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A propos de dix ans d’histoire oubliée
Contrairement à ce qui a pu être écrit récemment dans des dossiers concernants les prisonniers politiques bretons la période, allant de la libération des prisonniers politiques suite à la loi d’amnistie de 1981 à 1990, a été riche en évènements. C’est une période de mutation du mouvement de libération nationale.
Par michel Herjean pour Herjean (Dorn ha Dorn) le 8/01/04 15:53

Contrairement à ce qui a pu être écrit récemment dans des dossiers concernants les prisonniers politiques bretons la période, allant de la libération des prisonniers politiques suite à la loi d’amnistie de 1981 à 1990, a été riche en évènements. C’est une période de mutation du mouvement de libération nationale.

Les lettres F L B qui précédaient jusqu’alors A R B ( armée républicaine bretonne ou armée révolutionnaire bretonne ) ont disparues. Dans ses revendications et ses communiqués le sceaux de l’organisation n’est plus entouré de « front de libération de la Bretagne » mais de « Armée Révolutionnaire Bretonne ». Auparavant le sceaux était entouré en toute lettre de « front de libération de la Bretagne » et les lettres A R B étaient à l’intérieur du glaive .

Au début de cette période trois militants ont été inquiétés et emprisonnés ( D. R. ,H. B. , P. G ). -suite à une action à Arzon ( 56) le 4 août 1984 où l’un d’entre eux ( P. G. ) a été grièvement blessé à l’œil et aux oreilles - pour la première fois dans le cadre strict du droit commun. La cour de sûreté de l’état ayant été dissoute en 1981 ils ont étés jugés et incarcérés en Bretagne ( Vannes Rennes ) pour une peine allant jusqu’à deux ans. Il faut aussi noter qu’un militant( M. S.) des comités de soutien de l’époque a été emprisonné quelques temps après être passé en comparution immédiate à la suite d’une manifestation qui s’était tenu à Vannes en faveur de ces trois prisonniers .

Plus tard un militant ( C.L.B.) a trouvé la mort à Guingamp le 4 juin 1985 au cours d’une une action contre le palais de Justice de cette ville .

Deux autres militants G. C. et J. Y. M . ont étés détenus( à Paris) en 1989 pour une durée de 1 an et de 6 mois .Les lois antiterroristes ayant été votées, pour la première fois ,l’ affaire a été instruite et jugée à Paris dans le cadre de la section antiterroriste .

Les actions de l’A R B à cette époque ont étés constantes . Elles étaient dirigées entre autre : Contre des symboles de l’état Français en Bretagne Trésorerie, hôtel des impôts de Rennes le 21 12 1983, Palais des pays de Loire en 1987 et 1988 . Contre les symboles de la politique antisociale des gouvernements de droite comme de gauche (ANPE de saint Brieuc Nantes et Rennes le 1 mai 1984 puis celle de Brest et Lannion le 11 12 1984 puis celle de Guingamp 1985 ) L’URSSAF de Quimper (06 03 1984) inspection académique de Rennes en 1988 ( à cause sans doute de la dette de Diwan) agences de travail intérimaires à Saint Brieuc et Rennes le 1 mai1984 , la SEITA à Paris pour le bradage de son site de Morlaix (1989) Contre les tentatives d’exploitation du nucléaire en Bretagne la COGEMA à Neuillac Pontivy le 01 01 1985 . la liste est longue et pas exhaustive c’est plus de 60 actions entre 1983 et 1990 . Sans prendre partie pour ou contre ces actions quand on écrit un article ,quand on fait un dossier sur le sujet on ne peut oublier une partie de l’histoire contemporaine . Si l’on veut convaincre de la justesse des causes que nous défendons il ne faut pas oublier une partie de l’authenticité des faits évoqués . C’est aussi le prix à payer pour être crédible .

M Herjean