Vincent Jaglin montre qu'il est en plein dans la ligne de Françoise Morvan, comme les échos du film l'indiquent, même s'il donne la parole à d'autres pour le film.
Ne pas voir ce qu'a de problématique le discours de Françoise Morvan tout comme ses propres propos dans son droit de réponde est dommage pour lui.
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er glog Le Mercredi 13 mai 2015 20:32
Le droit de réponse est éclaircissant, puis qu'il démontre que l'auteur du film falsifie les propos des participants au film. Kristian Hamon ne dit à aucun moment que "le mouvement breton, dans sa totalité a collaboré", puisqu'il parle des nationalistes, qui ne sont qu'un courant dans l'emsav. Seule Françoise Morvan est capable de proférer ce genre de contre-vérité. Aucun universitaire en 15 ans ne l'a jamais suivit dans cette route.
Il est aussi remarquable que l'auteur du film ne réponde à aucune remarque faite ici ou sur Facebook. Il tente assez maladroitement de faire croire que seules des attaques personnelles ont été proférées, ce qui est faux.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 13 mai 2015 21:54
Quelque part Françoise Morvan n'a rien inventé ,idéologiquement elle ne fait que reprendre les arguments de ses précurseurs ,les douloureux évènements de la seconde guerre mondiale lui servent de prétextes supplémentaires dans le but de nuire à la cause bretonne
Mais bon il faut dire que certains militants extrémistes, parfois de part une passion excessive n'ont rien arrangés ,parfois aussi d'autres se sont servis de la cause bretonne pour promouvoir une idéologie nauséabonde .Leur critique du communisme est aussi un prétexte pour tenter d'atténuer voir de justifier les horreurs nazies ,alors que tout aussi bien ils se seraient compromis avec l'URSS si le pacte germano soviétique aurait perduré
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Philippe Guilloux Le Jeudi 14 mai 2015 01:27
Que le réalisateur du film affirme que "tout le mouvement Breton a collaboré" est son droit car un documentaire n'est pas, contrairement à un reportage, une exposition des faits mais la vision d'un auteur.
Je n'ai pas encore vu le film mais dans les discussions qui suivent ici, deux choses me dérangent :
- certains propos qui, je l'ai déjà dit, sont plus proche du procès en sorcellerie que du débat.
- le fait qu'on utilise (et le réalisateur lui même dans son droit de réponse) un seul et même terme, celui de collaboration, pour décrire des situations et des actions très différentes. Ainsi, les collabos peuvent être des miliciens qui dénoncent, torturent, assassinent tout autant que des gens qui se sont rapprochés de l'occupant car le considérant plus favorable à la préservation de leur culture, de leur langue, de leur identité contrairement à l'Etat français. Mettre sur le même plan des comportements aussi différents constituent un amalgame permettant de stigmatiser les bretons dans leur ensemble. C'est exactement ce à quoi nous assistons actuellement avec les musulmans.
Quand à la phrase sur le fait que les résistants n'ont pas inventé les bagadou, les écoles Diwan... c'est une connerie sans nom à laquelle il est assez facile de répondre. Ainsi, le premier bagad est celui de Carhaix créé par des cheminots, corporation qui a été très active dans la résistance. Il serait aisé de trouver des témoignages de résistants qui se sont impliqués dans les mouvements culturels bretons de l'après guerre. Un de mes oncles a été l'un des premiers à rejoindre le général de Gaulle, prenant le risque de mettre toute sa fratrie à la merci de représailles pour devenir aviateur des forces françaises libres. Et pourtant, mon père, qui n'était pas un collabo, fut l'un des premiers membres du cercle celtique de Carhaix au côté d'Albert Trévidic.
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Philippe Guilloux Le Jeudi 14 mai 2015 02:48
Un petit exemple : voici ce qu'on peut lire concernant le Bro gozh : Le 3 août 1940, il est diffusé par Radio Londres, dans une émission consacrée à la Bretagne15.
Ce chant est entonné par des otages du camp de Chateaubriant avec L'Internationale en breton, le 15 décembre 1941, lorsque le Dr Jacq, militant communiste et médecin au Huelgoat, est fusillé par des soldats allemands15. Le Dr Jacq a dispensé, durant sa captivité, des cours de breton pour les autres otages du camp et mis en place une chorale bretonne.
Donc, les résistants n'ont peut être pas inventé Diwan mais...
