- Communiqué de presse -
Agence Européenne de Sécurité Maritime : la division mène à l'échec !
La Bretagne, une des Régions d'Europe les plus exposées aux risques de pollution maritime, n'a pas pu faire valoir ses arguments pour accueillir l'Agence Européenne de Sécurité Maritime. La déception est forte à Nantes, mais mesure-t-on également l'amertume de Brest et de l'ensemble du littoral breton ?
Par pour Comité pour l'Unité Administrative de la Bretagne le 18/12/03 23:47

La Bretagne, une des Régions d'Europe les plus exposées aux risques de pollution maritime, n'a pas pu faire valoir ses arguments pour accueillir l'Agence Européenne de Sécurité Maritime. La déception est forte à Nantes, mais mesure-t-on également l'amertume de Brest et de l'ensemble du littoral breton ?

Pour réussir, il a manqué l'unité qui permet la mobilisation. Le soutien de la Région administrative des Pays de Loire s'est avéré inconsistant et inopérant, et du fait du découpage régional, le maire de Nantes n'a pu bénéficier de l'appui de toute la Bretagne. L'échec nantais sanctionne une démarche déconnectée des réalités régionales.

Pour gagner, il fallait convaincre Paris et Bruxelles que la position géographique de la péninsule bretonne comme la localisation des marées noires désignaient la Bretagne comme zone prioritaire d'implantation, à la fois pour des raisons d'efficacité et comme une mesure compensatoire aux dommages subis.

Par un intense lobbying et la mobilisation des responsables, il fallait pousser la candidature de Brest située au cour de la zone la plus menacée d'Europe et la dotée d'un pôle de recherche sur la mer et la défense du littoral. Le choix de Brest s'imposait également dans une logique d'aménagement du territoire puisque cette ville a bien davantage besoin que Nantes ou Rennes d'implantation d'organismes publics pour son développement.

Si le dossier brestois se trouvait bloqué pour diverses raisons, on pouvait alors réaliser l'union de la Région sur le dossier nantais. C'est ainsi qu'on aurait pu jouer les atouts d'une grande Région maritime sous la direction du Conseil Régional d'une Bretagne réunifiée.

Il est grand temps qu'à l'occasion de cet échec les responsables politiques réalisent à quel point il est indispensable de mettre en place pour la Bretagne une organisation administrative unifiée à l'échelle des cinq départements bretons.

Pour le président Alain Grand Guillot.

Pierre-Yves Le Rhun, membre du bureau

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