Nous recevons cette annonce de la librairie Coiffard de Nantes. Elle accueille régulièrement des auteurs, et cette fois-ci il s'agit de la Bretagne, avec Joël Cornette, à l'occasion de la sortie en mai dernier de l'ouvrage collectif sous sa direction : La Bretagne une aventure mondiale : (voir le site) de l'éditeur.
Le mardi 25 septembre 2018 à 15 h. Entrée libre.
Amphithéâtre Kerneïs de la Faculté de médecine, 1 rue Bias, en centre ville. Voir plan d'accès (ill. n° 9).
L'histoire mondiale d'une région devenue française en 1532.
Joël Cornette est professeur d’histoire moderne à l’université de Paris VIII Vincennes-Saint-Denis. Il est l’auteur de nombreux ouvrages marquants, dont Le Roi de guerre (Payot, 1993) et Histoire de la Bretagne et des Bretons (Seuil, 2005). Il a reçu en 2006 le Grand prix d’histoire de l’Académie française pour ce dernier livre et l’ensemble de son oeuvre.
À propos de La Bretagne. Une histoire mondiale aux éditions Tallandier : Devenue française en 1532, la Bretagne demeure une énigme et continue de nourrir un imaginaire fertile. Des menhirs de Carnac aux druides, des chevaliers du Graal à Bécassine en passant par les Bonnets rouges de 2013, ce finistère de l’Europe a construit son identité, riche et complexe, bien au-delà des clichés. Dans ce volume collectif, sous la houlette du Brestois Joël Cornette, se découvre une aventure mouvementée, de la naissance des Bretons à l’aube du Moyen Âge, jusqu’aux multiples défis imposés aujourd’hui par la mondialisation.
Une rencontre en partenariat avec l'Université Permanente, qui se déroulera à l'Amphithéâtre Kernéïs de la faculté de médecine.
(voir le site) de l'éditeur.
À la fois terre de légendes, péninsule maritime et puissance souveraine au xve siècle quand les ducs sont sacrés et couronnés à Rennes, la Bretagne se distingue tant par sa langue vigoureuse et imagée que par une longue tradition de quête d’autonomie.
De brillants chercheurs : Olivier Chaline, Jean Kerhervé, Christian Bougeard, Roger Dupuy, Jean-Clément Martin, Éva Guillorel, et la Bretonne et républicaine Mona Ozouf, mais aussi Donatien Laurent, ethnologue en quête des traditions orales, sont ici réunis pour nous faire découvrir et partager les secrets d’un territoire original et nous aider à comprendre l’irréductible et forte personnalité de cette singulière Armorique.
(voir le site) ,77853731.aspx de chapitre.com. Qui offre 22 p. à lire en pdf : (voir le site)
Deux pages d'exergues et l'introduction de 9 pages de Joël Cornette font en fait, avec une page de cartes, 12 pages.
Singulière Armorique ! Devenue française en 1532, la Bretagne reste une énigme. Des menhirs de Carnac, aux druides, aux chevaliers du Graal ou à Bécassine et jusqu'aux bonnets rouges, la Bretagne a construit son identité, riche et complexe, bien au-delà des clichés, et qui fascine.
Peu de provinces françaises ont une histoire aussi riche que celle de la Bretagne. Dans ce livre collectif, sous la houlette de Joël Cornette, breton et historien, on découvre l'aventure mouvementée d'un territoire singulier, depuis ses plus lointaines origines jusqu'à l'aube du XXIe siècle. Il ne faut pas oublier que ce fut longtemps l'histoire d'un État indépendant, une puissance souveraine où les ducs sont couronnés et sacrés à Rennes, frappent leur monnaie et ont des ambassadeurs, notamment à Rome. Tout ceci jusqu'au rattachement forcé à la France, en 1491, après le mariage d'Anne de Bretagne au roi Charles VIII. Une longue tradition d'autonomie, une langue majoritairement parlée jusqu'à la fin du XIX e siècle, la plus maritime des provinces (Jacques Cartier, Surcouf), la première à s'engager dans la France Libre, autant de thèmes et bien d'autres encore sont abordés dans ce volume.
Parmi les brillants historiens ici réunis (notamment : Olivier Chaline, Didier Le Fur, Roger Dupuy, et Jean-Clément Martin) on lira une interview de Mona Ozouf, Bretonne et républicaine, et de Michel-Édouard Leclerc sur l'influence du creuset breton dans la saga de son entreprise.
Des cartes, une chronologie de l'histoire de la Bretagne en 100 dates, complètent cet ouvrage à la portée de tous.
P. 15 : Jean Kerhervé retrace avec minutie les étapes de la douloureuse intégration de l’État breton au royaume de France, à la suite de la défaite de l’armée ducale dans la lande de Saint-Aubin du Cormier, un jour de juillet 1488, alors que Didier Le Fur propose une mise au point sur Anne de Bretagne, la petite Brette, notre jolie boiteuse, la duchesse en sabots couronnée à Rennes, personnage emblématique, par sa double identité de Bretonne et de reine de France, qui a fait naître tout un imaginaire à la fois identitaire et politique.
