Guillaume Seznec a été condamné le 4 novembre 1924 aux travaux forcés à perpétuité. L’affaire Seznec reste fortement ancrée dans les annales judiciaires françaises et surtout dans le cœur des bretons. Accusé du meurtre de Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère lors de transactions d’automobiles Cadillac en 1923, le corps de l’élu ne fut jamais retrouvé. Guillaume Seznec clamera haut et fort son innocence, et cela jusque sa mort. Il passera près de 20 années au bagne en Guyane. Gracié par Charles De Gaulle en 1947, Guillaume Seznec recouvrera la liberté tout en se promettant une révision de son procès. Il n’en aura pas le temps. Se faisant renverser par une camionnette à Paris en novembre 53, il décèdera le 13 février 1954. Après vaines tentatives pour réhabiliter son grand-père, Denis-Le Her Seznec entamera le réexamen du dossier en 1989. En 1996, une commission indiquait que la culpabilité de Guillaume Seznec ne faisait aucun doute ! Le procès ne fut pas révisé. En 1997, Denis Seznec apportera des éléments nouveaux, non pris en compte par les enquêteurs à l’époque. En 2001, la Garde des Sceaux d’origine bretonne, Marylise Lebranchu interviendra auprès de la chancellerie pour réouvrir le dossier. Le 5 octobre prochain, la justice tranchera sur l’annulation ou non de la condamnation de Guillaume Seznec. A suivre. France 3 Ouest diffuse ce samedi 30 à 11h05 une enquête sur l’affaire Seznec dans l’émission « Les Clés de l’Info » . ABP/MLT