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- Communiqué de presse -
Après Bourbriac, la lutte contre la spéculation immobilière en Bretagne continue !
Plus d’une centaine de personnes ont prit part au rassemblement organisé par A-Stroll (Ensemble pour le Trégor-Goelo) contre la spéculation immobilière. Après avoir placardés des affiches sur une agence immobilière et sur un office notariale, les manifestants ont brûlés symboliquement des dépliants publicitaires d’agences immobilières. Autour d’une collation ouverte aux
Par Jean-Marie Salomon pour A-Stroll (Ensemble pour le Trégor-Goelo) le 19/02/05 22:50

Plus d’une centaine de personnes ont prit part au rassemblement organisé par A-Stroll (Ensemble pour le Trégor-Goelo) contre la spéculation immobilière. Après avoir placardés des affiches sur une agence immobilière et sur un office notariale, les manifestants ont brûlés symboliquement des dépliants publicitaires d’agences immobilières. Autour d’une collation ouverte aux habitants et devant de nombreux représentants de la presse le texte suivant a été lu. « Tout d’abord nous tenions à vous remercier pour vous être déplacés aujourd’hui à Bourbriac, ce premier rassemblement marque le début d’un mouvement que nous souhaitons le plus large possible autour de la question du logement en Trégor-Goelo mais aussi ailleurs en Bretagne. Ce début de mobilisation, pour modeste qu’il soit, a déjà suscité un certain nombre de débats dans la société. Pour autant, nous estimons que cette campagne doit s’accentuer, gagner en ampleur.

Certains ont peut être trouvés qu’employer le terme « colons » ou « colonialisme » était trop fort. Pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit. Comment qualifier autrement un phénomène social et économique qui consiste à déposséder les bretons de leur terre. En gonflant artificiellement les prix de vente estimés, les agences savent que seuls des acheteurs fortunés venant d’ailleurs peuvent prétendre à l’achat. Les prix des loyers augmentent eux aussi, et c’est l’ensemble des Bretons qui pâtit de cette situation. Nous connaissons tous des proches qui peinent à se loger. On ne peut se contenter de montrer du doigt les nouveaux arrivants, les agences, les notaires, et les élus sont responsables de cette situation.

Attirer par l’appât du gain les notaires, visiblement peu inquiets de la situation sociale des Bretons, organisent via leur chambres régionale, de grandes campagnes de publicité outre manche, il faut les faire plier, il faut que cela cesse. Comme doivent cesser celles des agences , qui deviennent de véritables trusts. Les élus préfèrent faire construire des lotissements pour permettre aux Bretons de se loger plutôt que d’utiliser la loi qui permet de frapper de préemption les bâtiments ou terrains en vente. Il est temps de les mettre devant leur contradictions et d’exiger un changement d’attitude. Il paraît que le conseil régional, entend mettre sur pied un établissement public foncier pour aider les communes à racheter ces maisons ou terrains qu’elles peuvent frapper de préemption, mais ses compétences financières nous semblent bien limitées, il faut obliger les autres collectivités territoriales à participer à cet établissement public foncier. Il faut que le conseil régional les sollicite, a moins qu’il ne s’agissent de prendre une mesurette symbolique de plus. Sinon nous en tirerons comme conclusion que cette institution ne peut répondre à nos attentes, il qu’il faudra en changer.

Quand des institutions françaises comme la sous préfecture de Guingamp mettent sur pied des réseaux de fonctionnaires anglophones pour accueillir les nouveaux arrivants sous prétexte qu’ils constituent un richesse pour la Bretagne c’est bien de colonialisme qu’il s’agit. Quel mépris pour les Bretons ! Quelle hypocrisie ! Car ce sont les mêmes institutions qui refusent obstinément que l’on puisse se servir de la langue Bretonne dans la vie publique ! Cela suffit ! et que dire du conseil général des côtes d’armor qui incite les communes du département à mettre de l’anglais dans les bulletins municipaux alors que cela n’a jamais été fait pour la langue Bretonne ! D’ailleurs il y a peu ces mêmes services préfectoraux ont refusés à une jeune Berbère qui souhaitait apprendre notre langue Bretonne le droit de rester en Bretagne sous prétexte que ce projet n’est pas sérieux ! Il vaut mieux être riche et anglais que Berbère, et souhaitant apprendre, défendre et promouvoir la langue Bretonne. Alors qui sont les racistes, qui sont les colonialistes ? Qui posent problème, ceux qui entendent lutter conte la spéculation ou ceux qui accompagnent de façon institutionnel ce mouvement ? D’autres mobilisations auront lieu pour gagner et pouvoir vivre bien en Bretagne, soyez présents, ensemble nous vaincrons ! »

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