J'avais émis un commentaire sur le communiqué publié (claironné) par le Conseil régional dit de Bretagne mais il faut croire qu'il n'a pas été du goût de l'auteur car il n'a pas été publié. C'est pourquoi je reviens, sous forme d'article, sur la question après avoir jeté un coup d'œil sur ce fameux site créé par ce CRB4. Voici donc ce que j'ai extrait :
« Des frontières qui bougent. Depuis un décret de 1941, confirmé par un décret de 1956, la Bretagne compte administrativement 4 départements. Elle a été séparée de la Loire-Atlantique, qui, d'un point de vue historique, est liée aux 4 départements bretons. Après tout, le château des Ducs de Bretagne se trouve à Nantes. Côté nature, l'Armor, le pays de la mer, se distingue de l'Argoat, le pays des bois. Toutefois, terre et océan s'imbriquent dans les estuaires. En termes de langues, le breton se décline diversement à l'ouest d'une ligne Saint-Brieuc-Vannes tandis que le gallo s'exprime à l'est, en Haute-Bretagne. »
Et voici mes nouveaux commentaires sur ce que j'ai lu :
Côté territoire, ce texte se veut admettre (honnêtement mais hypocritement) que la Loire-Alantique n'a été séparée du reste de la Bretagne que pour des raisons bien compréhensibles d'efficacité administrative. Le “Après tout” est savoureux.
Côté linguistique, on remarquera la petite pointe ironique qui souligne la diversité des bretons (brezhoneg) parlés à l'ouest de la ligne Saint-Brieuc / Vannes, face au gallo qui est probablement le même parlé à Saint Malo et à Clisson...
Quant au patrimoine touristique, motus et bouche cousue sur les plages de La Baule, de Pornichet ou de Préfailles, sur le pays de Guérande, sur la Brière, etc. sur les appellations bretonnes de lieux-dits et villages et toutes les activités et manifestations culturelles développées en Loire-Atlantique.
Mais le plus suffoquant est ce qui semble faire table rase de la commission mixte créée il y a 4 ou 5 ans par le même président de cette région B4 avec son ami Patrick Mareschal, qui était censée “réunifier” - discrètement pour ne pas effrayer la rue de Solférino - la Bretagne, tout au moins culturellement et touristiquement. Mais pourquoi donc les Bretons ont-ils renouvelé leur confiance à cette équipe lors des dernières régionales ?
Paul Chérel