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Philippe Guilloux Le Vendredi 15 mai 2015 10:06
petit point de détail aussi : lorsque je m'exprime, je n'ai pas besoin d'évoquer l'article 13 de la loi du 29 juillet 1881 :-)
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SPERED DIEUB Le Vendredi 15 mai 2015 12:19
Certains militants n'arrangent rien non plus ,et contribuent à entretenir le feu ,en tentant de justifier des bretons qui se sont compromis avec les nazis car ils partageaient la même idéologie Bien entendu il n'y a pas eu de grands massacre en Bretagne comme en Croatie vu que les juifs étaient très peu nombreux De toute façon en tout cas de figure des idéologues ,des intellectuels qui instrumentalisent l'histoire ont plus de responsabilités que des exécutants qu'ils influencent ,vu que ceux ci en général ont un niveau culturel très bas Cela s'est vérifié dans les années 90 dans les guerres civiles balkaniques ,entre bosniaques serbes et croates .
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Alwenn Le Samedi 16 mai 2015 00:26
"Que le réalisateur du film affirme que "tout le mouvement Breton a collaboré" est son droit car un documentaire n'est pas, contrairement à un reportage, une exposition des faits mais la vision d'un auteur."
Drôle de conception du documentaire qui autorise toutes les dérives. Le spectateur, lui, prend le documentaire pour la vérité, au même titre que le reportage.
Sur des sujets sans enjeux, on peut le comprendre, mais pas sur des faits d'histoire, où le spectateur s'attend à ce qu'on lui produise la vérité, pas une vision, forcément biaisé, du passé. Ca me semble pourtant élémentaire.
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Philippe Guilloux Le Samedi 16 mai 2015 10:02
Un documentaire est une vision, une interprétation d'un auteur, que ce soit sur un fait sociétal, historique ou culturel n'y change rien. On peut regretter que l'auteur estime que tout le mouvement breton a collaboré, mais, encore une fois, c'est son droit, sa vision de la chose et sauf à le censurer, on peut l'empêcher de le dire et de toute façon de le penser. Si des personnes contestent ce qui est dit dans ce film, rien ne leur interdit d'en faire un autre qui donnera une vision différente, la leur. Et faisons alors confiance à l'intelligence du spectateur, à son libre arbitre.
Que celà autorise toutes les dérives, peut-être mais c'est ainsi et la liberté d'expression est à ce prix. Et qu'est-ce que la vérité ? Y compris en matière historique ? Ce qui peux apparaitre comme une vérité à un moment peut très bien ne plus l'être au regard d'autres événements, d'autres témoignages. C'est d'ailleurs le principal reproche que je fais à Françoise Morvan. Elle ne donne pas SA version des faits, elle déclare détenir LA vérité et souhaite que tout le monde s'y conforme. Toute personne qui propose une autre option que les siennes se voit automatiquement classé comme autonomiste ou membre de l'Opus Dei.
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SPERED DIEUB Le Samedi 16 mai 2015 23:36
Voici un exemple qui a mon avis pourrait être en évidence la partialité de Françoise Morvan
Elle s'en est pris lors de l'inauguration de l'institut de Locarn à Otto de Hasbourg ,opus dei nazi et j'en passe !! amalgames faciles et qui passent comme une lettre à la poste auprès d'un certain public qui ne demande qu'à les avaler
Seulement elle oublie de dire ou ignore ,la haine de Hitler pour cet aristocrate qui représente aux yeux du dictateur la société multi culturelle qu'était l'empire austro hongrois ,les nazis voulaient sa peau ,c'est un fait historique incontestable
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Eric Simon Le Dimanche 17 mai 2015 23:56
Bonsoir,
Je viens de voir le reportage ce week-end. Très intéressant. Donc je dis d'abord merci à Vincent Jaglin pour les faits historiques qu'il met en lumière.
Oui le mouvement breton de la 1ère moitié du 20ème siècle a été fasciste, mais, je n'adhère pas à la thèse de F. Morvan prétendant que le mouvement politique breton, héritier de cette période, est dans son ensemble réactionnaire et fasciste par nature (comme l'a aussi souligné An Floc'h).
Je suis pour une Bretagne qui accueille et qui intègre sur la base de sa culture propre (qui est d'ailleurs plurielle, comme certains l'oublient quand, par exemple, ils soutiennent que la Loire Atlantique n'est pas bretonne parce que très peu "bas-bretonne" et celtique). J'aime l'idée de nation bretonne comme certains aiment l'idée des états-nations existants. Est-ce que cela fait de moi un fasciste en puissance ? Pardon, mais cela me semble saugrenu (je ne ferais pas de mal à une mouche !). Ce sont bien les Etats-nations, la République française en tête, qui ont généré des tas de guerre meurtrières depuis plusieurs siècles, bien plus que les petites nations.
La Bretagne et ses habitants ont tout à gagner, je pense, pour leur bien-être, à disposer (au moins en partie) d'eux-mêmes - ce qui n'impose pas du tout de rejeter les autres !
Bien à vous.