P. 19 : Loin de toute bretonnerie folklorique et poussiéreuse - celle des poèmes de Théodore Botrel, des ajoncs d’or et des clochers à jour -, c’est une Bretagne ouverte et plurielle, dynamique et infiniment diverse, une aventure réellement mondiale qui surgit de ces pages, comme autant d’éclats mettant en lumière une irréductible et forte personnalité : la France une et indivisible ne peut que s’enrichir de cette perpétuelle tension entre l’universel et le particulier, entre l’unité et la diversité, entre l’esprit jacobin et la singularité des vieux pays qui la composent. Fin de l'introduction.
(voir le site) de Bretagne Actuelle, page du compte-rendu de Hervé Devallan.
Extraits :
Régulièrement, les historiens content la Bretagne. Il faut dire que le pays se prête à l’exercice avec ses légendes, archives, traditions, gwerz et autres aventuriers ayant marqué leur époque.
Pourtant face au roman national que nous impose la France, chaque ''Histoire de la Bretagne'' s’excuse pratiquement d’exister. On y parle autant de province que de pays, de Bécassine que de bonnets rouges. Et à la fin, le soufflé breton retombe inexorablement. Il ne se passe rien. Ou plus exactement, toujours la même chose : les images d’Épinal défilent, les héros bretons sont caricaturés et en 2018, les enfants de notre pays ne sont toujours pas autorisés à passer le brevet et le bac dans leur langue. L’État est bien bon, acceptant l’apprentissage du breton à compte d’auteur (écoles privées Diwan), mais fait son possible pour interdire sa pratique au quotidien (...).
En fait, ce qui manque à la Bretagne, c’est l’équivalent d’un roman national français avec ses héros et ses victoires. Et non la caricature de chaque personnalité résistante, le massacre de chaque soulèvement contre l’État français. Oui, ce qui manque c’est un grand film à la ''Braveheart'', une fresque lumineuse. L’histoire de la Bretagne n’est-elle pas plus ancienne que celle de nos amis les Francs ?
(voir le site) du site ActuaLitte.com où Audrey Le Roy, en titrant Plutôt la mort que la souillure : la Bretagne, loin des clichés, mêle son admiration pour la Bretagne et des réflexions sur le livre.
Entre Korrigans et christianisme, terre et mer, histoire et avenir, fierté régionale et ouverture au monde, la Bretagne est, pour les Bretons (dont je fais partie), une région à part. C’est peut-être pour cela que nous nous entendons si bien avec les Corses, les Basques et autres Auvergnats, avec tous ceux qui sont fiers de leur région sans renier le tout que représente la France, l’Europe… le Monde.
Plus loin, ceci : « La Bretagne, une aventure mondiale », tel est le titre du livre publié chez Tallandier sous la direction de l’historien Joël Cornette, entouré d’historiens, de chercheurs, d’ethnologues et de philosophes pour nous livrer une remarquable radioscopie de cette magnifique région, la plus belle… en toute objectivité, ça coule de source !
Rien n’est laissé de côté, « de la naissance des Bretons, à l’aube du Moyen Âge, jusqu’à la Fronde des Bonnets rouges de 2013 », c’est une Bretagne pleine et entière qui se dresse ici devant vous.
Elle continue avec une réflexion sur la Réunificatin : Nantes et la Loire-Atlantique, bretonnes jusqu’en 1941, avant qu’un illuminé du régime de Vichy en décide autrement sans en parler à personne. Nantes et la Loire-Atlantique qui n’en finissent plus de se réclamer bretonnes (67 % d’opinions favorables au rattachement en 2014), et un État qui n’en finit pas de faire la sourde oreille, acceptant de fait, je le répète, la décision d’un idiot du régime de Vichy…
Pendant l'été 2017, la revue sortait son n° 76 avec le même titre que celui de ce livre (ill. n° 8) (voir le site) dont le texte (souligné par ABP) commence par : Rattachée à la France à la fin du XVe siècle, comparable par son poids au Portugal ou aux Pays-Bas, la Bretagne fut à l'époque moderne au centre du commerce mondial, puis à l'avant-garde de la Révolution. (…).
Cette méconnaissance des faits est étonnante, pour une telle revue : la Bretagne n'a été rattachée à la France qu'en 1532 par François Ier, et non à la fin du XVe !
Nous retrouvons ensuite des noms déjà donnés à propos du livre...
Il est intéressant d'en lire quelques pages en cliquant sur Prévisualiser puis de demander le plein écran.
C'est sur sa page wiki que nous le découvrons : (voir le site) ël_Cornette et où nous relevons cette phrase :
Joël Cornette s'est aussi exprimé en faveur de la réunification administrative du département de la Loire-Atlantique avec la région Bretagne, estimant que cette séparation était une absurdité historique.
En note 4 est donné le lien vers l'article du Peuple breton d'où elle est extraite (voir le site) : deux pages d’interview de Joël Cornette dans Le Peuple breton de cet été 2018 (n°654-655).
Extrait : Il faut rappeler, une fois encore, que c’est en 1941 que Nantes et l’actuelle Loire-Atlantique furent détachés de la Bretagne : la loi du 19 avril créait les préfectures régionales. François Ripert, préfet d’Ille-et-Vilaine, devint préfet régional, mais en n’exerçant ses fonctions que dans les quatre départements des Côtes-du-Nord, du Finistère, de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan : la Loire-Inférieure était placée sous l’autorité du préfet régional résidant à Angers.