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Philippe Guilloux Le Lundi 18 mai 2015 05:42
Ca m'étonne toujours de lire LE mouvement breton. Comme s'il n'y avait eu qu'un seul est unique courant de pensée dans le mouvement breton de l'entre deux guerre. Au lendemain de la première guerre mondiale, on peut dire qu'il y a une radicalisation de la revendication bretonne et l'émergence d'un courant séparatiste. Mais, comme c'est le cas aujourd'hui, il me semble très réducteur de parler DU mouvement breton Car si certains, qu'ils soient autonomistes, indépendantistes ou séparatistes, penchent vers l'extrême droite, d'autres qui défendent les mêmes idées pour la Bretagne, et notamment chez les Bretons de Paris, seront proches du PC. Entre les deux il y a aussi toute une palette de possibilité. Il y a des gens oomme Yann Sohier qui fréquentait tout autant Mordrel, Perrot que Cachin.
Aurait-on l'idée saugrenue de dire que l'ensemble de la classe politique française dans cette même période était fasciste ? Pourtant, il y avait des mouvements comme l'Action Française ou La Cagoule. Il y avait des gens comme Maurras, Céline ou les frères Goncourt qui défendaient une certaine idée de la France et qui s'affichaient clairement anti-sémites. Je note d'ailleurs que les frères Goncourt ont écrit des horreurs sur les juifs et que je n'ai jamais vu de manifestations, de pétitions pour débaptiser le prix Goncourt (il y a même un Prix Goncourt des lycéens). On est toujours dans le même mécanisme : amalgamer pour mieux stigmatiser. Hier, pas plus qu'aujourd'hui, il n'y a LE mouvement breton. Nous en parlons dans un autre post. Je ne vois pas de point commun politique entre certaines personnalités qui pourtant défendent toute l'idée d'une Bretagne réunifiée et autonome. Ceci est une constante en Bretagne depuis plus de 100 ans et c'est ce qui fausse les analyses extérieures, nous l'avons encore vu récemment dans les reportages sur les bonnets rouges.
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SPERED DIEUB Le Lundi 18 mai 2015 21:59
Trouvé sur le site du peuple breton comme quoi l'udb n'est pas toujours négative ....
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Alwenn Le Lundi 18 mai 2015 23:36
Le texte démonte bien la mécanique du discours de Françoise Morvan, que d'aucuns prennent pour une grande intellectuelle !
Dans leur numéro de Mai 2015, ils parlent justement de Goulven Mazéas :
« Comment, une fois éclairé, peut-on encore sacrifier tout ce qui est la raison de vivre et que résume un mot, la Paix, à des formules creuses, vides de toute réelle substance comme le nationalisme, le patriotisme, le racisme, lorsqu'on considère que nations, patries, races, ne sont que des mots et que les formules érigées en principe ou en dogme sont mensonges, tromperies, fallacités, dont la raison d'être est de consolider les nationalités fictives sur lesquelles repose l'impérialisme, forme la plus hideuse du capitalisme international ? » Voici comment en 1934 un négociant en pommes de terre de Guingamp, aujourd'hui largement inconnu, achève son premier et unique ouvrage politique.
Extrait de "Social-fédéralisme"
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Eric Simon Le Lundi 18 mai 2015 23:37
@ Philippe Guilloux : je reconnais que j'ai fait, par paresse intellectuelle sans doute, un raccourci en parlant DU mouvement breton sans précaution oratoire. Merci pour votre post auquel j'adhère.
@Spered Dieub, merci pour le lien vers l'article de M. René Rouleaux : il est excellent, je le recommande !
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Philippe Guilloux Le Mardi 19 mai 2015 10:54
@ Eric : ce n'est pas par paresse intellectuel. C'est une chose que se fait assez systématique. Même les Bretons utilise ce vocable et parlent DU mouvement breton. Et l'emsav ne veut pas dire autre chose.
C'est pour cela que je me suis permis de rappeler que ce qu'on appelle le mouvement breton est divers. Il l'a toujours été. Et je profite pour rappeler aussi que de militants comme Maurice Duhamel ont eu la lucidité assez précoce pour dire que la direction que prenait certains les conduirait à leur perte.
En ce sens donc, l'affirmation que tous les militants bretons ont été fascistes est un mensonge et une affirmation que l'on peut facilement dénoncer. Et on peut d'autant plus facilement le faire si on accepte aussi, inversement, que certains ont été assez aveugles pour collaborer, étant entendu qu'il faudrait, je l'ai déjà dit, redéfinir ce qu'on entend par collaboration qui regroupe trop de choses sous un seul terme générique.
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SPERED DIEUB Le Mardi 19 mai 2015 13:05
Le blog de Kristian Hamon
je suis d'accord avec cette phrase
« L'Histoire n'a pas à réhabiliter ou à diaboliser elle est faite pour comprendre les évènements et les comportements des hommes de l'époque à condition toutefois qu'elle soit l'expression de témoignages irréfutables et objectifs (H. TAINE). »
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